Callifolio Équinoxe 6
Posté : 31 oct. 2014 01:08
Test de la Callifolio Équinoxe 6
Je n’aime pas le bleu-vert. Du moins c’est ce que je croyais, car je n’aime pas le bleu-noir de Waterman, pourtant apprécié par nombre de membres de ce forum. Cette couleur indécise, bleu sombre à l’écriture, qui vire rapidement au bleu verdasse morne et terne après quelques jours, même si le texte écrit reste à l’abri de la lumière, ne me plaît pas. Au bout de quelques mois, la couleur devient si délavée qu’on ne la reconnaît plus.
Je n’aimais pas le bleu vert et pourtant, un jour, ayant reçu une proposition d’échantillons d’encre, j’ai demandé la Tsuki Yo (Iroshizuku) et l'Équinoxe 6 (Callifolio). Parce que j’étais curieuse de savoir pourquoi la Tsuki Yo était tant appréciée et pour ne pas mourir idiote. J’ai bien aimé Tsuki Yo, qui est bien plus vivante que la Waterman.
Mais la révélation, ce fut Équinoxe 6 ! C’est un bleu mêlé de vert dans lequel la tonalité de vert est assez marquée, lumineuse, vibrante, dynamique, plus présente que dans Tsuki Yo qui paraît un peu éteinte à côté (car plus claire et plus bleue). Sa luminosité lui donne un côté joyeux et tonique.
Les deux couleurs sont très proches, comme vous pouvez le constater en comparant les taches étalées au couteau, ce qui fait de l'Équinoxe 6 un substitut très honorable à Tsuki Yo, pour qui ne veut ou ne peut mettre une fortune dans un flacon d’encre.
Je vous la montre dans quelques plumes de largeurs et de débits différents, afin de vous permettre d’apprécier ses variations. Elle est fluide, très agréable car lubrifiante. C’est avec une plume fine au débit généreux qu’elle est la plus jolie, si possible sur un papier jauni, ivoire. Elle s’accorde merveilleusement bien avec le Pelikan 400 dans lequel je vous l’ai montrée.
La couleur qui sort du Valiant est bizarre (presque noire), il devait rester des résidus d’encre, alors que le stylo est propre. Le test n’est donc pas valable (dommage car je voulais montrer la couleur dans une plume EF).
Pour les encres Callifolio, pensez à consulter les nuanciers de o1984 (CALLIFOLIO : bleus) qui a accompli un travail considérable,
mais aussi les essais de jpeg (Six bleus Callifolio : l'ensemble, Callifolio bleu équinoxe 6)
et d'autres encore Index encres par marques et couleurs.
N'oubliez pas ce fil très utile CHOIX D'UNE ENCRE ... OUTILS EN LIGNE
Les stylos testés :
1. Waterman Watermina, plume F souple
2. Parker 75, plume F italique, débit sec
3. Sheaffer Targe plume M, débit très généreux
4. Waterman Lady charlotte, plume F
5. Waterman Gentleman, plume stub
6. Sheaffer Valiant, plume EF
Place aux photos !
ff
Ô terre quand je t’implore tu restes silencieuse,
Me taisant le secret de cette nuit odieuse,
Est-ce toi qui te refuses ou ne suis-je plus capable
D’entendre les murmures des peines qui t’accablent.
Les dieux mystérieux forment des jeux étranges
Qui ignorent nos vœux et nos desseins dérangent
Mais tu as oublié de citer l’auteur . C’est du Racine ?
Allons, Seigneur, à moi. À peine suis-je entré
Qu’un injuste courroux prépare ma déchéance.
Est-ce là votre clémence qui me fut tant vantée,
Et dois-je être châtié pour ma seule naissance ?
Est-ce une faute, est-ce un crime, que d’avoir vu le jour
Non loin de vos vallées ? Est-ce donc un outrage
D’avoir posé mes yeux sur les mêmes nuages ?
D’avoir couru enfant au fond de vos montagnes,
Que les dieux comme à vous m’ont données pour compagnes ?
C’est donc à vous, Madame, qu’est confié l’honneur
De prévenir l’assaut d’un invisible tueur,
Je vous offre mon bras, j’aspire à vous servir,
À vos côtés pour vaincre, à vos pieds pour mourir.
Mais prends garde au fleuve qui jamais ne se presse,
Qui va dans son errance et sous les vents paresse
Et crains qu’il ne devance l’appétence de guerre
Car l’eau inexorable toujours vaincra le fer.
Eh non ! Ces vers sont extraits de « Dans les bois éternels » de Fred Vargas !! Étonnant, non ? L’un des personnages, un policier, a été élevé par une grand-mère admiratrice de Racine qui possédait presque l’intégrale de son œuvre, qu’elle lui a fait lire en boucle. De cette enfance baignée par les pièces de Racine il a gardé le tic de parler en vers ! Chapeau Madame Vargas, car non seulement c’est admirablement bien pastiché, mais c’est très beau.
Merci de votre attention. Merci à Jean-Vincent (jva) pour les échantillons.
Je n’aime pas le bleu-vert. Du moins c’est ce que je croyais, car je n’aime pas le bleu-noir de Waterman, pourtant apprécié par nombre de membres de ce forum. Cette couleur indécise, bleu sombre à l’écriture, qui vire rapidement au bleu verdasse morne et terne après quelques jours, même si le texte écrit reste à l’abri de la lumière, ne me plaît pas. Au bout de quelques mois, la couleur devient si délavée qu’on ne la reconnaît plus.
Je n’aimais pas le bleu vert et pourtant, un jour, ayant reçu une proposition d’échantillons d’encre, j’ai demandé la Tsuki Yo (Iroshizuku) et l'Équinoxe 6 (Callifolio). Parce que j’étais curieuse de savoir pourquoi la Tsuki Yo était tant appréciée et pour ne pas mourir idiote. J’ai bien aimé Tsuki Yo, qui est bien plus vivante que la Waterman.
Mais la révélation, ce fut Équinoxe 6 ! C’est un bleu mêlé de vert dans lequel la tonalité de vert est assez marquée, lumineuse, vibrante, dynamique, plus présente que dans Tsuki Yo qui paraît un peu éteinte à côté (car plus claire et plus bleue). Sa luminosité lui donne un côté joyeux et tonique.
Les deux couleurs sont très proches, comme vous pouvez le constater en comparant les taches étalées au couteau, ce qui fait de l'Équinoxe 6 un substitut très honorable à Tsuki Yo, pour qui ne veut ou ne peut mettre une fortune dans un flacon d’encre.
Je vous la montre dans quelques plumes de largeurs et de débits différents, afin de vous permettre d’apprécier ses variations. Elle est fluide, très agréable car lubrifiante. C’est avec une plume fine au débit généreux qu’elle est la plus jolie, si possible sur un papier jauni, ivoire. Elle s’accorde merveilleusement bien avec le Pelikan 400 dans lequel je vous l’ai montrée.
La couleur qui sort du Valiant est bizarre (presque noire), il devait rester des résidus d’encre, alors que le stylo est propre. Le test n’est donc pas valable (dommage car je voulais montrer la couleur dans une plume EF).
Pour les encres Callifolio, pensez à consulter les nuanciers de o1984 (CALLIFOLIO : bleus) qui a accompli un travail considérable,
mais aussi les essais de jpeg (Six bleus Callifolio : l'ensemble, Callifolio bleu équinoxe 6)
et d'autres encore Index encres par marques et couleurs.
N'oubliez pas ce fil très utile CHOIX D'UNE ENCRE ... OUTILS EN LIGNE
Les stylos testés :
1. Waterman Watermina, plume F souple
2. Parker 75, plume F italique, débit sec
3. Sheaffer Targe plume M, débit très généreux
4. Waterman Lady charlotte, plume F
5. Waterman Gentleman, plume stub
6. Sheaffer Valiant, plume EF
Place aux photos !
ff
Ô terre quand je t’implore tu restes silencieuse,
Me taisant le secret de cette nuit odieuse,
Est-ce toi qui te refuses ou ne suis-je plus capable
D’entendre les murmures des peines qui t’accablent.
Les dieux mystérieux forment des jeux étranges
Qui ignorent nos vœux et nos desseins dérangent
Mais tu as oublié de citer l’auteur . C’est du Racine ?
Allons, Seigneur, à moi. À peine suis-je entré
Qu’un injuste courroux prépare ma déchéance.
Est-ce là votre clémence qui me fut tant vantée,
Et dois-je être châtié pour ma seule naissance ?
Est-ce une faute, est-ce un crime, que d’avoir vu le jour
Non loin de vos vallées ? Est-ce donc un outrage
D’avoir posé mes yeux sur les mêmes nuages ?
D’avoir couru enfant au fond de vos montagnes,
Que les dieux comme à vous m’ont données pour compagnes ?
C’est donc à vous, Madame, qu’est confié l’honneur
De prévenir l’assaut d’un invisible tueur,
Je vous offre mon bras, j’aspire à vous servir,
À vos côtés pour vaincre, à vos pieds pour mourir.
Mais prends garde au fleuve qui jamais ne se presse,
Qui va dans son errance et sous les vents paresse
Et crains qu’il ne devance l’appétence de guerre
Car l’eau inexorable toujours vaincra le fer.
Eh non ! Ces vers sont extraits de « Dans les bois éternels » de Fred Vargas !! Étonnant, non ? L’un des personnages, un policier, a été élevé par une grand-mère admiratrice de Racine qui possédait presque l’intégrale de son œuvre, qu’elle lui a fait lire en boucle. De cette enfance baignée par les pièces de Racine il a gardé le tic de parler en vers ! Chapeau Madame Vargas, car non seulement c’est admirablement bien pastiché, mais c’est très beau.
Merci de votre attention. Merci à Jean-Vincent (jva) pour les échantillons.
