"Beaux" stylos : plumes, roller-balls, porte-mines - débuter
Posté : 23 août 2010 18:21
Bonjour à vous,
Tout d'abord, je pense qu'il convient de dire quelques mots à mon sujet ; et plus particulièrement, que je n'y connais pour ainsi dire rien en matière de stylos. J'ai bien entendu utilisé des stylos à plume durant mon enfance, en tant qu'écolier dans les années '80, puis durant, peut-être, mes deux ou trois premières années ('90) de collège. Je suis ensuite passé aux stylos de type "roller ball", délaissant ma plume Parker - la dernière que j'ai eue, et que j'ai d'ailleurs toujours - et ce, pour plusieurs raisons.
Pour peu que ce stylo (et peu ou prou, tous les stylos plumes que j'avais eu jusqu'à lui) eut été secoué, je risquais bien souvent de me retrouver avec de l'encre ayant coulé dans le bouchon, encre qui ne manquait alors pas de se retrouver sur mes doigts, voire sur le papier que j'avais préparé, en ouvrant ledit bouchon - choses qui ne m'arrivaient pas avec les "roller balls" que j'utilisais déjà pour surligner en couleur. Il se trouve également que je devais recharger ces stylos à plume bien plus souvent que je ne devais changer de "roller ball" jetable. Et enfin, j'appréciais l'avantage de pouvoir écrire peu ou prou n'importe où, dans n'importe quelle position, sans accrocher le papier dont je me servais, fût-ce au prix des pleins et des déliers - je me sers avant tout des stylos pour écrire des notes, des pensées, faire des schémas : je crois qu'on peut dire que les écrits manuscrits très structurés ne sont absolument pas "mon truc", tout autant capable que je crois être d'avoir une calligraphie plutôt agréable. J'en suis ainsi venu à préférer l'adaptabilité des conditions d'écriture, aux possibilités calligraphiques elle-mêmes.
Je dois préciser que j'ai également pris cette habitude du "jetable" pour ce qui concerne les porte-mines, dont j'ai aussi, toujours, un exemplaire avec moi : j'écris, ou griffone, bien souvent, à la mine, pour organiser mes idées, et pouvoir rapidement corriger mes notes, sans ratures. Et dans la lignée de cette manie que j'ai de disposer de mes quelconques instruments d'écriture, j'enchaîne porte-mine sur porte-mine, souvent parce qu'étant venu à bout de la gomme, dont je n'arrive pas à trouver de pièce détachée en remplacement (ou alors, au détail, à un prix équivalent au porte-mine en plastique lui-même, ce qui est tout à fait ridicule - mais bien dans la logique des objets, par essence, jetables).
Je n'ai, dès lors, pas changé cette habitude (je suis maintenant dans ma trentième année), mais depuis quelques temps, cette pratique de disposer de stylos comme de mouchoirs jetables me gêne de plus en plus. Pas tant parce que l'idée de créer plus de déchets que nécessaire m'est totalement insupportable, notez - mais surtout par minimalisme : j'écris beaucoup, et souvent, et j'estime qu'un seul bel objet (ou quelques uns, tel que je me connais) est plus approprié à cette tâche qu'une interminable successions de médiocres autres. J'apprécie ainsi les beaux objets, et estime que pour en être, ils devraient durer un nombre d'années considérable, si possible en étant capables de me survivre, et ceci, en disposant d'une esthétique notable (pas forcément clinquante, car j'ai tendance à avoir des goûts plutôt sobres, voire austères, me dit-on souvent, mais notable, par opposition à quelconque).
C'est donc ainsi que j'ai commencé à naviguer sur le Net, afin de commencer à me faire une idée de ce que pourraient être des instruments d'écriture que je chérirais, garderais, conserverais ; afin de me défaire de cette spirale du stylo jetable, quelconque, insignifiant ; et que je suis arrivé ici, bien sûr. Je suis pourtant toujours sujet aux craintes que mes anciens stylos à plume me procuraient - d'autant plus m'étant mis, depuis, aux deux-roues motorisés, qui ne font qu'ajouter à la crainte de secouer cette catégorie de stylos, et ainsi de me retrouver avec de l'encre partout en les ouvrant, après un trajet d'ordre gyroscopique, dans un sac accroché au réservoir (je ne parle pas du risque de chute, quant à transporter de beaux objets à moto - accident et incident sont deux choses fondamentalement différentes : disons que si je ne suis pas vraiment un fidèle de l'hygiénisme actuel et de son chapelet de craintes permanentes, ceci n'enlève rien aux incidences).
Tout ceci m'amène donc à quelques questions :
- pour autant, ce que j'ai vu des stylos "roller ball", dans ce qu'il pourrait convenir de dénommer "stylos de luxe", m'inquiète. Il semble en effet que les recharges soient le plus souvent à base de gel, et consistent en un changement complet de la bille et du réservoir du stylo, dont la matière permanente ne serait alors constitutée que du corps, et du bouchon. Voilà qui en serait alors d'autant pour l'objet "éternel"... en recherchant un peu, je n'ai peu ou prou trouvé aucun beau stylo "roller ball" qui puisse être rechargé avec de l'encre liquide, en conservant la bille et le réservoir. Est-ce si peu répandu ? Et dans le cas du changement complet des bille/réservoir, existe-t-il au moins un peu de standardisation, en la matière ? Ou autrement dit, dans quarante ans, ai-je des chances de continuer à trouver des recharges pour ce genre d'objets, ou sont-ils intrinsèquement aussi jetables que les plastiques que j'utilise actuellement ?
- même genre de question, en ce qui concerne les porte-mines : les gommes qu'ils utilisent (quand ils en ont, ce qui est encore un autre problème) sont-elles un tant soit peu standardisées (les mines, elles, le sont heureusement, de par leur taille), ou participent-elles du non-éternel de l'objet, le rendant, à plus ou moins long terme, également jetable ?
- plus légèrement, pourriez-vous considérer qu'un "stylo de luxe" est un bel objet, même sans être doté d'une plume ? Ou serait-il alors, selon vous, fondamentalement dénué de toute noblesse ? Je me dois ici de préciser que, si je ne suis pas conservateur pour un sou, j'apprécie ce qui fait l'âme des choses, et que je semble tout à fait incapable de me faire à certains "progrès" (tels que, dans les voitures, les boîtes de vitesse automatiques, soient-elles robotisées, ou dans les montres, le quartz), qui gâchent selon moi la sensualité certaine qui participe de la relation qu'on peut avoir avec nos objets - et que c'est la source de ma crainte, vis à vis de ce qui peut rendre, ici, un stylo, obsolète, à plus ou moins long terme. En la matière, a priori, ne pas avoir de plume ne me gêne pas tant (même si je conçois très bien que ce soit rédhibitoire pour d'autres), qu'un jour, ne plus pouvoir recharger le stylo !
- sur une toute autre note, auriez-vous quelques adresses à conseiller, en matière de "penfinder" sur le Net (dans l'idée des "watchfinder", pour ce qui est des modèles de montres, ie des moteurs de recherche consacrés, dans le cas qui nous préoccupe ici, aux beaux stylos), le but étant de se faire une idée moins floue de ce qui se fait ? Je n'ai jusqu'ici rien trouvé de très convaincant, en ce domaine.
Je vous présente mes excuses, si mes questions tendent à s'eloigner des plumes, sujet essentiel de ce forum, ne serait-ce que par son nom même (j'espère au moins poster dans la section la plus adaptée pour ça). J'ai néanmoins décidé de tenter ma chance ici (peu de sites français sur le sujet, et je n'étais pas d'humeur à écrire en anglais ce soir), en espérant ne froisser personne, et trouver quelques lumières, quant à mes interrogations (et qui sait ? Peut-être reviendrai-je, ou me ferez-vous revenir, aux plumes ? - pour l'instant, je ne cherche rien d'autre qu'à en savoir plus, car je suis, aussi, un grand maniaque de la conceptualisation et de la rationalisation).
Tout d'abord, je pense qu'il convient de dire quelques mots à mon sujet ; et plus particulièrement, que je n'y connais pour ainsi dire rien en matière de stylos. J'ai bien entendu utilisé des stylos à plume durant mon enfance, en tant qu'écolier dans les années '80, puis durant, peut-être, mes deux ou trois premières années ('90) de collège. Je suis ensuite passé aux stylos de type "roller ball", délaissant ma plume Parker - la dernière que j'ai eue, et que j'ai d'ailleurs toujours - et ce, pour plusieurs raisons.
Pour peu que ce stylo (et peu ou prou, tous les stylos plumes que j'avais eu jusqu'à lui) eut été secoué, je risquais bien souvent de me retrouver avec de l'encre ayant coulé dans le bouchon, encre qui ne manquait alors pas de se retrouver sur mes doigts, voire sur le papier que j'avais préparé, en ouvrant ledit bouchon - choses qui ne m'arrivaient pas avec les "roller balls" que j'utilisais déjà pour surligner en couleur. Il se trouve également que je devais recharger ces stylos à plume bien plus souvent que je ne devais changer de "roller ball" jetable. Et enfin, j'appréciais l'avantage de pouvoir écrire peu ou prou n'importe où, dans n'importe quelle position, sans accrocher le papier dont je me servais, fût-ce au prix des pleins et des déliers - je me sers avant tout des stylos pour écrire des notes, des pensées, faire des schémas : je crois qu'on peut dire que les écrits manuscrits très structurés ne sont absolument pas "mon truc", tout autant capable que je crois être d'avoir une calligraphie plutôt agréable. J'en suis ainsi venu à préférer l'adaptabilité des conditions d'écriture, aux possibilités calligraphiques elle-mêmes.
Je dois préciser que j'ai également pris cette habitude du "jetable" pour ce qui concerne les porte-mines, dont j'ai aussi, toujours, un exemplaire avec moi : j'écris, ou griffone, bien souvent, à la mine, pour organiser mes idées, et pouvoir rapidement corriger mes notes, sans ratures. Et dans la lignée de cette manie que j'ai de disposer de mes quelconques instruments d'écriture, j'enchaîne porte-mine sur porte-mine, souvent parce qu'étant venu à bout de la gomme, dont je n'arrive pas à trouver de pièce détachée en remplacement (ou alors, au détail, à un prix équivalent au porte-mine en plastique lui-même, ce qui est tout à fait ridicule - mais bien dans la logique des objets, par essence, jetables).
Je n'ai, dès lors, pas changé cette habitude (je suis maintenant dans ma trentième année), mais depuis quelques temps, cette pratique de disposer de stylos comme de mouchoirs jetables me gêne de plus en plus. Pas tant parce que l'idée de créer plus de déchets que nécessaire m'est totalement insupportable, notez - mais surtout par minimalisme : j'écris beaucoup, et souvent, et j'estime qu'un seul bel objet (ou quelques uns, tel que je me connais) est plus approprié à cette tâche qu'une interminable successions de médiocres autres. J'apprécie ainsi les beaux objets, et estime que pour en être, ils devraient durer un nombre d'années considérable, si possible en étant capables de me survivre, et ceci, en disposant d'une esthétique notable (pas forcément clinquante, car j'ai tendance à avoir des goûts plutôt sobres, voire austères, me dit-on souvent, mais notable, par opposition à quelconque).
C'est donc ainsi que j'ai commencé à naviguer sur le Net, afin de commencer à me faire une idée de ce que pourraient être des instruments d'écriture que je chérirais, garderais, conserverais ; afin de me défaire de cette spirale du stylo jetable, quelconque, insignifiant ; et que je suis arrivé ici, bien sûr. Je suis pourtant toujours sujet aux craintes que mes anciens stylos à plume me procuraient - d'autant plus m'étant mis, depuis, aux deux-roues motorisés, qui ne font qu'ajouter à la crainte de secouer cette catégorie de stylos, et ainsi de me retrouver avec de l'encre partout en les ouvrant, après un trajet d'ordre gyroscopique, dans un sac accroché au réservoir (je ne parle pas du risque de chute, quant à transporter de beaux objets à moto - accident et incident sont deux choses fondamentalement différentes : disons que si je ne suis pas vraiment un fidèle de l'hygiénisme actuel et de son chapelet de craintes permanentes, ceci n'enlève rien aux incidences).
Tout ceci m'amène donc à quelques questions :
- pour autant, ce que j'ai vu des stylos "roller ball", dans ce qu'il pourrait convenir de dénommer "stylos de luxe", m'inquiète. Il semble en effet que les recharges soient le plus souvent à base de gel, et consistent en un changement complet de la bille et du réservoir du stylo, dont la matière permanente ne serait alors constitutée que du corps, et du bouchon. Voilà qui en serait alors d'autant pour l'objet "éternel"... en recherchant un peu, je n'ai peu ou prou trouvé aucun beau stylo "roller ball" qui puisse être rechargé avec de l'encre liquide, en conservant la bille et le réservoir. Est-ce si peu répandu ? Et dans le cas du changement complet des bille/réservoir, existe-t-il au moins un peu de standardisation, en la matière ? Ou autrement dit, dans quarante ans, ai-je des chances de continuer à trouver des recharges pour ce genre d'objets, ou sont-ils intrinsèquement aussi jetables que les plastiques que j'utilise actuellement ?
- même genre de question, en ce qui concerne les porte-mines : les gommes qu'ils utilisent (quand ils en ont, ce qui est encore un autre problème) sont-elles un tant soit peu standardisées (les mines, elles, le sont heureusement, de par leur taille), ou participent-elles du non-éternel de l'objet, le rendant, à plus ou moins long terme, également jetable ?
- plus légèrement, pourriez-vous considérer qu'un "stylo de luxe" est un bel objet, même sans être doté d'une plume ? Ou serait-il alors, selon vous, fondamentalement dénué de toute noblesse ? Je me dois ici de préciser que, si je ne suis pas conservateur pour un sou, j'apprécie ce qui fait l'âme des choses, et que je semble tout à fait incapable de me faire à certains "progrès" (tels que, dans les voitures, les boîtes de vitesse automatiques, soient-elles robotisées, ou dans les montres, le quartz), qui gâchent selon moi la sensualité certaine qui participe de la relation qu'on peut avoir avec nos objets - et que c'est la source de ma crainte, vis à vis de ce qui peut rendre, ici, un stylo, obsolète, à plus ou moins long terme. En la matière, a priori, ne pas avoir de plume ne me gêne pas tant (même si je conçois très bien que ce soit rédhibitoire pour d'autres), qu'un jour, ne plus pouvoir recharger le stylo !
- sur une toute autre note, auriez-vous quelques adresses à conseiller, en matière de "penfinder" sur le Net (dans l'idée des "watchfinder", pour ce qui est des modèles de montres, ie des moteurs de recherche consacrés, dans le cas qui nous préoccupe ici, aux beaux stylos), le but étant de se faire une idée moins floue de ce qui se fait ? Je n'ai jusqu'ici rien trouvé de très convaincant, en ce domaine.
Je vous présente mes excuses, si mes questions tendent à s'eloigner des plumes, sujet essentiel de ce forum, ne serait-ce que par son nom même (j'espère au moins poster dans la section la plus adaptée pour ça). J'ai néanmoins décidé de tenter ma chance ici (peu de sites français sur le sujet, et je n'étais pas d'humeur à écrire en anglais ce soir), en espérant ne froisser personne, et trouver quelques lumières, quant à mes interrogations (et qui sait ? Peut-être reviendrai-je, ou me ferez-vous revenir, aux plumes ? - pour l'instant, je ne cherche rien d'autre qu'à en savoir plus, car je suis, aussi, un grand maniaque de la conceptualisation et de la rationalisation).