Présentation
Posté : 15 avr. 2011 16:30
Merci à vous tous
15 ans !
15 ans que nous étions tranquillement postées dans le fond de son énième carton de déménagement, peinards, tranquilles, la plume en éventail.
Encore en boite pour certains, roulés de tissu ou de cuir pour d'autres, abandonnés dans de vieux cartons pour la plupart.
Tous secs comme un rio texan en mars, mais quelle sieste !
Et voilà deux jours de ça, branle-bas, les toiles se déchirent, les adhésifs se fendent, le toit s'ouvre, ses pognes d'esclavagiste nous tiennent.
- Alors mes mignons, bien reposés ?
- Hummmmm... Tête de n…
Il ne l'entend pas, mais les cartouches si ! La peur est là, bien posée, avec cette odeur caractéristique que dégage une vieille encre pourrie de terreur.
Et là c'est parti en vrille. Grave.
Sacs, poubelles, cartons, tout et rien !
De l'eau, des litres d'eau, des seaux, des tonneaux.
- Écolo moi ? gémissait-il les yeux fous.
Je n'oublierais jamais Ed, mon pote Ed, sacré gaillard, hurlant les entrailles à l'air,
- Je te maudis à jamais ! Arrgh !
Un carnage d'innocentes cartouches jetées au sol, de vieux flacons brisés, de beautés fatales dénudées :
- Ordure ! fut le dernier mot de Duo, une grande bringue rousse, un peu folasse, une plume d'or.
Moi ?
Moi j'ai pas moufté, planqué, une sale boite de cartes de visite me tenait au chaud depuis des lustres, bien avant l'arrivée des divas...
J'ai rentré mon bide, serré les fesses, se planquer était mon credo.
J'ai passé toute ma vie à accueillir des stars, Duo, Ed, 146, Lega, le canard, etc. Et j'en oublie.
Entre celles qui ne sont pas restées et celles qui n'ont pas eu la chance de signer...
C’est pas moi qui allait l’ouvrir. M’a quand même chopé l’artiste.
Taré !
Ce crétin avait mal préparé son coup, de jeunes cartouches, des pucelles, toutes neuves. Ed et Duo ont pourtant joué le jeu.
Je peux vous dire que la Waterman Green et un rinçage à la dégueu, ben le vieux Ed en
a fait une tuerie de son vert.
Duo, ce fût un délire de newbie.
Mal rincée, mal préparée, une Quink red en guise de bibine, elle crache noir, fait la tronche la rousse.
Capless et moi, nous nous en sommes bien tirés ! Il apprend l’autre débile !
48 heures de trempette pour Cap et la moitié pour bibi, et que je te rince, et que je te souffle au c…
J’ai même eu droit à l’éponge-crins !
Blue.
Ce matin, hop dans le sac. Une heure passe. Voiture. Lumière !
Wooahh ! Éclat de saphir, là. Ce petit flacon, tout ballot. J’étais heureux pour Ed, j’en aurai chialé.
Faut pas déconner quand même, quinze ans de quarantaine c’est lourd.
Le con !
C’était pas pour Ed.
Ed, il avait déjà son Green de l’homme de l’eau, et ça lui plait au décérébré.
Non, le saphir c’est pour ma pomme, gavé jusqu’à la glotte, le panard, le grand, le méga blue !
Et depuis ce matin, c’est chaud, c’est bleu, agenda, notes, chèques, tout y passe.
Je suis claqué, vanné, Cap fait un peu la tronche, il n’a eu droit qu’a une cartouche neuve, noire.
Ed a la banane, tu parles, depuis le temps qu’on est potes. Même Duo est soulagée, on a entendu le
Boss (ben oui, on se calme) parler d’Orange Indien, téléphoner dans son village pour connaître les encres disponibles, pas fourni le pays.
Je ne me fais pas d’illusion, Ed aura un Blue, Duo son Orange, et je n’ose penser aux autres, Lega, le canard, l’étoile, et les nouveaux qui vont débarquer dans les mois à venir.
Mais, je l’ai gouté, je l’ai senti en moi, un convert chargé d’Herbin, juste pour Moi.
P45.
15 ans !
15 ans que nous étions tranquillement postées dans le fond de son énième carton de déménagement, peinards, tranquilles, la plume en éventail.
Encore en boite pour certains, roulés de tissu ou de cuir pour d'autres, abandonnés dans de vieux cartons pour la plupart.
Tous secs comme un rio texan en mars, mais quelle sieste !
Et voilà deux jours de ça, branle-bas, les toiles se déchirent, les adhésifs se fendent, le toit s'ouvre, ses pognes d'esclavagiste nous tiennent.
- Alors mes mignons, bien reposés ?
- Hummmmm... Tête de n…
Il ne l'entend pas, mais les cartouches si ! La peur est là, bien posée, avec cette odeur caractéristique que dégage une vieille encre pourrie de terreur.
Et là c'est parti en vrille. Grave.
Sacs, poubelles, cartons, tout et rien !
De l'eau, des litres d'eau, des seaux, des tonneaux.
- Écolo moi ? gémissait-il les yeux fous.
Je n'oublierais jamais Ed, mon pote Ed, sacré gaillard, hurlant les entrailles à l'air,
- Je te maudis à jamais ! Arrgh !
Un carnage d'innocentes cartouches jetées au sol, de vieux flacons brisés, de beautés fatales dénudées :
- Ordure ! fut le dernier mot de Duo, une grande bringue rousse, un peu folasse, une plume d'or.
Moi ?
Moi j'ai pas moufté, planqué, une sale boite de cartes de visite me tenait au chaud depuis des lustres, bien avant l'arrivée des divas...
J'ai rentré mon bide, serré les fesses, se planquer était mon credo.
J'ai passé toute ma vie à accueillir des stars, Duo, Ed, 146, Lega, le canard, etc. Et j'en oublie.
Entre celles qui ne sont pas restées et celles qui n'ont pas eu la chance de signer...
C’est pas moi qui allait l’ouvrir. M’a quand même chopé l’artiste.
Taré !
Ce crétin avait mal préparé son coup, de jeunes cartouches, des pucelles, toutes neuves. Ed et Duo ont pourtant joué le jeu.
Je peux vous dire que la Waterman Green et un rinçage à la dégueu, ben le vieux Ed en
a fait une tuerie de son vert.
Duo, ce fût un délire de newbie.
Mal rincée, mal préparée, une Quink red en guise de bibine, elle crache noir, fait la tronche la rousse.
Capless et moi, nous nous en sommes bien tirés ! Il apprend l’autre débile !
48 heures de trempette pour Cap et la moitié pour bibi, et que je te rince, et que je te souffle au c…
J’ai même eu droit à l’éponge-crins !
Blue.
Ce matin, hop dans le sac. Une heure passe. Voiture. Lumière !
Wooahh ! Éclat de saphir, là. Ce petit flacon, tout ballot. J’étais heureux pour Ed, j’en aurai chialé.
Faut pas déconner quand même, quinze ans de quarantaine c’est lourd.
Le con !
C’était pas pour Ed.
Ed, il avait déjà son Green de l’homme de l’eau, et ça lui plait au décérébré.
Non, le saphir c’est pour ma pomme, gavé jusqu’à la glotte, le panard, le grand, le méga blue !
Et depuis ce matin, c’est chaud, c’est bleu, agenda, notes, chèques, tout y passe.
Je suis claqué, vanné, Cap fait un peu la tronche, il n’a eu droit qu’a une cartouche neuve, noire.
Ed a la banane, tu parles, depuis le temps qu’on est potes. Même Duo est soulagée, on a entendu le
Boss (ben oui, on se calme) parler d’Orange Indien, téléphoner dans son village pour connaître les encres disponibles, pas fourni le pays.
Je ne me fais pas d’illusion, Ed aura un Blue, Duo son Orange, et je n’ose penser aux autres, Lega, le canard, l’étoile, et les nouveaux qui vont débarquer dans les mois à venir.
Mais, je l’ai gouté, je l’ai senti en moi, un convert chargé d’Herbin, juste pour Moi.
P45.