www.stylo-plume.org

Voilà, j'ai pris une feuille de mon bloc-note - malheureusement de couleur bizarre ! - et j'ai voulu tester la résistance à l'eau des encres principales que j'utilise.
J'ai noté rapidement le type d'encre et le stylo ayant servi :
Waterman Bleue Floride avec Delta Extrema, Pilot Capless "B" et Pelikan Concerto avec une plume "architect" 3B de John Mottishaw, puis e la Cross noire - en fait une Pelikan - avec le Dunhill AD2000 en plume "M" - made by Namiki, donc = une "F" occidentale, et enfin une Aurora noire avec mon Toledo équipé d'une italique 2B
Après avoir laissé sécher une paire d'heures, j'ai mis ce bout de (mauvais) papier dans un tube (ayant connu ses heures de gloire avec du Rodinal et du D76 !) et j'ai rempli le tout avec l'eau du robinet.
Après environ 13H ( ! ) j'ai sorti de l'eau et laissé sécher le papier-test dont voici les photographies.
Sans surprise, l'encre "effaçable" de Waterman a été effacée totalement, mais curieusement les encres noires (pas les pires tout de même !) sont malgré tout encore parfaitement lisibles...

Eh ben, j'aimerais pas corriger une de tes copies à l'encre noire
Par contre à l'encre bleu passée à l'eau, j'irai plus vite.
En tout cas, merci pour le test : cela laisse songeur sur la Waterman bleu floride !!!

Je suis toujours un peu inquiet lorsque je signe un chèque avec la Bleue Floride... J'aime beaucoup cette couleur, sa densité et sa teinte; mais voilà, je suis très concerné par la conservation "archival" de mes photographies exposées en galerie... Ces questions de conservation photographique ont rejailli sur mes préoccupations en matière d'écriture et d'encres...
(voilà pourquoi je vais m'intéresser de plus près aux encres ferro galliques, pigmentaires et autres bulletproof !)

noodler's en a quelques unes qui tiennent bien...

Gérard, il est grand temps que quelqu'un te l'explique, même si tu as passé ta vie à le faire, déformation photographique oblige : ON NE FIXE PAS et ON NE LAVE PAS durant une heure ou plus une lettre écrite à la plume afin qu'elle se conserve. Même pour la Florida blue, ça ne sert à rien.

Bon, les tests à l'eau, je veux bien, mais quand la pire épreuve qu'aura la plupart du temps à subir une encre sera quelques gouttes de pluie sur l'enveloppe le temps d'aller la mettre à la boîte... Juste pour plaisanter.

Evidemment, si on vise l'éternité, c'est un peu différent.

Jimmy

jpeg a écrit :
Bon, les tests à l'eau, je veux bien, mais quand la pire épreuve qu'aura la plupart du temps à subir une encre sera quelques gouttes de pluie sur l'enveloppe le temps d'aller la mettre à la boîte... Juste pour plaisanter.

Jimmy

Oh ce n'est pas si drôle.

J'ai un jour utilisé sous un fin crachin un cahier avec lequel je venais de prendre des notes en formation (encre noire MB). Oh juste qq secondes le temps de m'en apercevoir et les notes étaient totalement illisibles.
Depuis, sur les enveloppes, stylo bille obligatoire !

Jimmy...
En fait, ce qui me motivait, était une simple (et forte) curiosité.
J'avais du mal à croire que l'encre noire puisse avoir une autre pigmentation que le carbone, même si la chimie fait des miracles, et donc ce test vient un peu confirmer mon préjugé quant à la solidité du noir par rapport à ce bleu.
Reste donc les encres pigmentaires, "nano" et autres carbon ink, lesquelles - si elles sont impeccables dans mon imprimante 17" X 25" - m'inquiètent davantage en ce qui concerne leur usage dans mes stylos plume !

Ca y est, il va charger son stylo en encres piezo... Attention, il te faudra les RIP et autres logiciels qui vont avec, avec les dernières versions pour que les stylos fonctionnent.

J'arrête de ricaner bêtement. Ca montre bien que ces encres nano et autres à la mode ne servent pas vraiment à grand chose, sinon à s'em... et à encrasser les stylos si on n'est pas très soigneux. En noir, le gain en intensité sera minime par rapport à par exemple notre Aurora noire préférée. Un rendu infinitésimalement (on dit ça ?) différent, une matière, un aspect un peu différents, peut-être, qui peut avoir de l'importance parce qu'on aime bien pinailler, c'est vrai.

Surtout, qui a vraiment besoin, à quelques très rares exceptions près, d'utiliser un stylo à plume avec des encres qui résistent à la lumière de dix mille soleils ou durent 1000 ans ? Ton petit test montre bien, du moins en ce qui concerne la résistance à l'eau, qu'il n'est pas vraiment besoin de chercher la petite bête. Cela dit, ce qui est valable pour le noir l'est aussi pour d'autres couleurs, le bleu effaçable Waterman étant connu pour être une encre particulièrement "faible".

Jimmy

" Attention, il te faudra les RIP et autres logiciels qui vont avec"
- Tu veux dire que je devrais inscrire RIP sur la boite du stylo ?
OK, je crois que tu as raison, c'est même évident d'une certaine façon... Mais le coeur a ses raisons... (que la raison ignore ! )
Il ne s'agit pas de couleur, pas vraiment, mais déjà de clouer le bec de certains amis qui se f... de moi en me conseillant vivement d'utiliser un "Bic cristal" sur mes chèques !
J'aimerais leur faire une démo avec une de ces encres ultra solides contre un de leur chèque rempli au Bic, mais ensuite passé au diluant (vieille méthode militaire que l'on appliquait sur les permissions afin de les "améliorer" !).
Pour les enveloppes mouillées, il y a une méthode plus simple, comme je le disais sur un autre fil : passer sur l'écriture - une fois sèche - une simple bougie.

Je ferai un essai sur un stylo ordinaire avant d'essayer une de ces mixtures diaboliques sur le Toledo ou le Concerto... (Question :est-ce que les plumes or 14K sont sensibles aux encres ferro-galliques ?)

A priori, l'alliage d'or est fait pour résister.

A une époque, Nathan Tardif (le patron de Noodlers) promettait une récompense à celui qui viendrait à bout par quelque moyen chimique que ce soit d'une de ses encres bulletproof.

J'ai dû rater ton truc sur la bougie, tu disais quoi ?

J

http://forum.styloplume.net/viewtopic.php?f=3&t=592
je disais :
"Pour ce qui a trait à la sécurité (pluie par ex.) concernant les adresses sur enveloppes, il y a un truc utile : une fois l'encre sèche, on frotte l'écriture sur ladite enveloppe avec une simple bougie (chandelle, pas sparkling plug !). C'est simple et très efficace."

(une couche fine de cire se dépose, rendant cette partie du papier imperméable. J'en ai fait l'expérience, et ça fonctionne très bien !)

Merci pour le truc!

silverado a écrit : Après avoir laissé sécher une paire d'heures, j'ai mis ce bout de (mauvais) papier dans un tube (ayant connu ses heures de gloire avec du Rodinal et du D76 !) et j'ai rempli le tout avec l'eau du robinet.

Excellent ! Tu es incorrigible !
Mais tu me donnes une idée, je vais essayer de tremper mon courrier dans du sélénium, peut-être gagnerais-je une dmax à faire pâlir les meilleures Aurora, et en insistant un peu, j'obtiendrai de jolies couleurs rouge/brun/sépia qui m'épargneront la multiplication de flacons d'encres diverses

Oui : à quand l'écriture à la plume dans le noir absolu sur papier baryté, suivie d'une rapide exposition à la lumière et du cycle révélation-fixation-virage, pour obtenir un superbe original écrit en blanc sur fond noir-rougeoyant ?

l'encre brun havane waterman reste étonnement lisible après un petit bain (voir les différents tests déjà publié sur ce forum)