LE JOUR OÙ... CONID OPEN DOOR'S DAY - SAMEDI 21/09/2013
Posté : 25 sept. 2013 15:53
LE JOUR OÙ JE SUIS DEVENU ÉVANGÉLISATEUR POUR LE FOUNTAINBEL / CONID / BULK FILLER - LE CONID DAY - SAMEDI 21 SEPTEMBRE 2013
En guise d’introduction :
Je suis l’aventure de FOUNTAINEL et de son BULK FILLER depuis le moment où Francis a commencé à évoquer son projet sur le forum, et cette aventure me passionne. Je constate aussi un engouement certain des « forumers » autour de l’odyssée de notre inventeur-créateur favori. Les idées et les prototypes nés de son cerveau « léornardo-da-vincien » trouvent vie sous ses mains habiles d’ingénieur-artisan, et sont maintenant passés au stade de la production en série d’un instrument d’écriture efficace au design high tech : ce n’est pas rien.
Je dois reconnaître que l’éventualité de me doter d’un Bulk Filler me trottait dans la tête depuis un long moment. Las, lors du pen show parisien de ROC 2012, la version Démonstratror — non négociable pour moi pour ce type de stylo-plume doté d’un système de remplissage innovant — n’était plus au catalogue, et la dépense de près de 500 euros pour un modèle doté d’une plume titane et de ses clés de démontage me posait question : ce stylo-plume tenait-il la route ? Était-il sérieusement fabriqué ? Le fabriquant offrait-il une pérennité et des garanties solides ? Comment choisir ma plume à distance entre les plumes acier, or et titane au catalogue ? 500 Euros signifie un positionnement haut de gamme du produit : pouvais-je décider sans avoir l’occasion de tester l’objet ? Pouvais-je baser ma décision d’achat uniquement sur la base d’un système d’alimentation innovant ? Le Bulk Filler valait-il finalement son prix ?
L’organisation d’une journée portes ouvertes par CONID le samedi 21 septembre 2013 était l’occasion rêvée d’aller y fourrer mon nez de plus près, et d’obtenir des réponses à mes questions : allais-je finalement craquer ?
Premièrement, je dois abonder dans le sens des participants-commentateurs du post de notre ami Yves AKA PDZ. Cette journée a été aussi passionnante que superbement organisée. Nous avons été accueillis comme des V.I.P. — et non pas comme des vieilles pies — et avons eu toutes les occasions de dialoguer avec l’ensemble de l’équipe qui participe quotidiennement à la conception / fabrication / assemblage du Bulk Filler. D’une disponibilité et d’une gentillesse sans égal, chacun des membres de l’équipe a tout fait pour que nous nous sentions presque chez nous. Tous se sont mis en quatre pour satisfaire notre insatiable curiosité.
Ainsi, ai-je obtenu une première réponse à mes interrogations en comprenant un tout petit peu ce qu’est CONID. Pardonnez-moi, lecteurs de CONID et Francis, si tout ce que j’écris n’est pas rigoureusement exact, mais je crois que l’idée de fond est là. CONID est étroitement liée à KOMEC. KOMEC est une entreprise industrielle high tech de conception/fabrication de machines-outils pour différents secteurs de l’industrie, dont l’industrie pharmaceutique. CONID est une émanation, une prolongation de KOMEC : un spin-off. CONID utilise certains des locaux et des machines de KOMEC pour développer d’autres concepts et fabriquer des produits innovants à part entière, qui peuvent trouver un marché autonome : le Bulk Filler fait partie de ces produits. D’autres projets sont actuellement en cours de développement. Tout cela pour dire que CONID hérite d’une tradition industrielle qui a fait ses preuves auprès de clients issus de secteurs économiques ultra exigeants. Le fabricant du Bulk Filler bénéficie aussi d’une infrastructure high tech de grande qualité : le Bulk Filler est fabriqué de façon tout à fait fiable avec une qualité quasi irréprochable. Ses composants et matériaux de base sont retenus pour leurs propriétés d’excellence (CF l’ébonite du futur Bulk Filler King Size). Francis n’est pas tout à fait un débutant ni un joyeux luron sur ces thèmes là : il est ultra sérieux tout autant qu’exigeant.
Venons-en à la visite et à la journée du 21 septembre à proprement parler.
Premières impressions :
L’entrée des locaux nous a donné l’occasion d’observer sous verre éclairé quelques-unes des versions du Bulk Filler, dont des prototypes. Non, ne pas craquer, ne pas déjà craquer…
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Dans la salle des « protos » :
Après cette entrée en matière, nous avons fait un passage par la « salle des prototypes » où Francis avait rassemblé dans une marmotte presque tous les prototypes qu’il a conçu et fabriqué jusque-là depuis le début de son aventure. Je confirme que certains ont bien essayé de monnayer certains des prototypes. Des propositions indécentes ont même été tentées, si bien que la vente des Yearlings de Deauville aurait pu paraître comme une bourse du pauvre ! Mais notre diable d’homme, sur ses principes, est solide comme un roc et absolument incorruptible : SES PROTOTYPES NE SONT PAS À VENDRE, N’Y PENSE MÊME PAS, C’EST COMME SÉGA, C’EST PLUS FORT QUE TOI !
Voici les images de sa marmotte, sachant que la version King Size en ébonite du Bulk Filler, annoncée quelques jours auparavant, a remporté de nombreux suffrages ! Ouaip, en réalité, y’a pas à tortiller du popotin, les deux versions sont sublimes, y compris celle que l’on pensait un peu mastoc sur le forum et qui gagne à être rencontrée en réalité, « Oh my darling Ébonite ».
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Ici, le maître nous nargue quelque peu avec son King Size en mains : « Non très cher, il n’est pas à vendre, ni encore au catalogue ! ».
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Et voilà la malle aux trésors à 3 millions de dollars...
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Ici, la photo du Bulk Filler démonstrator taille actuelle comparé à son futur challenger, j’ai nommé le King Size Ébonite, le Mohamed Ali Fountain Pen de 2014 :
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Le repos du guerrier :
Ce passage par la salle des prototypes fut de courte durée mais bien éprouvant par les frustrations qu’il a engendrées : il nous fallait une pause café-tarte.
Et ne venez pas me réclamer des photos de la célèbre tarte aux pommes de Francis, je n’ai pas eu le temps d’en faire : toutes les tartes cuisinées par notre « Géo Trouvetou » furent rapinées en deux temps trois mouvements par les convives !
Qu’à cela ne tienne, nous avons bu de délicieux expressos dans une cafeteria design et lumineuse, il fait bon vivre dans cet endroit. Ce fut l’occasion d’échanges passionnés et nourris entre les participants et l’équipe CONID.
Ce fut encore l’occasion d’observer les somptueux carnets d’écritures et de dessins de notre ami Jean-Marie AKA noirsurblanc. Et même s’ils sont déjà parus dans le post « stylo-plumes, encre et créativité », je ne me lasse pas de les regarder. Les carnets de dessins de stylo-plumes et de systèmes de remplissage de notre ami Alain AKA Alain 146 sont tout autant magnifiques, mais je n’en n’ai pas de photos ici.
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Où nous visitons l’usine :
Après s’être rempli la panse, il était temps de nourrir les esprits en débutant la visite de l’usine qui a duré deux bonnes heures.
Je précise que les photos qui vont suivre ne donnent pas de vision de l’usine en plan large : en effet, l’usine servant aussi à KOMEC à la fabrication de machines industrielles pour des clients d’autres industries, il nous a été demandé de réserver nos photos aux machines et équipements induits dans la fabrication du Bulk Filler. Pourtant, il m’est possible de décrire cette usine comme un modèle d’organisation, de clarté, de modernité et de propreté (bien plus propre que la Suisse & Singapour réunis !), tout à fait sécurisante et agréable pour le travail au quotidien.
Lors de ma dernière expérience professionnelle, j’ai vécu durant plus de 5 ans d’afillée dans les usines de 18 sites industriels de grands groupes internationaux divers et variés, incluant l’industrie pharmaceutique. J’ai vu de tout : du plus sale, noir, crasseux, pouilleux et sombre, ultra-bruyant et dangereux où l’on peut se faire facilement percuter par un chariot élévateur Fenwick … au plus propre, lumineux, High Tech et bien organisé dans l’espace où il se fait un plaisir de travailler : j’ai donc une certaine habitude et quelques compétences pour détecter les fabriques où l’on produit un travail de qualité dans de bonnes conditions. KOMEC/CONID, de toute évidence, tend vers le meilleur niveau.
La plupart des machines que nous allons voir en action sont des machines industrielles numériques capables d’usiner/tourner des pièces en série, selon un plan décrit dans un logiciel de programmation. La plupart des pièces détachées necessaires à assembler le Bulk Filler nécessitent plusieurs opérations successives, parfois dans différentes machines.
Machine n°1 :
Cette machine utile des barres cylindriques de matériaux de base (résines, etc…) pour en sortir certaines des pièces semi-finies.
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« On les met là les barres, ma p’tite dame… puis la machine les bouffe toutes crues. ».
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Tiens, tiens, ces machines à usiner sont japonaises : pourquoi ne suis-je pas étonné ? Pour moi, le pays du soleil levant est le pays de l’artisanat de précision, du haut de gamme et du bon goût dans la fabrication d’objets divers. Vraiment, ça me fait plaisir de voir que les japonais sont partie prenante, quelque part, dans l’usinage du Bulk Filler.
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Machine n°2 :
Cette machine « bouffe » elle aussi des barres cylindriques de matériaux de base pour usiner les parties nécessaires à la confection du bloc/section de plume : vous pouvez observer quelques étapes jusqu’à la sortie des pièces de grip « finies » dans un liquide huileux.
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Machine n°3 :
La machine suivante nous montre l’usinage et l’assemblage de pains de résines noire et blanche, pour livrer un cyclindre du logo du capuchon enséré dans de l’acier. Cette « barrette de logos » sera ensuite découpée comme un saucisson : chaque lamelle sera insérée au top d’un capuchon (et au culot du piston pour les versions futures du Bulk Filler, qui aura son logo à chaque extrêmité).
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Cette machine montre également l’incroyable travail d’usinage d’un petit cylindre de titane (exhibé ci-dessous par Jean-Marie avant son usinage. Notra ami noirsurblanc a bien essayé de fabriquer un clip avec ses dents, mais décidément, le titane est trop résistant !) : la fabrication d’un clip en titane nécessite pas moins de 4 à 5 étapes à partir de la barre de titane de base, avant d’être finalisé. La machine que nous voyons ci-dessous met 1h00 pour usiner 8 petits cylindres de titane qui donneront un « pré-clip », encore attaché à son cylindre de titane. Il faudra une machine différente pour découper le clip de son cylindre. Le clip pourra passer alors à son étape finale de fabrication : le polissage. Dès lors, il sera prêt à être intégré à un capuchon.
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L’atelier d’assemblage :
Nous faisons ensuite un tour dans la salle dédiée à la finalisation du Bulk Filler : dans cet atelier, ce workshop, sont rassemblées toutes les pièces détachées issues des différentes machines et phases d’usinage des pièces, ainsi que les unités de plume/conduite d’encre commandées chez Bock.
Le Worshop du Bulk Filler occupe différentes fonctions : il sert à polir et ajuster manuellement les différentes pièces détachées qui le nécessitent. Il sert à effectuer un contrôle qualité sur les pièces. Il sert enfin à assembler le Bulk Filler.
Une à deux personnes travaillent dans cet atelier selon la charge de stylos à assembler. Ce jour-là, c’est Jonas qui travaille dans l’atelier et qui nous reçoit. Jonas est un jeune homme qui a, il me semble, suivi des formations de base en ingénierie mécanique et de tourneur. Il est particulièrement intelligent, habile et sait poser les bonnes questions aux amateurs de stylos : il a surement de nombreux potentiels à développer. Jonas nous fera des démonstrations de polissage de pièces au tour manuel. Il nous montrera aussi l’assemblage d’un Bulk Filler entier à partir de ses diverses pièces détachés. Nous aurons enfin le loisir d’observer la répartition des pièces détachées au sein des bacs de l’atelier. Même si je n’ai pas de photos en plan large de l’usine, notez bien la luminosité diffusée par le haut qui émane de baies vitrées opaques, luminosité qui est accentuée par la peinture claire choisie pour les locaux de l’usine. On y voit comme dans de l’eau de roche, et c’est un environnement agréable pour travailler. Et encore, il faisait gris gris gris gris dehors ce samedi là.
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Machine n°4 :
La machine suivante dont nous obervons le fonctionnement sert à réaliser des gravures au laser, utile et efficace sur des matières dures à usiner comme les métaux (acier, titane, etc…). Nous en avons l’illustration ci-dessous par la gravure de l’inscription qui figure sur la bague du capuchon « FOUNTAINBEL CONID BULK FILLER ». Jonas place une bague vierge de toute inscription dans la machine, puis la machine déclenche des foudres de Kryptonite (heureusement elle est fermée et nous sommes protégés), et enfin la bague ainsi gravée est récupérée et s’ajoute aux autres bagues avant de rejoindre l’atelier d’assemblage.
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Machine n°5 :
La dernière machine que nous voyons en action est une machine de sérigraphie automatique à pigments ou à peinture. Elle sert à réaliser des inscriptions nickel sur des objets de forme ou de matières difficiles à sérigraphier par d’autres procédés. CONID en profite pour nous offrir à tous un cadeau personnalisé : il s’agit d’une petite boule métallique verte en porte-clés, d’une certaine densité et d’un certain poids, clairsemée d’orifices qui reflètent la lumière et donnent l’impression sous certains angles d’être autant de petites torches électriques. Chaque participant a l’occasion d’y faire sérigraphier son prénom et se voit offrir l’exemplaire personnalisé.
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Pour ma part, j’ai toujours rêvé d’avoir les super pouvoirs de Superman, « the man of steel ». À défaut de pouvoir les acquérir, je vois là l’occasion rêvée de me faire surnommer « Balls of steel », grâce à ces petits grelots métalliques, pourvu que j’en demande deux exemplaires tatoués pour le premier d’un « left ball », pour le second d’un « right ball ». Mais nous étions en société, et comme je suis un garçon poli et courtois, j’ai ravalé mes pulsions et me suis contenté de ceci :
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Dernière étape de la journée avant décision : The nib testing room …
La salle de test des Bulk Filler et des plumes à disposition dans le catalogue était bien sûr l’un des grands moments de la journée, l’instant attendu.
Dans cette salle, étaient réunies toutes les plumes du catalogue de base (exceptées les retailles en stub, dont Francis a usiné un exemplaire au débotté sur une plume en titane) : 3 types de plumes au choix (acier, titane, gold) en 4 tailles (XF, F, M, B). Si ma grand-mémé m’a bien appris à compter, nous pouvions donc tester 12 stylo-plumes, plus le stub improvisé par Francis. 12, c’est bien le nombre de plumes à tester qu’il y a là dans le bac.
Au départ, chacun était plutôt timide devant cette belle brochette de Bulk Filler, regardez donc les regards hésitants et tendrement énamourachés de nos candidats.
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Mais déjà, à l’image suivant, il n’y a plus que 10 Bulk Fillers dans les racs… Nos gaillards s’enhardissent !
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Et là, nous n’en n’avons plus que 9, en prenant en compte la main passagère qui en embarque un exemplaire. Bon allez, très rapidement, le rac fut presque complètement désert, les plumes en train de s’agiter au creux de nombreuses paluches fiévreuses.
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Ici, Jean-Marie AKA noirsurblanc est dans les affres en testant le Bulk Filler King Size : « Vais-je me faire repérer si je l’embarque ni vu ni connu ? » (Réponse : « Oui Jean-marie, oui, tu vas te faire repérer…).
Le Bulk Filler King Size est aisément reconnaissable car il porte le nouveau logo de CONID, ce logo figurant également sur le culot du corps du stylo, contrairements aux versions actuelles du Bulk Filler où le logo n’est inséré qu’au bout du capuchon.
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Nous sommes nombreux à avoir testé ces nombreuses plumes durant un long moment. Pour ma part, j’ai consciencieusement pris part à ce test en écrivant plusieurs lignes sur mon carnet avec chacune des plumes : 12 plumes à essayer d’un seul coup, une grande première pour moi, affolement et emberlificotement des sensations. Lors de ce premier passage, seules les plumes en titane m’ont laissé de bonnes sensations, avec un plébiscite illico pour la plume titane Broad. Pourtant, mon écriture ne s’accomode que des « F » japonaises, ou « XF » européennes et américaines. Je n’y peux rien, il n’y a qu’avec des plumes très fines que mon écriture est la plus lisible et la moins moche. Pourtant, là, il se passait quelque chose avec cette diablesse de « B » titane.
J’ai décidé de laisser mes sensations digérer en faisant une pause déjeuner, quitte à revenir tester toutes les plumes en titane 45 minutes plus tard. Comment tout cela va-t’il finir ?
Voici quelques petites vidéos pour illustrer de manière vivante certains des épisodes décrits ci-dessus :
(NB : toutes ces vidéos sur YouTube ont été réglées en « undefined link » : seuls ceux qui ont ce lien peuvent les consulter. Me contacter néanmoins si un retrait d’une ou plusieurs vidéos est nécessaire).
1) ConidDay Vidéo 01 GripSectionProduction
2) ConidDay Vidéo02 UsinageClip
3) ConidDay Vidéo03 SergePlaysHologram
4) ConidDay Vidéo04 JonasPolishes
5) ConidDay Vidéo05 JonasAssembles
6) ConidDay Vidéo06 SerigraphyInAction
7) ConidDay Vidéo07 LaserInAction
Au vu de l’usine, des machines numériques à usiner/tourner mobilisées, j’ai une idée précisément vague et vaguement précise du coût d’investissement, de maintenance, et de mise en production de telles machines : tous ces éléments mis bout à bout, ajoutés au choix de bons matériaux de base, et à la qualité de fabrication et d’assemblage/finissage manuel, m’ont permis de comprendre pourquoi un Bulk Filler avoisine les 500€. En définitive, ce coût me parait plutôt justifié. Le choix d’une plume acier baisse la facture d’environ 50 euros, le choix d’une plume or l’augmente d’environ 100 euros. Les clés de montage/démontage, non embarquées d’office avec le stylo, coûtent 15 euros.
Finalement, de la visite de CONID se dégage l’impression d’un travail de grande qualité, au sein d’une industrie qui, si elle n’était pas fabricant de stylos jusque-là, a suffisamment de savoir-faire de haute qualité et de précision dans d’autres travaux de fabrication industrielle, pour savoir les transposer à la fabrication de stylos sous la houlette de Francis. L’équipe dédiée à ce projet est jeune, motivée, curieuse, compétente. Bref, tout ce que j’ai vu et perçu ce jour-là m’a donné confiance.
Et pour conclure cet article, ai-je finalement sauté le pas ?
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PS : Le Bulk Filler tient sans ciller la comparaison avec un Pélikan M1005 Démonstrator, pourvu, c’est mon avis, qu’il soit équipé d’une plume en titane. La création de Francis mériterait bien un test en bonne et due forme dans la revue « Le Stylographe ».
En guise d’introduction :
Je suis l’aventure de FOUNTAINEL et de son BULK FILLER depuis le moment où Francis a commencé à évoquer son projet sur le forum, et cette aventure me passionne. Je constate aussi un engouement certain des « forumers » autour de l’odyssée de notre inventeur-créateur favori. Les idées et les prototypes nés de son cerveau « léornardo-da-vincien » trouvent vie sous ses mains habiles d’ingénieur-artisan, et sont maintenant passés au stade de la production en série d’un instrument d’écriture efficace au design high tech : ce n’est pas rien.
Je dois reconnaître que l’éventualité de me doter d’un Bulk Filler me trottait dans la tête depuis un long moment. Las, lors du pen show parisien de ROC 2012, la version Démonstratror — non négociable pour moi pour ce type de stylo-plume doté d’un système de remplissage innovant — n’était plus au catalogue, et la dépense de près de 500 euros pour un modèle doté d’une plume titane et de ses clés de démontage me posait question : ce stylo-plume tenait-il la route ? Était-il sérieusement fabriqué ? Le fabriquant offrait-il une pérennité et des garanties solides ? Comment choisir ma plume à distance entre les plumes acier, or et titane au catalogue ? 500 Euros signifie un positionnement haut de gamme du produit : pouvais-je décider sans avoir l’occasion de tester l’objet ? Pouvais-je baser ma décision d’achat uniquement sur la base d’un système d’alimentation innovant ? Le Bulk Filler valait-il finalement son prix ?
L’organisation d’une journée portes ouvertes par CONID le samedi 21 septembre 2013 était l’occasion rêvée d’aller y fourrer mon nez de plus près, et d’obtenir des réponses à mes questions : allais-je finalement craquer ?
Premièrement, je dois abonder dans le sens des participants-commentateurs du post de notre ami Yves AKA PDZ. Cette journée a été aussi passionnante que superbement organisée. Nous avons été accueillis comme des V.I.P. — et non pas comme des vieilles pies — et avons eu toutes les occasions de dialoguer avec l’ensemble de l’équipe qui participe quotidiennement à la conception / fabrication / assemblage du Bulk Filler. D’une disponibilité et d’une gentillesse sans égal, chacun des membres de l’équipe a tout fait pour que nous nous sentions presque chez nous. Tous se sont mis en quatre pour satisfaire notre insatiable curiosité.
Ainsi, ai-je obtenu une première réponse à mes interrogations en comprenant un tout petit peu ce qu’est CONID. Pardonnez-moi, lecteurs de CONID et Francis, si tout ce que j’écris n’est pas rigoureusement exact, mais je crois que l’idée de fond est là. CONID est étroitement liée à KOMEC. KOMEC est une entreprise industrielle high tech de conception/fabrication de machines-outils pour différents secteurs de l’industrie, dont l’industrie pharmaceutique. CONID est une émanation, une prolongation de KOMEC : un spin-off. CONID utilise certains des locaux et des machines de KOMEC pour développer d’autres concepts et fabriquer des produits innovants à part entière, qui peuvent trouver un marché autonome : le Bulk Filler fait partie de ces produits. D’autres projets sont actuellement en cours de développement. Tout cela pour dire que CONID hérite d’une tradition industrielle qui a fait ses preuves auprès de clients issus de secteurs économiques ultra exigeants. Le fabricant du Bulk Filler bénéficie aussi d’une infrastructure high tech de grande qualité : le Bulk Filler est fabriqué de façon tout à fait fiable avec une qualité quasi irréprochable. Ses composants et matériaux de base sont retenus pour leurs propriétés d’excellence (CF l’ébonite du futur Bulk Filler King Size). Francis n’est pas tout à fait un débutant ni un joyeux luron sur ces thèmes là : il est ultra sérieux tout autant qu’exigeant.
Venons-en à la visite et à la journée du 21 septembre à proprement parler.
Premières impressions :
L’entrée des locaux nous a donné l’occasion d’observer sous verre éclairé quelques-unes des versions du Bulk Filler, dont des prototypes. Non, ne pas craquer, ne pas déjà craquer…
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Dans la salle des « protos » :
Après cette entrée en matière, nous avons fait un passage par la « salle des prototypes » où Francis avait rassemblé dans une marmotte presque tous les prototypes qu’il a conçu et fabriqué jusque-là depuis le début de son aventure. Je confirme que certains ont bien essayé de monnayer certains des prototypes. Des propositions indécentes ont même été tentées, si bien que la vente des Yearlings de Deauville aurait pu paraître comme une bourse du pauvre ! Mais notre diable d’homme, sur ses principes, est solide comme un roc et absolument incorruptible : SES PROTOTYPES NE SONT PAS À VENDRE, N’Y PENSE MÊME PAS, C’EST COMME SÉGA, C’EST PLUS FORT QUE TOI !
Voici les images de sa marmotte, sachant que la version King Size en ébonite du Bulk Filler, annoncée quelques jours auparavant, a remporté de nombreux suffrages ! Ouaip, en réalité, y’a pas à tortiller du popotin, les deux versions sont sublimes, y compris celle que l’on pensait un peu mastoc sur le forum et qui gagne à être rencontrée en réalité, « Oh my darling Ébonite ».
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Ici, le maître nous nargue quelque peu avec son King Size en mains : « Non très cher, il n’est pas à vendre, ni encore au catalogue ! ».
ConidDay006-ProtypesRoom2
Et voilà la malle aux trésors à 3 millions de dollars...
ConidDay007-ProtypesRoom3
Ici, la photo du Bulk Filler démonstrator taille actuelle comparé à son futur challenger, j’ai nommé le King Size Ébonite, le Mohamed Ali Fountain Pen de 2014 :
ConidDay008-ProtypesRoom4
Le repos du guerrier :
Ce passage par la salle des prototypes fut de courte durée mais bien éprouvant par les frustrations qu’il a engendrées : il nous fallait une pause café-tarte.
Et ne venez pas me réclamer des photos de la célèbre tarte aux pommes de Francis, je n’ai pas eu le temps d’en faire : toutes les tartes cuisinées par notre « Géo Trouvetou » furent rapinées en deux temps trois mouvements par les convives !
Qu’à cela ne tienne, nous avons bu de délicieux expressos dans une cafeteria design et lumineuse, il fait bon vivre dans cet endroit. Ce fut l’occasion d’échanges passionnés et nourris entre les participants et l’équipe CONID.
Ce fut encore l’occasion d’observer les somptueux carnets d’écritures et de dessins de notre ami Jean-Marie AKA noirsurblanc. Et même s’ils sont déjà parus dans le post « stylo-plumes, encre et créativité », je ne me lasse pas de les regarder. Les carnets de dessins de stylo-plumes et de systèmes de remplissage de notre ami Alain AKA Alain 146 sont tout autant magnifiques, mais je n’en n’ai pas de photos ici.
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Où nous visitons l’usine :
Après s’être rempli la panse, il était temps de nourrir les esprits en débutant la visite de l’usine qui a duré deux bonnes heures.
Je précise que les photos qui vont suivre ne donnent pas de vision de l’usine en plan large : en effet, l’usine servant aussi à KOMEC à la fabrication de machines industrielles pour des clients d’autres industries, il nous a été demandé de réserver nos photos aux machines et équipements induits dans la fabrication du Bulk Filler. Pourtant, il m’est possible de décrire cette usine comme un modèle d’organisation, de clarté, de modernité et de propreté (bien plus propre que la Suisse & Singapour réunis !), tout à fait sécurisante et agréable pour le travail au quotidien.
Lors de ma dernière expérience professionnelle, j’ai vécu durant plus de 5 ans d’afillée dans les usines de 18 sites industriels de grands groupes internationaux divers et variés, incluant l’industrie pharmaceutique. J’ai vu de tout : du plus sale, noir, crasseux, pouilleux et sombre, ultra-bruyant et dangereux où l’on peut se faire facilement percuter par un chariot élévateur Fenwick … au plus propre, lumineux, High Tech et bien organisé dans l’espace où il se fait un plaisir de travailler : j’ai donc une certaine habitude et quelques compétences pour détecter les fabriques où l’on produit un travail de qualité dans de bonnes conditions. KOMEC/CONID, de toute évidence, tend vers le meilleur niveau.
La plupart des machines que nous allons voir en action sont des machines industrielles numériques capables d’usiner/tourner des pièces en série, selon un plan décrit dans un logiciel de programmation. La plupart des pièces détachées necessaires à assembler le Bulk Filler nécessitent plusieurs opérations successives, parfois dans différentes machines.
Machine n°1 :
Cette machine utile des barres cylindriques de matériaux de base (résines, etc…) pour en sortir certaines des pièces semi-finies.
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« On les met là les barres, ma p’tite dame… puis la machine les bouffe toutes crues. ».
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Tiens, tiens, ces machines à usiner sont japonaises : pourquoi ne suis-je pas étonné ? Pour moi, le pays du soleil levant est le pays de l’artisanat de précision, du haut de gamme et du bon goût dans la fabrication d’objets divers. Vraiment, ça me fait plaisir de voir que les japonais sont partie prenante, quelque part, dans l’usinage du Bulk Filler.
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Machine n°2 :
Cette machine « bouffe » elle aussi des barres cylindriques de matériaux de base pour usiner les parties nécessaires à la confection du bloc/section de plume : vous pouvez observer quelques étapes jusqu’à la sortie des pièces de grip « finies » dans un liquide huileux.
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Machine n°3 :
La machine suivante nous montre l’usinage et l’assemblage de pains de résines noire et blanche, pour livrer un cyclindre du logo du capuchon enséré dans de l’acier. Cette « barrette de logos » sera ensuite découpée comme un saucisson : chaque lamelle sera insérée au top d’un capuchon (et au culot du piston pour les versions futures du Bulk Filler, qui aura son logo à chaque extrêmité).
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Cette machine montre également l’incroyable travail d’usinage d’un petit cylindre de titane (exhibé ci-dessous par Jean-Marie avant son usinage. Notra ami noirsurblanc a bien essayé de fabriquer un clip avec ses dents, mais décidément, le titane est trop résistant !) : la fabrication d’un clip en titane nécessite pas moins de 4 à 5 étapes à partir de la barre de titane de base, avant d’être finalisé. La machine que nous voyons ci-dessous met 1h00 pour usiner 8 petits cylindres de titane qui donneront un « pré-clip », encore attaché à son cylindre de titane. Il faudra une machine différente pour découper le clip de son cylindre. Le clip pourra passer alors à son étape finale de fabrication : le polissage. Dès lors, il sera prêt à être intégré à un capuchon.
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L’atelier d’assemblage :
Nous faisons ensuite un tour dans la salle dédiée à la finalisation du Bulk Filler : dans cet atelier, ce workshop, sont rassemblées toutes les pièces détachées issues des différentes machines et phases d’usinage des pièces, ainsi que les unités de plume/conduite d’encre commandées chez Bock.
Le Worshop du Bulk Filler occupe différentes fonctions : il sert à polir et ajuster manuellement les différentes pièces détachées qui le nécessitent. Il sert à effectuer un contrôle qualité sur les pièces. Il sert enfin à assembler le Bulk Filler.
Une à deux personnes travaillent dans cet atelier selon la charge de stylos à assembler. Ce jour-là, c’est Jonas qui travaille dans l’atelier et qui nous reçoit. Jonas est un jeune homme qui a, il me semble, suivi des formations de base en ingénierie mécanique et de tourneur. Il est particulièrement intelligent, habile et sait poser les bonnes questions aux amateurs de stylos : il a surement de nombreux potentiels à développer. Jonas nous fera des démonstrations de polissage de pièces au tour manuel. Il nous montrera aussi l’assemblage d’un Bulk Filler entier à partir de ses diverses pièces détachés. Nous aurons enfin le loisir d’observer la répartition des pièces détachées au sein des bacs de l’atelier. Même si je n’ai pas de photos en plan large de l’usine, notez bien la luminosité diffusée par le haut qui émane de baies vitrées opaques, luminosité qui est accentuée par la peinture claire choisie pour les locaux de l’usine. On y voit comme dans de l’eau de roche, et c’est un environnement agréable pour travailler. Et encore, il faisait gris gris gris gris dehors ce samedi là.
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Machine n°4 :
La machine suivante dont nous obervons le fonctionnement sert à réaliser des gravures au laser, utile et efficace sur des matières dures à usiner comme les métaux (acier, titane, etc…). Nous en avons l’illustration ci-dessous par la gravure de l’inscription qui figure sur la bague du capuchon « FOUNTAINBEL CONID BULK FILLER ». Jonas place une bague vierge de toute inscription dans la machine, puis la machine déclenche des foudres de Kryptonite (heureusement elle est fermée et nous sommes protégés), et enfin la bague ainsi gravée est récupérée et s’ajoute aux autres bagues avant de rejoindre l’atelier d’assemblage.
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Machine n°5 :
La dernière machine que nous voyons en action est une machine de sérigraphie automatique à pigments ou à peinture. Elle sert à réaliser des inscriptions nickel sur des objets de forme ou de matières difficiles à sérigraphier par d’autres procédés. CONID en profite pour nous offrir à tous un cadeau personnalisé : il s’agit d’une petite boule métallique verte en porte-clés, d’une certaine densité et d’un certain poids, clairsemée d’orifices qui reflètent la lumière et donnent l’impression sous certains angles d’être autant de petites torches électriques. Chaque participant a l’occasion d’y faire sérigraphier son prénom et se voit offrir l’exemplaire personnalisé.
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Pour ma part, j’ai toujours rêvé d’avoir les super pouvoirs de Superman, « the man of steel ». À défaut de pouvoir les acquérir, je vois là l’occasion rêvée de me faire surnommer « Balls of steel », grâce à ces petits grelots métalliques, pourvu que j’en demande deux exemplaires tatoués pour le premier d’un « left ball », pour le second d’un « right ball ». Mais nous étions en société, et comme je suis un garçon poli et courtois, j’ai ravalé mes pulsions et me suis contenté de ceci :
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Dernière étape de la journée avant décision : The nib testing room …
La salle de test des Bulk Filler et des plumes à disposition dans le catalogue était bien sûr l’un des grands moments de la journée, l’instant attendu.
Dans cette salle, étaient réunies toutes les plumes du catalogue de base (exceptées les retailles en stub, dont Francis a usiné un exemplaire au débotté sur une plume en titane) : 3 types de plumes au choix (acier, titane, gold) en 4 tailles (XF, F, M, B). Si ma grand-mémé m’a bien appris à compter, nous pouvions donc tester 12 stylo-plumes, plus le stub improvisé par Francis. 12, c’est bien le nombre de plumes à tester qu’il y a là dans le bac.
Au départ, chacun était plutôt timide devant cette belle brochette de Bulk Filler, regardez donc les regards hésitants et tendrement énamourachés de nos candidats.
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Mais déjà, à l’image suivant, il n’y a plus que 10 Bulk Fillers dans les racs… Nos gaillards s’enhardissent !
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Et là, nous n’en n’avons plus que 9, en prenant en compte la main passagère qui en embarque un exemplaire. Bon allez, très rapidement, le rac fut presque complètement désert, les plumes en train de s’agiter au creux de nombreuses paluches fiévreuses.
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Ici, Jean-Marie AKA noirsurblanc est dans les affres en testant le Bulk Filler King Size : « Vais-je me faire repérer si je l’embarque ni vu ni connu ? » (Réponse : « Oui Jean-marie, oui, tu vas te faire repérer…).
Le Bulk Filler King Size est aisément reconnaissable car il porte le nouveau logo de CONID, ce logo figurant également sur le culot du corps du stylo, contrairements aux versions actuelles du Bulk Filler où le logo n’est inséré qu’au bout du capuchon.
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Nous sommes nombreux à avoir testé ces nombreuses plumes durant un long moment. Pour ma part, j’ai consciencieusement pris part à ce test en écrivant plusieurs lignes sur mon carnet avec chacune des plumes : 12 plumes à essayer d’un seul coup, une grande première pour moi, affolement et emberlificotement des sensations. Lors de ce premier passage, seules les plumes en titane m’ont laissé de bonnes sensations, avec un plébiscite illico pour la plume titane Broad. Pourtant, mon écriture ne s’accomode que des « F » japonaises, ou « XF » européennes et américaines. Je n’y peux rien, il n’y a qu’avec des plumes très fines que mon écriture est la plus lisible et la moins moche. Pourtant, là, il se passait quelque chose avec cette diablesse de « B » titane.
J’ai décidé de laisser mes sensations digérer en faisant une pause déjeuner, quitte à revenir tester toutes les plumes en titane 45 minutes plus tard. Comment tout cela va-t’il finir ?
Voici quelques petites vidéos pour illustrer de manière vivante certains des épisodes décrits ci-dessus :
(NB : toutes ces vidéos sur YouTube ont été réglées en « undefined link » : seuls ceux qui ont ce lien peuvent les consulter. Me contacter néanmoins si un retrait d’une ou plusieurs vidéos est nécessaire).
1) ConidDay Vidéo 01 GripSectionProduction
2) ConidDay Vidéo02 UsinageClip
3) ConidDay Vidéo03 SergePlaysHologram
4) ConidDay Vidéo04 JonasPolishes
5) ConidDay Vidéo05 JonasAssembles
6) ConidDay Vidéo06 SerigraphyInAction
7) ConidDay Vidéo07 LaserInAction
Au vu de l’usine, des machines numériques à usiner/tourner mobilisées, j’ai une idée précisément vague et vaguement précise du coût d’investissement, de maintenance, et de mise en production de telles machines : tous ces éléments mis bout à bout, ajoutés au choix de bons matériaux de base, et à la qualité de fabrication et d’assemblage/finissage manuel, m’ont permis de comprendre pourquoi un Bulk Filler avoisine les 500€. En définitive, ce coût me parait plutôt justifié. Le choix d’une plume acier baisse la facture d’environ 50 euros, le choix d’une plume or l’augmente d’environ 100 euros. Les clés de montage/démontage, non embarquées d’office avec le stylo, coûtent 15 euros.
Finalement, de la visite de CONID se dégage l’impression d’un travail de grande qualité, au sein d’une industrie qui, si elle n’était pas fabricant de stylos jusque-là, a suffisamment de savoir-faire de haute qualité et de précision dans d’autres travaux de fabrication industrielle, pour savoir les transposer à la fabrication de stylos sous la houlette de Francis. L’équipe dédiée à ce projet est jeune, motivée, curieuse, compétente. Bref, tout ce que j’ai vu et perçu ce jour-là m’a donné confiance.
Et pour conclure cet article, ai-je finalement sauté le pas ?
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PS : Le Bulk Filler tient sans ciller la comparaison avec un Pélikan M1005 Démonstrator, pourvu, c’est mon avis, qu’il soit équipé d’une plume en titane. La création de Francis mériterait bien un test en bonne et due forme dans la revue « Le Stylographe ».