www.stylo-plume.org

Je me suis inscrit à ce forum depuis quelque temps et j’ai eu l’outrecuidance de ne pas encore me présenter. Voici qui devrait combler cette lacune. Sans prétention aucune, je me qualifierais de « travailleur » de l’écriture. Je « noircis » pas mal de kilomètres de texte sur différents papiers avec différentes encres, les uns et les autres de fabrication courante. Je gagnerais du temps en tapant directement sur le clavier, mais la première étape passe obligatoirement par le stylo, l’encre et le papier. La présente introduction n’a évidemment pas échappé à la règle. J’ai toujours ressenti le plaisir de l’écriture bien plus intense via la course d’une plume sur la trame d’un cahier, d’un carnet, d’un bloc, que par les dix doigts sautillant sur le clavier. Ce plaisir varie en fonction de paramètres qui vous sont familiers : le stylo, sa plume, son débit ; le papier, son grain, sa texture ; l’encre, sa couleur, sa fluidité. Ajoutons à cela qu’il m’a toujours semblé que les impulsions du cerveau se transmettaient bien plus rapidement à la main qui tient un stylo. D’ailleurs, depuis des millénaires c’est d’abord avec cette main que nous avons commencé à tracer des signes et puis, après tout, ne tournons pas autour du pot (d’encre) écrire avec une plume est bien plus sensuel que de percuter des touches. Sans être collectionneur, j’ai néanmoins été l’utilisateur de divers instruments d’écriture au fil du temps : un Sheaffer de série jadis, un Dupond, fidèle serviteur durant vingt ans, un Waterman Charleston durant sept autres et enfin depuis dix-neuf mois un très seyant Visconti « Van Gogh ». Je me propose de participer aux divers thèmes de ce forum convivial, savant et agréable, à la fois en posant des questions qui paraîtront peut-être naïves au regard de certains, mais aussi en communiquant mes expériences très terre-à-terre de praticien de l’écriture. Et je commencerai par une question de cet ordre : comment faites-vous pour vider votre pot de Pelikan bleu royal de 30 ml en tenant compte du fait que la plume imposante de votre Visconti n’est plus qu’à demi immergée dans le précieux liquide et que votre « converter » se rempli à moitié d’air avec un bruit de succion désagréable lorsque vous actionnez la molette de remplissage. Mais peut-être cette question a-t-elle déjà trouvé une réponse ailleurs ?

On en tient un autre, c'est un gros, c'est moi qui l'ai vu c'est moi qui l'ai vu le premier, il est à moi, pourvu qu'il casse pas la ligne !

Bien content de vous lire, j'espère que vous allez nous raconter plein d'histoires. Est-il indiscret de vous demander ce qu'est ce travail qui vous fait noircir des pages à la main ? Si oui, oubliez, évidemment.

J'adore les questions existentielles que se posent les utilisateurs de stylos à plume . Je ferais comme ça : j'achèterais une nouvelle bouteille, dans laquelle je transvaserais au fur et à mesure les restes de l'ancienne. Ou inversement. Ou bien je me trouverais un bon encrier ou une bouteille de forme pratique d'une autre marque dans laquelle je verserais immédiatement ma bouteille de Pelikan.

Bienvenue donc. Et à vous lire.

Jimmy

Bienvenue ...

Aaah ... des difficiles relations parfois entre plumes et encriers .

Je suggère une manoeuvre peu orthodoxe : remplir directement le converter en l'immergeant dans l'encrier .

Bienvenue Loucques.

Loucques a écrit :...Je me propose de participer aux divers thèmes de ce forum convivial, savant et agréable, à la fois en posant des questions qui paraîtront peut-être naïves au regard de certains...

Ne pas oser poser une question sous prétexte qu'elle puisse paraître naïve est à coup sur le meilleur moyen ... de ne jamais obtenir de réponse donc, n'hésitez pas !

Concernant votre question, je transvaserais le reste d'encre dans un récipient de petit diamètre. La technique indiquée par Bluebird fonctionne très bien avec toutefois un petit inconvénient : il peut être difficile de tenir correctement le converter tout en le plongeant assez profondément dans le flacon.

Bonjour à vous et bienvenue sur ce forum.

Pour l'encre les flacons de chez montblanc ont l'air assez pratiques je vous dirais quand je l'aurai vidé... si je le vide un jour...

Bonjour Louques et bienvenue,

Pour remplir votre convertisseur, vous pouvez aussi utiliser une seringue (avec ou sans aiguille) : c'est un peu "chirugical" mais très efficace et cela permet de le remplir en totalité. Accessoirement c'est la solution la plus sûre pour ne pas s'en mettre sur les doigts.

Au plaisir de vous lire sur ce forum.

Bien choisir la pharmacie pour l'achat de la seringue afin d'éviter le regard oblique de la pharmacienne et de ses clientes d'un certain âge.... on se sent obliger de se justifier

dboulonnais a écrit :Bien choisir la pharmacie pour l'achat de la seringue afin d'éviter le regard oblique de la pharmacienne et de ses clientes d'un certain âge.... on se sent obliger de se justifier

Je confirme, le mien en rit encore

Y

Je confirme également !!! je m'attendais si peu à une telle réaction qu'il a fallu que je me justifie ; et les encres ça a moyennement convaincu

Sur ce plan là, je suis avantagé par rapport à vous. En tant que prof de SVT, j'ai habitué mon pharmacien à des achats bizarroïdes (du style 20 éthylotests plus une demi douzaine de tests de grossesse). Alors, une ou deux seringues ...

Je dirai la prochaine fois que je suis prof de SVT pour voir...

svt?
http://www.youtube.com/watch?v=ZIIT2jRHFis

Ce n'est pas moi. Je suis plus dégarni et je n'ai pas de guitare.

Je reprends la plume tardivement et je m’en excuse (il faut quand même parfois faire avancer l’ouvrage avant le plaisir) pour vous remercier de votre accueil chaleureux et aussi pour l’énumération de vos trucs et astuces.
Pour ne pas trop frustrer Jimmy tout en restant discret, disons que l’entreprise stakhanoviste de « noircissement » de papier que j’évoque a pour but de satisfaire le producteur n°1 qui sera suivi du coproducteur n°2 voir d’un éventuel n°3 puis le comité de lecture de la chaîne z et celui de la chaîne étrangère coproductrice y et ainsi de suite en espérant que le produit fini, si tous ces braves gens s’accordent, aboutisse sur un écran, sinon il reste dans mon tiroir. Tantôt ça marche, le plus souvent ça coince. Toute ressemblance avec le mythe de Sisyphe etc... etc… Je n’irai pas plus loin dans les détails, je ne me suis pas inscrit sur ce forum pour « la ramener » d’autant plus qu’il n’y a vraiment pas de quoi. Mais ceci explique que je suis un grand consommateur d’encre et de papier puisqu’en plus, j’aime ça ! Bon, le traitement de texte est une belle invention d’accord, mais quand même pas aussi belle que le stylo à plume ! Le stylo à plume, on le voit, on le touche, on l’admire, on le caresse, on le sent vibrer sur le papier à l’unisson des émotions qu’on y dépose. Vous avez déjà pu caresser votre traitement de texte ? De plus, méfiez-vous, il n’hésitera jamais à vous trahir et à vous ridiculiser aux yeux de vos lecteurs. Si vous estimez préférable de passer au pluriel mais que vous oubliez d’accorder vos participes, cet hypocrite se gardera bien de vous prévenir. Et ne vous fiez pas à sa grammaire, je l’ai déjà vu me proposer des énormités. Un stylo plume ne vous trompera jamais. Il restera d’une fidélité exemplaire et écrira scrupuleusement ce que vous lui avez dit d’écrire fautes et corrections comprises.
Pour ce qui est de vos aimables suggestions, j’avais déjà pensé transvaser le fond d’encre dans un pot d’encre similaire dès que le niveau du nouveau pot le permettrait mais cela implique de racheter la même encre. Or, si l’envie me prend d’en changer, hein ? Vous me direz que je coupe les cheveux en quatre. Donc, ceci m’emmène à examiner l’autre suggestion, tremper directement le converter dans le fond d’encre pour le remplir. Une mauvaise expérience m’a fait hésiter. Je souhaitais éviter le débit trop abondant (surtout avec la plume B de mon Van Gogh) lors des premières lignes écrites immédiatement après le réapprovisionnement en encre même après avoir fait s’écouler le trop plein en frottant la plume sur le bord de l’encrier. Ayant lu sur je ne sais plus quel site – je crois même que c’était un site Montblanc – qu’il fallait expulser six à huit gouttes d’encre du converter après remplissage pour ensuite renverser le stylo et revisser la molette à fond, j’appliquai le conseil. Bien mal m’en a pris. Si le débit s’est révélé correct aux premières lignes, il s’est progressivement asséché pour finir par s’interrompre. Présence d’une colonne d’air consécutivement à cette technique ? J’ai pu vider le converter pour le remplir de manière habituelle, tout en prenant des risques inconsidérés en penchant outrageusement mon pot de Pelikan 30 ml.
Le truc de la seringue me paraît amusant et intéressant et pas besoin, en ce qui me concerne, d’aller me compromettre chez le pharmacien, nous cohabitons avec trois félins et le vétérinaire nous refile régulièrement des seringues pour faire avaler des potions amères à ces braves minets lorsque leur état de santé l’exige. Donc il suffira, lorsqu’il s’agira de soigner lesdits minets de ne pas confondre encre et potion et inversement pour l’écriture.
J’ai découvert avec surprise, chez un papetier local que je visite pourtant régulièrement, une série de teintes de l’encre Herbin dont il est le dépositaire. J’ai aussitôt craqué pour un pot de « Bleu pervenche ». Légère déception après les première lignes, la teinte ressemble fort au « Bleu des mers du sud » ou autre « Bleu Floride » des grandes marques. Je m’attendais à une nuance plus originale au vu de la teinte de référence reportée sur le petit carton d’emballage. Par contre, la fluidité me semble supérieure à celle de la Pelikan ou de la Waterman. L’usage intensif confirmera ou contredira les premières impressions. Par contre, le format – par ailleurs très joli - du pot rendra le remplissage du Van Gogh encore plus compliqué. Vos avisés conseils viendront donc bien à point. Pour mes interventions ultérieures, je respecterai les différentes rubriques du forum suivant les sujets abordés, mais je souhaitais d’abord, par ce texte assez long, me faire pardonner ma lenteur à vous répondre et à vous remercier. A bientôt donc.