SDD du 23.09: Vous écrivez.....

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JeanB
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SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par JeanB »

Ecrire ?
Jamais !
Je parle, et c'est bien assez !
Comment ? Ca ne laisse par de trace, de parler ? Cela suppose une reflexion instantannée du destinataire des propos ? Il ne peut pas "revenir" à ce qui a été dit ? Donc ce serait éphémère, et l'idée s'envolerait en se dissipant, comme une fumée légère dans le vent du soir ?
A bien y réfléchir, ...vous avez peut-être raison...
Vous instillez le doute en moi...
Si je suis votre raisonnement, moi qui n'écris jamais et ne fais que parler, tout ce que j'ai pu exprimer n'a laissé aucune trace ?
Rien qui puisse être transmis ?
Juste des mots, que les têtes qui les reçoivent retiendront un temps, distilleront, et que leur mémoire modifiera à sa guise avant de les laisser s'échapper vers le néant ?
Je n'avais jamais envisagé les choses ainsi.
C'est assez perturbant de penser que 40 ans de ma vie se sont ainsi "envolées en se dissipant, comme une fumée légère dans le vent du soir" comme vous dites !
Ecrire ?
Mais avec quoi ?
Le support informatique n'est pas pérenne...
Pardon ? Si j'ai pensé au stylo ?
A plume de surcroît ?
Ha ! Vous me faites rire ! Pourquoi pas au stylet en os sur des tablettes d'argile !
...
C'est votre stylo, ça ?
Faites voir !
Je reconnais que c'est un bel objet !....Je peux...l'essayer ?
Je me souviens, enfant, le mien grattait horriblement - c'est sûrement pour ça que j'ai cessé d'écrire !
...
Mais, c'est fabuleux ! Là, regardez ! Il glisse sur le papier ! On dirait une ballerine sur la glace, qui laisserait des arabesques bleues sur le blanc !
...
Vous avez acheté ça où ? Demain, j'écrirai !
J'écris, donc je vis !

JB
"Pour progresser, ne cherche pas à dépasser ton voisin, mais dépasse-toi"
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Mael
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par Mael »

Les boulets arrivaient sur nous avec ce chuintement que nous connaissions bien. Ils faisaient des trouées meurtrières dans nos rangs, mais personne ne bougeait. Les gémissements des blessés venaient seuls troubler le silence qui retombait entre chaque canonnade.
Lord Drummond fit répliquer notre artillerie, mais elle ne comprenait qu’une douzaine de pièces.
Les salves se suivaient, interminablement. Juste à côté de moi, mon cousin Bruce, le géant, l’indéracinable, fut soudain emporté par un boulet comme s’il n’avait rien pesé, sans un cri. Je vis son corps être arraché au sol, catapulté avec une fulgurance, une violence incomparable et retomber, disloqué à une dizaine de mètres.
Les cavaliers qui remontaient les rangs continuèrent à hurler l'ordre de ne pas bouger, mais la pression monta. Stuart et moi ne pouvions plus parler, nous avions été violemment bouleversés par la mort si soudaine de notre ami. Nous nous regardions dans les yeux pour nous donner le courage de résister, mais je ne lisais dans son regard que la rage et la haine. J’attrapai sa tête entre mes deux mains et il en fit de même, front contre front, en poussant un grand cri. Là-bas, en face, je pouvais sentir cet ennemi, cet étranger qui foulait notre terre. Alors je saisis mon fusil qui était chargé depuis longtemps, remis un peu de poudre dans le bassinet, et fis feu dans leur direction. Ce fut le signal.
Autour de moi, partirent plusieurs autres détonations, puis ce fut une salve de tout le clan Cameron. Une clameur retentit et juste après, selon la méthode habituelle, nous jetâmes à terre les armes à feu et chargeâmes, l’épée au clair, en hurlant pour ne penser à rien d’autre.
Le terrain défoncé était difficile. L’armée du Prince avait construit à la hâte pendant la nuit quelques murets pour se couvrir pendant la bataille et ils nous handicapaient dans notre course. Plusieurs tombèrent en criant, avec probablement des foulures ou des jambes cassées.
Le contact de ma Claymore me galvanisait. Elle me procurait une sensation de bien-être qui partait du bras pour se diffuser dans tout le corps. Je volais littéralement au-dessus des obstacles. Mes pieds trouvaient instinctivement leur place dans le sol fangeux et la bruyère, tout en faisant jaillir des gerbes d’eau glacée. Je courais sur cette terre que je connaissais si bien et elle m’en était reconnaissante. J’entendais mes compagnons respirer bruyamment à mes côtés, comme autant de soufflets de forge. Nous étions heureux d’être là, ensemble, pour chasser l’ennemi et revendiquer l’autorité de notre Prince catholique. Notre fureur alimentait notre élan.
Quelques boulets tirés à l’horizontale, quelques coups de fusil anglais enlevèrent certains d’entre nous, mais personne ne ralentit.
Tant qu’on n’est pas touché, on est intouchable.
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AD71
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par AD71 »

Avoir toujours sous ma main un cahier Paperblanks, une ou deux plumes encrées de teintes chatoyantes. Ecrire.
Insomnie. Se lever, sortir sur la terrasse face au Ventoux, éclairer la table. Ecrire.
Un ciel étoilé par une belle nuit d'août ou de septembre. La Grande Ourse et Cassiopée qui veillent là-haut. Ne rien perdre de la magie de l'instant. Ecrire.
Un souvenir qui remonte, tant d'années après... Ne pas le laisser s'enfuir de nouveau. Ecrire.
Je cherche, je cherche. Les idées se battent en duel dans ma tête. Les discipliner. Ecrire.
Je trouve, je formule, j'affine. Coucher les idées claires sur le papier. Ecrire.
Tiens, lui sait mieux que moi exprimer, en peu de mots, en peu de phrases, une idée, un sentiment. Ecrire.
Avoir conscience de l'instant présent, de sa richesse, de sa fugacité. Ne rien laisser échapper. Ecrire.

Diffuser ses écrits sur un forum, dans un SDD ? Les deux fois où je l'ai fait, j'ai eu l'impression ensuite de m'être promenée toute nue. Trop personnel. Garder pour soi.
Modifié en dernier par AD71 le 23 sept. 2012 13:15, modifié 1 fois.
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Dunhill
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par Dunhill »

Merci à vous trois, Jean j'ai beaucoup aimé ton texte teinté d'humour, Mael, j'avais vraiment l'impression de me trouver au coeur de la bataille, toi aussi AD, très émouvant.

Pour ma part je n'ai pour le moment aucun exemple à vous montrer, les quelques écrits que j'ai sont chez moi.
Mais en ce moment, ce qui occupe quasiment tout mon temps libre en plus de la musique, ces la rédaction d'un roman, l'idée m'ai venue il y a environ deux ou trois moi en relisant pour la 20° fois les 500 Millions de la Bégum de Jules Verne, j'ai toujours étais un grand amoureux de son oeuvre, et je suis également un inconditionnel d'Hercule Poirot. Je me suis donc dit Cédric, pourquoi ne pas écrire ton propre roman, même si tu n'est jamais publié, tu auras eu le plaisir de laisser une trace. L'idée à donc germée, et me voilà parti dans cette immense aventure qu'est la rédaction d'un roman, pour le moment je n'en suis qu'à la phase de recherche et d'information sur les lieux, l'époque et ses technologie. Mon roman sera le mélange d'une minuscule part de Jules Verne, une particule d'Agatha Christie et une immense part de moi même, en toile de fond nous aurons le 19° siècle, avec la légende de la ville d'Ys.
Bientôt je vais commencer les personnages.

Bon dimanche et SDD à tous (Je retourne sur le site de Mr Mora, car je suis en train d'hésiter sur un autre stylo en plus du Nakaya "Mais pourquoi ai-je regardé les Oldwin") :cry: .
Cédric

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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par Mael »

Si je peux me permettre, je te propose un achat particulièrement utile : Antidote.
http://www.druide.com/a_description.html

Cela fonctionne avec Word ou Open Office. Idéal pour traquer les fautes d'orthographe, de grammaire, de ponctuation, mais aussi de style, les répétitions, les verbes faibles, le style passif, etc.
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par Dunhill »

Mael a écrit :Si je peux me permettre, je te propose un achat particulièrement utile : Antidote.
http://www.druide.com/a_description.html

Cela fonctionne avec Word ou Open Office. Idéal pour traquer les fautes d'orthographe, de grammaire, de ponctuation, mais aussi de style, les répétitions, les verbes faibles, le style passif, etc.
Le problème c'est que j'utilise un Mac. :) Mais merci quand même.
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par Mael »

Mais moi aussi, je suis sur Mac sous OSX et j'ai Word et Antidote.
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par Diotime »

Sinon ya un truc, ki se fé avec un stylo plume et avec une feuille de papier, ça s'appelle le Bled ! C'est vieux, c'est ancien et ça marche bien !
:lol:
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par LYTH »

Diotime a écrit :Sinon ya un truc, ki se fé avec un stylo plume et avec une feuille de papier, ça s'appelle le Bled ! C'est vieux, c'est ancien et ça marche bien !
:lol:
Ce qui me fait songer que vous devez être bien jeune ! :mrgreen: ;)
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Jonathan Quayle Higgins III : "I have studied Aristotle, Socrates, William Friedrich Hegel, Bertrand Russell. I have toured college campuses debating the virtues of dialectic versus symbolic syllogism. I have written scholarly articles on the need for a new, more dynamic logic. But nothing in my life has prepared me for the workings of the Thomas Magnum mind."
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par Mael »

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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par Diotime »

LYTH a écrit :
Diotime a écrit :Sinon ya un truc, ki se fé avec un stylo plume et avec une feuille de papier, ça s'appelle le Bled ! C'est vieux, c'est ancien et ça marche bien !
:lol:
Ce qui me fait songer que vous devez être bien jeune ! :mrgreen: ;)

Je ne suis pas si jeune que ça, et je suis pas trop vieille non plus :ugeek:

Et pour le SDD Alors ?


J'écris beaucoup : à la fois à l'ordinateur parce que la thèse à la plume, la reprographie, ne goûtera pas vraiment ! Mais le plus souvent à la plume : Sapporo évidemment, vous l'avez compris ! Ce que j'écris est variable : listes d'étudiants, notes de lecture, en passant par des déclinaisons.
De temps en temps, à mes heures perdues, un peu d'écriture pour ma pomme : quelques notes sur le ton d'un journal de photographies écrites, et du recopiage de textes qui me plaisent dans le but d'améliorer mon écriture. Je quitte alors mon Sapporo, pour un Mont Blanc Vintage que j'ai piqué à ma mère quand j'avais 14-15 ans, et à laquelle j'ai avoué mon méfait il y a quelques mois .... (Honte sur moi :oops: , mais elle n'a jamais écrit au stylo plume, stylo plume qu'elle a fini par me donner, pour mon plus grand bonheur :P !).
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par Mael »

C'était surtout pour le "ki se fé", que le Bled doit ignorer... :mrgreen:
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par Dunhill »

Je vais voir pour me l'offrir cet Antidote, dans ce cas.
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par LYTH »

Oris Bledum deum ? :shock:
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par jva »

@Jean
Puisque le sujet diverge déjà, j'aurais tendance à ne pas être entièrement d'accord avec toi sur le côté éphémère des paroles, comparé à l'écrit.
Oui, l'écrit reste.
Mais les paroles restent aussi, et sont bien plus ancrées que ce que tu pourrais imaginer. Qu'enseignes-tu, comme père à tes enfants ? Des valeurs, une foi dans la vie, etc ... Le fais-tu par oral ou par écrit ? Surtout par oral, j'espère !! Rien ne vaut le discours et la conversation pour donner quelque chose et livrer un message. J'espère que tes écrits ne sont pas comme les miens. Tu voudrais transmettre l'essentiel, et tu digresses, tu t'étends, tu t'écoutes écrire ... Et tes enfants disent : "Quel rabat-joie dans ses carnets ! Il était si convaincant pendant les repas !".
Tout ceci est la tradition orale.
Dans la religion juive par exemple, elle a autant sa place que la tradition écrite.
C'est elle qui permet les multiples interprétations des textes et le fait même d'oser interpréter.

Alors, oui, que les écrits soient nombreux car ils donnent des éléments de transmission !!
Et vive l'oral, car c'est là que se transmet le véritable fondement, le principe, la source vive et qui seront complétés par les éléments que tu transmettras et qui seront lus ultérieurement par écrit.



En conclusion, maintenant, les enfants font la sieste ... A qui parler ... Personne ?
Je vais écrire alors !!




CQFD :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
Mgr JVA
En attendant de retrouver mon cardinal et pour faire plaisir à Alain
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par Loucques »

Ce texte a bien entendu fait l'objet d'un dépôt à la SACD - SCAM. Je vous le livre pour vous divertir un dimanche après-midi sans la télévision. Avant d'être tapé il a entièrement été écrit avec un Sailor Sapporo Music et diverses encres dont la Montblanc midnight blue, la Sailor blue et l'Herbin poussière de lune. Quelques lignes ont été écrites avec un Van Gogh nib B et de l'Herbin lie de thé. Un scénario de court-métrage en a été adapté qui devrait être tourné sous peu. En espérant que cette petite histoire vous amuse.

"WATERMAN 52"

Le notaire Wilquet gisait dans une mare de sang au pied de son bureau, le crâne défoncé par un lourd crucifix de bronze. Le bras droit du Christ fiché dans sa tempe semblait vouloir indiquer l’endroit par où la vie s’était échappée. Le commissaire Marc Veys avait déjà vu pas mal de scènes de crime en vingt ans de métier mais c’était là l’une des plus étonnantes. Les techniciens en combinaison blanche terminaient leur boulot, les derniers flashes crépitaient. Un grand échalas aux cheveux bouclés déboula dans la pièce.
- Marc ! Qu’est-ce que c’est ?
Son adjoint, Chris, faisait son habituelle irruption tardive. Veys indiqua le notaire.
- Merde ! Il a frappé fort ! Un vol ? Du fric ?
- D’après les avoués, il n’y a jamais de liquidités ici.
- Des papiers ? Un dossier ?
- Non. Rien n’a disparu.
- Meurtre gratuit, alors ? Crime passionnel ?
Veys haussa les épaules. Un agent en tenue frappa sur le chambranle de la porte.
- Commissaire, la presse est là.
Veys se tourna vers lui, furieux.
- La presse ! Déjà ! Qui les a prévenus ?
Le flic n’en menait pas large.
- Personne, Commissaire, en tous cas pas nous.
- Tenez-les à distance.
- En fait, c’est bizarre, Commissaire.
- Quoi donc ?
- Ils disent qu’ils ont été convoqués par le notaire.
- Faites-les entrer.
Deux hommes et une femme se présentèrent. L’un des deux hommes faisait la soixantaine, cheveux blancs, ondulés, le visage noble. Chris qui affectionnait de donner des surnoms aux témoins, l’appela aussitôt « le chef d’orchestre ». L’autre homme, petit, dans la trentaine, avait l’air constipé de ceux qui se prennent au sérieux, ce fut « le roquet ». La femme qui complétait le trio semblait encore plus jeune, avait les cheveux rouges et était d’une maigreur effrayante. « La fouine ». Veys fut en partie soulagé : pas de caméras, pas de micros.
- Nous n’avons aucune déclaration à vous faire. Comment avez-vous été informés ?
Le chef d’orchestre prit la parole.
- Maître Wilquet nous a convoqués. Pour dix heures.
Veys resta perplexe.
- Convoqués ? Et pour quelle raison ?
- Il disait avoir une communication importante à nous faire. Elle devait avoir un énorme retentissement dans le monde littéraire, d’après lui.
- Et vous êtes ?
- Armand Destrée. Critique littéraire au « Bulletin du livre ».
Le roquet et la fouine se présentèrent également comme critiques littéraires. La perplexité de Veys s’accrut.
Des éclats de voix montaient de la rue. Chris alla vers la fenêtre. Le chauffeur d’une limousine noire s’engueulait avec un des flics en tenue. A l’arrière, un gros homme aux yeux exorbités examinait l’immeuble. Un cabillaud dans un aquarium songea Chris. L’agent réapparut à l’entrée du bureau.
- Commissaire, voilà encore quelqu’un qui aurait été convoqué par le notaire.
Le cabillaud se tenait derrière lui, un paquet enveloppé de papier kraft précieusement serré sur son coeur. Chris nota que les trois critiques littéraires le considéraient avec dégoût. Veys l’examina de la tête aux pieds.
- Que voulez-vous ?
Les yeux du cabillaud roulèrent dans leurs orbites.
- Le notaire Wilquet m’avait convoqué pour dix heures, mais on me dit que…
Veys sentait l’agacement pointer son nez.
- Vous êtes, Monsieur ?
- Marcel Bastin. Editeur….
- …porno…, glissa perfidement le chef d’orchestre avec mépris, faisant ricaner les deux autres.
- …d’ouvrages érotiques, corrigea le cabillaud, scandalisé.
- Et pour quel motif, cette convocation ?
Il exhiba son paquet.
- Il m’a demandé de rapporter ceci.
- Et c’est … ?
- Le manuscrit de « La Putain infernale » annonça-t-il fièrement.
- « La Putain infernale » ! reprirent en chœur les trois critiques auxquels s’était joint Chris. Veys, qui était resté de marbre se tourna vers son adjoint.
- Et c’est quoi, la « Putain infernale » ?
Chris rougit, gêné. Le chef d’orchestre, scandalisé, éructa.
- Vous ne connaissez pas « La Putain infernale » ?
- Non. Je devrais ?
- Marc, c’est le roman érotique le plus célèbre du siècle ! précisa Chris, toujours rubicond. Une voix de crécelle s’éleva :
- Style de grande qualité, auteur inconnu. Mais c’est vrai qu’on ne doit pas lire beaucoup dans la police.
Le roquet souriait. Veys l’ignora. La fouine enchaîna.
- Le plus gros tirage du siècle en la matière. Un succès phénoménal.
Veys se tourna vers le cabillaud.
- Et vous voyez une raison pour laquelle le notaire vous a fait venir avec ce manuscrit ?
Les yeux du cabillaud roulèrent.
- Aucune. Si ce n’est que le notaire, et son père avant lui, étaient gardiens des droits du livre qui devaient rester bloqués sur un compte.
Le roquet se tourna vers lui.
- Ça doit faire un fameux paquet à l’heure qu’il est ?
- 3.000.000 d’Euros.
- 3.000.000 d’Euros ! reprirent en chœur les trois critiques. Veys tiqua.
- Et à qui doivent-ils revenir ?
- Seul le notaire le savait.
Le flic en tenue frappa au chambranle.
- Commissaire, encore quelqu’un que le notaire…..
Veys soupira.
- Faites-le entrer.
Un homme dans la cinquantaine, gris, effacé, fit son apparition, un petit coffret allongé dans une main. Veys le toisa.
- Monsieur ?
- Philippe Lambert, banquier. Enfin, gérant d’agence.
- Pourquoi êtes-vous là ?
- J’aimerais bien le savoir, justement !
- Ce coffret ? Qu’est-ce ?
- Il est enfermé dans un coffre chez nous depuis très longtemps. Le notaire m’a demandé de l’apporter, il en avait la garde comme celle d’un compte de dépôt sur lequel dorment 3.000.000 d’Euros.
Chris se tourna, hilare, vers son patron.
- Quel foutoir, hein, Marc ?
Le flic en tenue frappa au chambranle. Un homme et une femme dans la soixantaine se tenaient dans l’ombre. Chris, toujours hilare, les interpella par-dessus son épaule.
- Vous avez été convoqués par le notaire ?
Les deux têtes acquiescèrent. Veys leur fit signe d’entrer. L’homme, une sorte de play-boy sur le retour, passa sans vergogne devant la femme, aussi grise qu’une bonne sœur, ce qu’elle était d’ailleurs, voile et lunettes comprises.
- Vous êtes ?
- Gilbert Fronsac.
- Sœur Geneviève de l’Enfant Jésus.
Le play-boy haussa les épaules.
- C’est ma sœur. Lucie Fronsac de son vrai nom.
Le chef d’orchestre sursauta.
- Fronsac ? Vous êtes apparentés à André Fronsac ?
- Nous sommes ses petits-enfants.
Les braises de la curiosité s’allumèrent dans les prunelles des trois critiques. Veys le remarqua.
- La raison de votre présence ?
- Nous l’ignorons totalement. Qu’est-ce qui s’est passé ? lança sèchement Sœur Geneviève alias Lucie Fronsac, fixant Veys de derrière ses lunettes rondes.
- Le notaire a été assassiné.
- Sainte Vierge Marie.
La nonne se signa.
Veys se tourna vers le chef d’orchestre.
- Et qui est André Fronsac ?
- Il est un peu tombé en désuétude. C’était un écrivain…
- Un grand écrivain ! Catholique !
La précision claqua comme un coup de fusil.
- … en quelque sorte, reprit le chef d’orchestre en fusillant la nonne du regard, il a écrit plusieurs ouvrages…
- chrétiens ! ponctua encore la sœur
- … dévots - corrigea le chef d’orchestre - dont une biographie romancée de la Vierge, une autre de Saint Paul et plusieurs romans…
- de grande valeur morale !
- … pontifiants, conclut l’autre, autoritaire.
Veys haussa les épaules, jeta un regard éloquent vers Chris et se tourna vers le banquier.
- Montrez-nous votre boîte, là.
Le banquier la lui tendit, Veys la tourna dans tous les sens.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Je n’en sais rien.
- Vous avez la clé ?
- C’est le notaire qui l’a, c’est lui qui devait l’ouvrir.
Veys et Chris tournèrent la tête vers le bureau où dépassaient les jambes de feu le notaire. Sur un signe de son patron, Chris alla se pencher sur le corps, palpant les poches. Il revint triomphalement, un trousseau de clés à la main. Tous s’avancèrent et firent cercle autour des deux hommes. Après avoir confronté quelques clés à la serrure de la boîte, Chris entendit enfin le déclic attendu et souleva le couvercle. A leurs yeux ébahis apparut alors un stylo plume d’un modèle très ancien posé dans son écrin. Tous restaient sidérés.
- Un Waterman 52 ! balbutia le chef d’orchestre, béat. 5 se réfère au système de remplissage, 2 pour la plume.
Tous le regardèrent comme s’il était pris d’une étrange maladie. Devant leurs regards inquisiteurs, il se justifia illico.
- Je suis collectionneur.
Le capuchon transparent du stylo présentait une particularité. Y était insérée l’image recto verso d’une belle jeune femme qui prenait une pose langoureuse, un bras levé derrière la tête, la cuisse tendue sous le drapé d’une longue robe verte.
Veys prit l’objet entre le pouce et l’index et le dégagea complètement de son écrin de soie. Il le plaça en position verticale pour l’examiner de plus près.
- Oooooooohhhhhh !
S’exclamèrent-ils. La dame du capuchon venait de laisser glisser sa robe verte, exposant à tous un corps nu, aux charmes opulents. Sœur Geneviève se couvrit les yeux de la main gauche.
- Vingt dieux ! lança Veys ébahi. Les yeux du cabillaud s’affolaient dans leurs orbites. Veys remit le porte-plume dans la position horizontale, et la jeune femme se revêtit sous les yeux médusés de l’assistance.
Un Oooooohhhhhh ! salua de nouveau le rhabillage de la dame. Sœur Geneviève laissa passer un œil entre les doigts, retira sa main.
- C’est tout ! s’exclama Chris. Pourquoi enfermer ce stylo dans le coffre d’un banquier ?
Veys lui confia l’objet et examina attentivement la boîte. Du pouce et de l’index, il tira sur le support dans lequel était serti le stylo.
- Ah !
Une feuille de papier apparut, enroulée sur elle-même. Veys la déroula et découvrit quelques lignes écrites à l’encre, qu’il lut.
- Moi, André Fronsac….
Un hurlement hystérique hérissa les cheveux sur la tête de tous. Sœur Marie Angélique de l’Enfant Jésus se rua sur le commissaire, bousculant le cabillaud qui roula sur le sol, son manuscrit toujours serré contre sa poitrine. Elle lui arracha le papier des mains, l’enfourna dans sa bouche et entreprit de le mâcher.
D’abord stupéfait, Chris repassa le stylo à Veys, se précipita et saisit le poignet de la nonne pour l’en empêcher. Tous deux tombèrent sur le cabillaud qui tentait justement de se relever. L’adjoint hurla.
- Elle m’a mordu ! Cette salope de putain de nonne m’a mordu !
Chris se releva, secouant sa main droite de douleur, exhibant de la gauche le document qu’il était parvenu à sauver in extremis de l’œsophage de la religieuse. Il fit signe à l’agent posté à l’entrée de l’intercepter alors qu’elle se relevait et se ruait vers la sortie, piétinant le cabillaud qui tentait pour la deuxième fois de se remettre d’aplomb. L’agent la maîtrisa et lui passa les menottes.
Veys la fixa.
- Examinons un peu ce que vous avez absolument voulu que nous ne sachions pas…
Il reprit le papier, le lissa et lu.

-« Moi, André Fronsac, déclare être l’auteur de « La Putain infernale » écrit sous l’emprise du diable qui hantait ce stylo et ce d’une seule traite dans la nuit du 24 au 25 décembre 1929. Dans la journée du 24, je vis dans la vitrine d’une papeterie ce stylo plume couché dans son écrin. Une pulsion incontrôlable me fit pousser la porte de cette échoppe pour me l’offrir comme cadeau de Noël. A peine rentré chez moi, je le sortis de sa boîte pour l’essayer. J’eus la surprise que l’on devine en le mettant en position verticale. Soudain, une fois encré, il se souda littéralement à ma main comme s’il s’en rendait maître. Je sortis un cahier et, était-ce le stylo ou ma main qui ne m’obéissait plus, toujours est-il que la plume se mit à courir sur le papier avec une vélocité inouïe. Les lignes se succédaient à une cadence infernale. En une nuit, je rédigeai cet ouvrage au titre obscène « La putain infernale » que ce stylo me dicta. Au petit matin, épuisé, la main raide de crampes, je m’écroulai. Plus tard, la même force irrépressible me fit mettre ce manuscrit sous enveloppe et le poster à un éditeur spécialisé. Je rédigeai également des instructions à mon notaire, Maître Wilquet afin que cette abjection reste anonyme durant sept décennies au terme desquelles mes héritiers seraient informés de sa paternité maudite et pourraient en toucher les droits. »

Un nouveau hurlement retentit. Gilbert Fronsac se ruait sur sa sœur, entreprenant de l’étrangler.
- Salope ! Grenouille de couvent ! Tu voulais nous priver de trois millions d’Euros ! Et moi je rame pour payer mon loyer avec les maigres droits de « La vie de Saint François d’Assise » écrite par ce crétin de bigot !
Chris et l’agent le maîtrisèrent avant que la nonne ne suffoque.
- Ça alors !
Par ces deux mots qui lui tombèrent de la bouche, le chef d’orchestre résuma la stupéfaction qui figeait l’assistance. Veys fixa la nonne.
- Vous le saviez ? C’est vous qui l’avez tué ?
Sœur Angélique le toisa, relevant le menton.
- Ma grand mère avait découvert cette confession, écrite le lendemain où cette monstruosité fut enfantée sous l’emprise du malin. Elle supplia ma mère et ma mère me supplia à son tour de faire en sorte que jamais ne soit dévoilée la paternité d’André Fronsac quant à cette œuvre impie.
Elle jetait des regards enflammés vers le manuscrit que le cabillaud serrait encore plus fort sur sa poitrine et se tourna ensuite vers le cadavre de Maître Wilquet, le crucifix toujours fiché dans la tempe.
- Lorsque j’ai reçu sa convocation, j’ai compris qu’il allait accomplir l’irréparable. Je suis venue tôt ce matin pour lui faire entendre raison. Mais il n’a pas voulu m’écouter. Je n’ai été que le bras justicier du Seigneur.
- Emmenez-là, ordonna Veys, dégoûté, à l’agent en tenue. Les trois critiques, eux, ne tenaient plus en place.
- Si vous n’avez plus besoin de nous… nos lecteurs seraient ravis d’apprendre… avança timidement le roquet.
Veys haussa les épaules. Ils se bousculèrent hors de la pièce. Gilbert Fronsac, le cabillaud et le banquier échangèrent de brefs regards. Ce dernier se risqua.
- Il nous reste une affaire à régler, si vous le permettez.
Veys leur montra la porte. Les trois hommes quittèrent la pièce. Au moment de sortir, le cabillaud se retourna.
- Et … le stylo ?
- Pièce à conviction.
Répliqua Veys, catégorique.
- Dommage ! répondit le cabillaud en sortant.
Chris regarda son chef, amusé.
- On fait l’expérience, Marc ?
- Si ça t’amuse…
Veys lui tendit le porte-plume. Chris prit un bloc qui traînait, ôta le capuchon du stylo : la dame aussitôt se dévêtit. Il se lança : « Je vis que le porte jarretelles de la femme du Commissaire était rose… »
- Chris, je ne trouve pas ça drôle…
Veys tirait la gueule.
- Marc, j’y suis pour rien ; je n’arrive pas à décoller la main du bloc…
Veys se pencha. La main de Chris courait sur le papier à une vitesse diabolique. En lisant les lignes qui suivirent, Veys en eut les cheveux qui se dressèrent sur la tête….
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Laplume
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par Laplume »

C'est sympa une lecture impromptue un dimanche après midi.
Pierre
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SDD 23/09/12 2ème sujet : partageons nos écrits

Message par lyrane »

Si vous vous sentez ne serait-ce qu'un peu l'âme littéraire accepteriez vous de nous faire partagez vos textes en prose, en vers, ou tous autres écrits de votre choix ?
S'ils ont écrits à la plume c'est encore mieux mais ce n'est pas obligatoire bien entendu ! ;)

Sinon qu-aimez-vous écrire ?

Pour ma part, j écris depuis toute petite des poèmes, je suis toujours sur l essai d'un roman très personnel mais encore incomplet et j'aime tout particulièrement la correspondance épistolaire si rare de nos jours... Sinon à mes heures perdues, je recopie des textes qui me sont chers, des idées qui me viennent, des notes de musique parfois... Des énigmes, charades etc. J'ai beau avoir un iPhone, un IPad et les ordinateurś je préfère avoir un agenda papier pour le plaisir d'y porter mes rendez-vous ou autres renseignements nécessaires.... Au crayon ou à la plume le plus souvent ou parfois avec un roller qui s efface donc bien pratique !

Je vous proposerai un poème si vous le souhaitez mais je n'ai pas le temps aujourd'hui...
À très bientôt et au plaisir de vous lire ! :D
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Loucques
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par Loucques »

Pour que les choses soient bien claires : la littérature n'est pas mon langage. J'ai écrit ce petit texte il y a un an dans le cadre d'un concours de nouvelles pour m'amuser. Je ne le place pas sur le forum pour faire mon "dikkenek" comme on dit chez nous ou pour faire "mon intéressant" comme on dit ailleurs. Mais plutôt que de le laisser dormir dans mon cahier enfermé dans mon tiroir - je ne le destine pas à la publication et même si je l'ai déposé, il ne sera probablement jamais publié - je me suis dit que tant qu'à faire, puisqu'il existe, pourquoi ne pas le placer sur le forum à l'occasion pour ceux qu'il pourrait amuser. Et j'ai saisi l'occasion de ce SDD.

D'autre part, puisqu'il existe un fil abondamment alimenté en dessins en tous genres et qui en est déjà à 36 pages, fil qui causa une vive polémique par le biais d'un autre fil depuis lors fermé par le modérateur tandis que le premier poursuit son petit bonhomme de chemin, pourquoi ne pourrait-on pas placer de la même manière textes ou nouvelles tels que l'ont fort élégamment fait Jean B et Mael ? L'idée de ce SDD s'y prête d'ailleurs fort bien. Pourquoi nos textes, écrits avec nos plumes, ne pourraient-ils pas trouver place ici en mettant peut-être comme principe (Oulipien ?) que le porte-plume, l'encre ou tout autre objet de nos discussions et convoitises doit en être le thème ?
Bref, je jette les dés sur le tapis et les laisse rouler....
Modifié en dernier par Loucques le 23 sept. 2012 19:21, modifié 1 fois.
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borelek
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Re: SDD du 23.09: Vous écrivez.....

Message par borelek »

Avec une pensée pour lyrane qui avait préparé un SDD bien semblable
Image
Bon, je retourne glander

Amitiés Serge
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