www.stylo-plume.org

Le petit "tac" à peine perceptible que l'on appréhende lorsqu'on tire le bouchon du Soennecken 222 pour le remplir. On tire doucement vers l'arrière, petite catharsis au relâchement du ressort, signe qu'on va pouvoir tourner le bouton pour remplir le réservoir. Bruit plus ressenti dans les bras que par les oreilles, apaisement, je vais pouvoir remplir mon stylo et jouir d'écrire.

Le "clic" plein d'appréhension du Man 100 que je déculotte, avant de déculotter ma pensée sur le papier. Petite peur du capuchon qui lâche, résurrection

Le grattement qui fait vibrer mon poignet lorsque j'écris avec une plume en acier, tout particulièrement avec cette plume Pelikan CN oblique sur un 100 des années 40, frétillement qui rappelle le vent dans les haubans, prémisse d'une belle traversée.

Le toussotement de l'encre et l'eau mêlées recrachées lorsqu'on vide le réservoir avant d'entamer un nouveau flacon. Pénombre, calme, relâchement.

Ce bruit si drôle de paille aspirant le reste de boisson au fond du verre, regard heureux d'un enfant, quasi systématique quand on lève le levier d'un lever-filler, juste avant de le remplir et qu'il est quasi-vide ...


MAIS QUEL POTIN CES STYLOS !!!!

J'ai cru voir dans ce forum que l'on pouvait réparer ses stylos soi-même...

Oups...Raté!

Alain146 a écrit :Oups...Raté!

Bienvenue au club ! C'est la plaie la matière des Skylines, elle est vraiment fragile : j'en ai cassé deux comme ça rien qu'en les polissant !

L'inquiétant 'clac clac' sur le Delta Roma imperiale quand le piston est dévissé à fond (eh oui, vis sans fin oblige).

Ah oui j'aime bien aussi le bruit des bouchons d'encriers que l'on dévissent. Et puis un peu comme le poète Oldfrog, le petit clic du Sheaffer Targa que l'on ferme, et plus récemment celui du Waterman Man 100 (grâce à Libelle, Borelek et Dboulonnais).
J'aime aussi comme le dit Xof le bruit du facteur entrant me réclamer la dernière taxe de la douane suisse pour obtenir ma dernière folie achetée à l'autre bout de la planète. Ou alors le bruit tout doux sur le papier de la nouvelle plume en or du Pétrarque de Fred. Il y a le clac du clip à ressort de l'Edelberg Tachys Schwarz de Carlo, ou encore le pschiitt signalant le remplissage du Conid Bulkfiller une fois le système maîtrisé.
Finalement c'est vrai, un boucan infernal !

Ah le petit clic du capot du Bohème quand il se referme correctement et que tout va bien (ce n'a malheureusement pas toujours été le cas!!)

Et le petit chuintement délicat de la plume Naginata-togi sur le papier... Chuintement qui n'est pas si discret d'ailleurs, puisque l'autre jour la personne qui se trouvait face à moi pendant que j'écrivais m'a demandé s'il y avait un problème avec mon stylo Juste avant de me faire remarquer que tiens, c'était un stylo-plume, et que c'était bien la première fois qu'elle voyait quelqu'un "de mon âge" écrire "avec ça"! J'ai eu l'impression d'avoir 20 ans (allez, même 25) à nouveau, tout ça pour un petit bruit de rien du tout! Merci Sailor

Le criiic, criiic du piston de mon Omas 360



Le son flûté de mon Graf Elemento.

Alain146 a écrit :Ou alors le bruit tout doux sur le papier de la nouvelle plume en or du Pétrarque de Fred

Parce qu'en plus c'est une merveille sur le plan sonore... Pourquoi nous tenter avec une telle assiduité ?

Silence

J'aime le "clic" de mes Capless qui m'indiquent qu'ils sont prêts à servir !

Sinon pour le bruit de plume, le Custom 823 et sa plume B est un bon musicien...

La diversité des sons émis par nos Précieux est fascinante. Il me vient une question : nos objets d’écriture donnent-ils du son pour avoir une âme ? Ont-ils une voix ? Entendez-vous parfois leur appel lointain?

Ils sont là au détour d’un chemin, invisibles aux yeux de tous. Ils vous attendent. Ils vous veulent. Ils vous possèdent et vous obsèdent. Plus rien ne les empêche : vous viendrez à eux.

Vous suivez leur voix qui est de plus en plus distincte. Vous franchissez maints obstacles. Vous ne les voyez pas encore. Pourtant Ils sont ici, sous vous yeux.

Alors, Ils vous demandent de saisir une boite, un étui, quelque chose d’improbable parmi tant d’autres objets. Vous l’ouvrez, lentement. La lumière du jour les éblouis. Votre regard les enveloppe d’une bienveillance. Votre contact les rassurent.

Ils vous parlent. Ils se dévoilent peu à peu. Puis, sous vos doigts Ils chantent enfin. Ils sont heureux. Plus tard, Ils vous livreront leurs mystères et leurs charmes.

Moi, j'ai encore dans les oreilles l'énorme "Paf !" de mon 149 qui venait de se casser en deux sur le carrelage du l'expo du ROC, devant les yeux de Francis.

Beaucoup d'émotions, mais une histoire qui s'est bien fini, grâce au magicien cité ci-dessus...

le bruit du capuchon de mon CF qui tombe, le claquement de fermeture du même stylo le pschiiiit du snorkel lors de son remplissage réssucité par PDZ et bien sur le chant ininterompu du 146 et de sa plume Stub BB.

En fait pas mal de bruit

Et ce sans compter le murmure d'un stylo dans le brouhaha d'un marché aux puces qu'on entend comme un appel lancinant qui nous force à fouiller regarder inetrroger et qu'on sent et entend loà juste là pas loin et qu'on finit par trouver au milieu d'un bric à brac hétéroclyte ....

Je réponds avec un peu de retard : le léger crissement en harmoniques de la plume de mon Capless Fermo, qu'il produit uniquement (en l'état actuel de mon expérience) avec son encre favorite Pilot Nakimi noire...

suis bien malheureux : j'aime les plumes silencieuses ... et les miennes ont tendance à chanter

toqué a écrit :suis bien malheureux : j'aime les plumes silencieuses ... et les miennes ont tendance à chanter

Évidemment, si elles chantent comme des casseroles ...