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Une seule encre pour vous accompagner cet été : est-ce possible ? Et si oui, laquelle ?

Il me reste de l'Inchiostro Turquoise de Visconti. Je la trouve très agréable pour les beaux jours.

J’ai depuis longtemps cessé de m’amuser avec les encres de saison. Quand l’été est là, la conscience qu’il est déjà passé, qu’autre chose arrive l’accompagne dès le début. Si je devais choisir une encre, ce serait certainement, lieu commun des images, un orange ou un jaune d’or un peu fané, cuivré. Une encre lumineuse et vibrante sans forcément de grande finesse, avec peut-être, le plus difficile, quelque chose d'un peu instable, une pointe de mélancolie, la subtilité et l’éclat des couleurs encore à venir. Les hautes herbes, les insectes, le bruissement de l’air chaud, l’ombre froide des noyers, et déjà le brun de la terre et le froid des matins après le dernier éclat des couleurs.

Je n’utilise plus que des Iroshizuku depuis longtemps : ce serait donc, mais par défaut, Yu-yake, il y aurait certainement de meilleurs choix dans d’autres marques. Dans le temps, j’aimais beaucoup l’Inti de Callifolio.

Une variante, l’idée du soir sous les arbres en regardant vers le nord, amis, lampes qui s'allument derrière les fenêtres, un violet légèrement terne et abattu, un peu de mélancolie encore : Murasaki-shikibu.

Ou alors, je puise uniquement dans les quelques-unes que j’utilise à présent, la longue houle au large de Belle-Île depuis le pont d’un voilier par une belle journée ensoleillée, ou bien encore un matin à sept heures, fraîcheur sous les pommiers d’un verger, une haie bleutée au fond, pensant à la mer bien loin : Syo-ro, ma préférée depuis longtemps.

Lyrisme à trois balles du dimanche matin .

Jimmy

ça y est... La prose de Jimmy va me faire rêver et sortir ma chambre (la Sinar !)
Bien plus prosaïque, je prendrais une noire, bien noire, ce celles qui contrastent un max avec les papiers de qualité... Et, tant qu'à faire, une qui ne craindrait ni l'eau ni la lumière, ni même le temps qui passe
Alors, Kiwa Guro, Heart of Darkness, De Atramentis ou Carbon Black de Platinum ? Qu'importe ! Mais ce serait une noire qui conserverait mes pensées pour les siècles des siècles

Amen

Je vais rester dans les lieux communs, mais l'encre qui pour moi est la plus représentative de l'été est certainement la Fuyu Gaki, dont la belle teinte orange (très) soutenue est un régal pour les yeux...

Finalement, le noir, c’est pas si mal, Iroshizuku oblige, Take-sumi, pas de désir d’éternité qui doit être un truc ce photographes . Ici, la chambre photo était aussi de sortie ce matin !

Pour jouer avec la vacuité des mots :

J’ai depuis longtemps cessé de m’amuser avec les encres de saison. Quand l’hiver est là, la conscience qu’il est déjà fini, même si ça va être long, qu’autre chose arrive qui l’accompagne dès le début. Si je devais choisir une encre, ce serait certainement, à rebours du lieu commun, un orange ou un jaune d’or un peu fané, cuivré. Une encre lumineuse et vibrante sans forcément de grande finesse, avec peut-être une pointe de mélancolie, quelque chose qui réchauffe, dit déjà l’attente et l’éclat des couleurs à revenir. Les herbes sèches, l’absence des insectes, le tranchant de l’air, les branches nues des noyers, et déjà la chaleur des midis.

Je n’utilise plus que des Iroshizuku depuis longtemps : ce serait donc, mais par défaut, Yu-yake, il y aurait certainement de meilleurs choix dans d’autres marques.

Une variante, l’idée de la nuit qui tombe très tôt sous les arbres en regardant vers le nord, les lumières qui s’allument derrière les fenêtres, les murmures des amis depuis la terrasse gelée, un violet légèrement terne et abattu, une légère mélancolie encore : Murasaki-shikibu.

Ou alors, je puise uniquement dans les quelques-unes que j’utilise, la longue houle au large de Belle-Île depuis le pont d’un voilier par une journée glaciale et ensoleillée, ou encore un matin à neuf heures, l’humidité sous les silhouettes des pommiers d’un verger, une haie bleutée dans la brume au fond, pensant à la mer froide bien loin : Syo-ro.

Jimmy

jva a écrit :Une seule encre pour vous accompagner cet été : est-ce possible ? Et si oui, laquelle ?

Un bleu ciel, clair, très clair, léger, vaporeux, sublime, impalpable, subtil pour s'y reposer, oublier, rêver, ...respirer...
Bleu azur (Herbin)

(Image internet Goulet )

jpeg a écrit :Pour jouer avec la vacuité des mots :

J’ai depuis longtemps cessé de m’amuser avec les encres de saison. Quand l’hiver est là, la conscience qu’il est déjà fini, même si ça va être long, qu’autre chose arrive qui l’accompagne dès le début. Si je devais choisir une encre, ce serait certainement, à rebours du lieu commun, un orange ou un jaune d’or un peu fané, cuivré. Une encre lumineuse et vibrante sans forcément de grande finesse, avec peut-être une pointe de mélancolie, quelque chose qui réchauffe, dit déjà l’attente et l’éclat des couleurs à revenir. Les herbes sèches, l’absence des insectes, le tranchant de l’air, les branches nues des noyers, et déjà la chaleur des midis.

Je n’utilise plus que des Iroshizuku depuis longtemps : ce serait donc, mais par défaut, Yu-yake, il y aurait certainement de meilleurs choix dans d’autres marques.

Une variante, l’idée de la nuit qui tombe très tôt sous les arbres en regardant vers le nord, les lumières qui s’allument derrière les fenêtres, les murmures des amis depuis la terrasse gelée, un violet légèrement terne et abattu, une légère mélancolie encore Murasaki-shikibu.

Ou alors, je puise uniquement dans les quelques-unes que j’utilise, la longue houle au large de Belle-Île depuis le pont d’un voilier par une journée glaciale et ensoleillée, ou encore un matin à neuf heures, l’humidité sous les silhouettes des pommiers d’un verger, une haie bleutée dans la brume au fond, pensant à la mer froide bien loin : Syo-ro.

Jimmy

Exercice de style réussi entre les deux textes ! Topos, quand tu nous tiens...
Quant à l'encre : pour moi pas de saison qui tienne, c'est le sens des mots qui importe.

'dzactement. Amusement du dimanche matin, le texte étant parfaitement creux, on peut indifféremment remplacer la saison ou utiliser n'importe quelle encre à la place de ces trois-là.

Jimmy

Avant que tout ne soit roussi par le soleil, je dirai Vert Pré.

jpeg a écrit :Finalement, le noir, c’est pas si mal, Iroshizuku oblige, Take-sumi, pas de désir d’éternité qui doit être un truc ce photographes . Ici, la chambre photo était aussi de sortie ce matin !

Pour jouer avec la vacuité des mots :

J’ai depuis longtemps cessé de m’amuser avec les encres de saison. Quand l’hiver est là, la conscience qu’il est déjà fini, même si ça va être long, qu’autre chose arrive qui l’accompagne dès le début. Si je devais choisir une encre, ce serait certainement, à rebours du lieu commun, un orange ou un jaune d’or un peu fané, cuivré. Une encre lumineuse et vibrante sans forcément de grande finesse, avec peut-être une pointe de mélancolie, quelque chose qui réchauffe, dit déjà l’attente et l’éclat des couleurs à revenir. Les herbes sèches, l’absence des insectes, le tranchant de l’air, les branches nues des noyers, et déjà la chaleur des midis.

Je n’utilise plus que des Iroshizuku depuis longtemps : ce serait donc, mais par défaut, Yu-yake, il y aurait certainement de meilleurs choix dans d’autres marques.

Une variante, l’idée de la nuit qui tombe très tôt sous les arbres en regardant vers le nord, les lumières qui s’allument derrière les fenêtres, les murmures des amis depuis la terrasse gelée, un violet légèrement terne et abattu, une légère mélancolie encore : Murasaki-shikibu.

Ou alors, je puise uniquement dans les quelques-unes que j’utilise, la longue houle au large de Belle-Île depuis le pont d’un voilier par une journée glaciale et ensoleillée, ou encore un matin à neuf heures, l’humidité sous les silhouettes des pommiers d’un verger, une haie bleutée dans la brume au fond, pensant à la mer froide bien loin : Syo-ro.

Jimmy

Eh bien moi, topoï ou pas, je suis sous le charme...

Merci Jimmy.

Choix impossible à faire avec tous les tests en cours pour le nuancier, je répondrai l'année prochaine.

Pour l'ombrage de la tonnelle en été,
Ce sera pour moi la discrète Ajisai...

... Et l'oeil tout rond de ce merle qui me considère avec curiosité...












(mes deux cents du dimanche soir )

Qu'en de jolis mots c'est phrase là sont dites ! Merci .

Bon c'est pas tout cela , une seule encre ... Une noire alors pour les dessins... une indélébile que je dois encore commander...

Mots creux ? Pas tant que ça.
Mots courants pour images courantes... mais mots créateurs d'images.
Un texte qui donne aux idées le loisir de s'évader et rêver.

Ce lyrisme dominical égaie les échanges sur nos biens matériels devenus indispensables à notre quotidien.

Reviens nous enchanter plus souvent, Jimmy.

MB Permanent blue. Pas très original, mais j'aime.

petitdauphinzele a écrit :MB Permanent blue. Pas très original, mais j'aime.

Ah ?
Et à quoi ressemble-t-elle ?
Est-ce un bleu cru, genre Asa Gao ou Waterman effaçable, ou un bleu teinté de cyan/vert comme la Tsuki Yo ou la Bleue noire de Watreman ? (je n'aime pas le bleu cru qui tire sur le mauve. Mes préférences vont vers un bleu tirant plutôt légèrement vers le turquoise)

J utilise la même encre durant plusieurs mois.

Cet hivers, j'utilisais Iroshizuku Shin kai
Au printemps : Aurora black
En Moment Iroshizuku Take sumi

En septembre, je chargerai surement pour une autre encre noire de préférence ( surement Noodler's Black ).
Je consomme la moitié de la bouteille avec l'espoir d'y revenir un jour mais je n'ai jamais fini d'encrier.....

Avec 2 stylos : Pelikan M1000 plume F et un capless plume M.

silverado a écrit :

petitdauphinzele a écrit :MB Permanent blue. Pas très original, mais j'aime.

Ah ?
Et à quoi ressemble-t-elle ?
Est-ce un bleu cru, genre Asa Gao ou Waterman effaçable, ou un bleu teinté de cyan/vert comme la Tsuki Yo ou la Bleue noire de Watreman ? (je n'aime pas le bleu cru qui tire sur le mauve. Mes préférences vont vers un bleu tirant plutôt légèrement vers le turquoise)

Cru comme l'asa gao. Je ferai revue plus tard.

Merci Yves