jpeg a écrit :Pour rebondir sur la variété des anciennes Pelikan que souligne Loositen, quelques commentaires sur certaines des miennes, qui ont toutes leur caractère propre. Ces stylos, chargés de Diamine ou de Waterman, redémarrent toujours dès le premier appui même après un moment. Les plumes anciennes sont moins larges que les modernes. Elles sont toutes plus faciles à l'usage, à moins que ce ne soit l'habitude, que ce qu'on pourrait imaginer. J'insiste aussi sur la fiabilité des stylos.
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100 :
- Une plume medium semi-flex de 1940, accrocheuse, un peu teigneuse, une plume qui chante (vraiment) sur le papier. Avec elle, il faut savoir où on va, elle a vite fait de vous emmener ailleurs. La Plume de la Révélation
![Sourire :-)](./images/smilies/icon_e_smile.gif)
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- Une B de 1933, moins souple, très douce, facile, presque rêveuse et à l'esprit pratique en même temps. Il a fallu que je la fasse couler davantage, elle était réglée un peu trop sec.
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100N :
- Une d'après-guerre, F-M, énergique, accrocheuse, mordante, presque semi-flex, pour un usage quotidien. Pas d'états d'âme, elle bosse et elle y va.
- Ma préférée, une fine d'avant-guerre, semi-flexible, délicieuse, subtile et énergique à la fois, un toucher incomparable, avec quelque chose de mystérieux, quelque chose qui vous échappe. Une plume de voyage pour écrire longtemps le soir dans des chambres d'hôtel d'un autre âge.
- Une autre fine flexible, très flexible et très fine, demande une main légère sans être exigeante, très douce en même temps. Pour écrire des lettres légères, pas compliquées. Une plume de printemps.
- Une oblique medium semi-flex. Très agréable, toute les particularités des obliques Pelikan sans avoir complètement le charme d'une autre dont je parlerai plus loin.
- Une plume F-M extrêmement douce, avec peu de flex, qui ressemble à certaines plumes modernes. Elle prolonge la main, glisse sans bruit, nettement, précisément, sans effort, elle me donne cependant toujours l'impression qu'il y a un peu de brume autour, la sensation étrange de traverser un paysage d'hiver.
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Ibis :
- Une fine oblique, une de mes plumes les plus précieuses. Une plume légère, aérienne, sans beaucoup de flex. Une incomparable netteté, une fausse impression de fragilité. Merveilleuse.
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120 ou
140 (je ne sais plus, je ne l'ai pas sous les yeux, un stylo Merz und Krell je crois) :
- Une plume italique medium à la taille étrange, très agréable, très nette, sans beaucoup de flex. J'ai un 140 que j'ai cassé qui avait une plume 020005 (020005, c'est une de mes petites chattes qui vient de taper ça, je laisse, je ne veux pas la vexer !), une plume très légèrement oblique (usure ?), très douce et très facile, nette comme toujours, mais sans grande personnalité.
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400 :
- Une superbe, somptueuse, moelleuse oblique M avec du flex. Large, facile, on écrit dans la soie et le molleton sans rien perdre de la nervosité. Encore : ces vieilles obliques Pelikan sont extraordinaires, à découvrir absolument.
- Deux plumes d'après guerre, une oblique fine et une M qui a remplacé la M d'un 400 moderne. Bien meilleure que cette dernière, un peu plus souple. Elles ne sont pas exceptionnelles, mais bien meilleures que les modernes.
- En moderne s'il en faut une,
M800 :
- Plume F légèrement retouchée par Richard Binder, une des rares plumes modernes que j'aime beaucoup. On la dirait faite pour ma main. Raide, obéissante, réglée moyennement, douce sans abandon. Supérieure aux autres Pelikan modernes que j'ai utilisées. J'ai d'autres plumes italiques pour elle, dont une très belle M, mais cette plume standard ronde est celle que je préfère.
Jimmy