Je n'ai qu'un seul Man 100, dans la finition la plus simple en noir, ce fut un de mes premiers stylos, avec deux Pelikan M600 "vieux style" et deux Sonnet... Ces derniers ont absolument ruiné mon expérience et je n'ai pas su apprécier les premiers... Jusqu'à beaucoup plus tard, en comparaison avec des stylos entrée de gamme. Une fois qu'il a trouvé son encre, Vert Empire, surtout après quelques rincages profonds, c'est une toute autre expérience, plume toujours douce, teinte de l'encre parfaite, bien que j'ai utilisé un petit peu de ruban adhésif à l'intérieur du capuchon pour améliorer l'encliquetage et réduire le temps qu'il prend a sècher.toltotoll a écrit : ↑13 janv. 2023 14:07Je n'avais pas vu ton message, merci.
L'occasion d'une petite réflexion sur les Man 100 : je crois en avoir possédé trois avant celui-ci ; il s'agissait de modèles noirs classiques, avec des plumes différentes à chaque fois. Le Man 100 m'avait toujours un peu "agacé" à cause de ces petits défauts de conception. Encliquetage fragile, projection d'encre dans le capuchon, placage qui se fait la malle sur la bague en bout de section... Je ne trouvais pas ça digne d'un stylo haut de gamme et je lui préférais le Duofold Centennial, au gabarit identique.
Ce modèle Bruyère n'a pas fait exception à la règle : trouvé sur une brocante maculé d'encre sèche, je l'ai laissé tremper trop longtemps dans l'eau. Résultat, le bois a gonflé. Même une fois sec, l'encliquetage du capuchon ne se faisait plus. Une fois de plus, l'histoire partait mal avec un Man 100...
Damien m'a fourni un nouveau capuchon intérieur, mais ce n'était pas le problème. En réalité il s'agissait de poncer très légèrement le bois en amont de la plume pour permettre au capuchon de s'encliqueter correctement.
Mais une fois la fermeture retrouvée, c'est la plume qui m'a rendu chèvre : des ratés réguliers en début de mot, même encré d'un carburant très fluide. Le Man 100 Bruyère a fini par rejoindre un tiroir et n'a pas vu la lumière du jour pendant au moins deux ans...
Jusqu'à ce que je lui donne une dernière chance. Sur les conseils avisés des membres du forum, j'ai fait faire à la plume quelques "huit" sur le polissoir à ongles. Effet miraculeux, instantané... Depuis ce bon vieux morceau de bruyère ne désencre pas. J'adore travailler avec. Nous nous sommes trouvés comme un vieux couple qui s'est longtemps tourné autour... Et j'ai quelque peu changé d'opinion sur les Man 100 .
Je trouve le modèle en bruyère très joli mais le prix me fait toujours reculer: autant que mes trois Carène. Par contre j'ai eu la chance de trouver un Strong et un 33 avec cette même plume. Je voudrais voir un Man 100 Fontainebleau vert un jour en personne, pas pour l'acheter mais seulement pour l'admirer... Avec son écrin en bois vert également .