Mon modèle dit "soft touch" n'est plus commercialisé. Il est composé d'un corps et d'un capuchon de couleur mat au toucher satiné, et d'attributs façon alu brossé. A l'exception de la plume acier, l'ensemble du stylo est en plastique.
La version aujourd'hui disponible n'est pas si différente : la finition présente des couleurs plus vives au rendu légèrement pailleté, et les attributs sont désormais polis.
Mais revenons à mon modèle.
Sa légèreté est spectaculaire, et en rebuterait certainement plus d'un (pas moi), tout comme le grip ergonomique (idem, même si je m'en passerait).
J'apprécie la prise en main, proche d'un gros crayon, mais avec un bon équilibre qui le rend à mes yeux très confortable.
C'est un stylo à cartouche type internationale ou à convertisseur. Ce dernier n'était pas fourni par mon revendeur, j'en ai glissé un sans marque qui traînait dans un placard et qui fait le job.
Bon, jusqu'ici, pas de quoi sauter au plafond.
En fait, ce qui rend ce stylo si attachant à mes yeux, c'est sa plume.
D'après les revues que j'ai lues, il s'agit d'une Jowo numéro 5 bidouillée par Diplomat. Deux caractéristiques la rendent surprenante et très agréable, notamment à ce niveau de prix. D'abord, elle glisse sans aucun accroc, mais procure un ressenti type crayon de graphite vraiment plaisante et unique en son genre.
Surtout, elle présente une souplesse étonnante qui agit comme un amortisseur au fil de l'écriture. Attention : je ne parle pas ici de plume flexible, même si en poussant un peu, elle est capable de varier légèrement le trait, mais on sent qu'elle n'a pas été conçue pour cet usage.
Je n'ai rencontré aucun problème de faux départ, d'écoulement de l'encre, ou de mauvais alignement de la plume.
Un autre point à noter : cette finition rouge était frappée par un défaut d'usine qui dégradait la résine à vitesse grand V. Après quelques semaines d'usage et sans beaucoup le torturer, le stylo ressemblait à ceci :
J'ai écrit par mail au SAV Diplomat, en précisant que je n'avais pas gardé la preuve d'achat. C'est son PDG, le Français Mathias Ringeard, qui m'a répondu. Il m'a dit que le défaut, connu, avait été corrigé, et qu'il me renvoyait un corps et un capuchon neufs par la poste sans frais et sans davantage de preuve de ma bonne foi. Trois jours plus tard, je recevais finalement un stylo complet, avec corps, capuchon et bloc-plume. Un excellent point qui mérite d'être souligné.
Pour une vingtaine d'euros, c'est à mon sens une excellente affaire. A ce prix-là, la concurrence est rude, mais si l'on trouve des matériaux plus nobles ailleurs, l'on trouvera plus difficilement des plumes avec autant de caractère.
