Page 1 sur 1

Invisible, indicible ou le retour du départ de la suite ...

Posté : 27 sept. 2012 17:02
par platyphyl

Ils sont arrivés depuis ...

- Edison Pearl Fountain Pen - Akaguro Bokashi Ishime no Kuro Tamenuri, plume F or, sans clip, corps en ébonite noire ; Hakumin Urushi Kobo est le nom commercial d’Ernest Shin artiste laqueur. Il réalise des séries en collaboration avec Brian Gray (Edison pen), du travail à façon sur les stylos Edison et sur des stylos plus ou moins anciens. Le contacter pour tout projet.
- Tortue stop stylo de Fred FaggionaTo, laque sèche
- Pélikan M800, plume EF or 2 tons, clip custom from Japan
- Unic, à anneau, plume or F, habillage plaqué or
- Noodler’s Konrad flex, plume acier, piston
- Franklin-Christoph « model 33 Abditus », plume acier EF & M


Les encres que j’utilise quotidiennement :
Sheaffer Skrip brown
Diamine grey
Rohrer & Klingner verdigris

Je ne reviendrai pas sur l’incompétence de Chronopost et encore une fois, je remercie chaleureusement David-Leibniz pour son geste. N’hésitez pas à vous intéresser à Leibniz, nos sociétés ne seraient pas celles qu’elles sont sans des personnes de son niveau et qualité. Je parle du vrai, mais pas que.

Le travail d’Ernest Shin est splendide. Une laque urushi sèche, avec apport de matière, qui procure une tenue sans égal. La couleur intermédiaire se révèle à la lumière du soleil. Les capuchons des stylos laqués ne peuvent, ni doivent, être postés. La plume or est une Bock, produit bien connu et sans surprise. Le stylo est équilibré avec ma prise en main et donc d’une utilisation plus qu’agréable. Il a trouvé avec la tortue de Fred une compagne avec laquelle il s’entend à merveille. Non ils ne veulent pas se reproduire et quand bien même, je garderai les petits.

Le Pélikan M800, classique, chic. Que dire de plus de cet indémodable stylo ? Vous donner des dimensions que vous trouverez, cela n’a aucun intérêt. Sa belle contenance sera plus que suffisante pour d’aucuns et pas pour d’autres. Eu égard que selon le calibre de la plume et l’encre utilisée, cela est relatif. Oui, je dis bien calibre pour le trait. La taille étant le diamètre du cercle dans lequel s’inscrit l’arc de cercle du talon de la susdite plume. Donc, convenant à ma petite main, ma prise lui donne un équilibre qui ne me provoque pas de fatigue ou de crispation autre que celle qui peut subvenir selon la spécialisation de notre outil préhenseur. Je préfère ne pas poster le capuchon tant pour la ligne générale, que l’équilibre, que les rayures qui peuvent s’ensuivre.

Souffrant de problèmes récurrents : Dupuytren, Raynaud, carpien, il y a des moments où quel que soit l’outil que je peux avoir en main il me faut le poser et attendre que je puisse recommencer. Pour ce stylo comme pour mes autres, je suis sensible à l’équilibre en position d’écriture plus qu’au poids. Ne pas sentir la masse que l’on tient n’est pas plus facile que de tenir un barreau de plomb. Plume ou plomb, le volume est à ne pas oublier. Pour faire plus direct le poids d’un stylo n’est pas un élément gênant si sa prise en main donne un équilibre qui vous convient. Trop en avant et le trait sera lourd à moins de retenir, ce qui va provoquer de la fatigue. À l’inverse, il faudra le pousser vers le papier et donc le trait sera léger et l’effort à faire pour écrire plus important d’où fatigue. Et je sais d’expérience que mon équilibre n’est pas celui de quelqu’un d’autre. Pour écrire avec une plume flexible et s’adoner aux pleins et déliés, là cela me semble primordial. Un effort surajouté au guidage de l’appui sera vite crispant. Plutôt amateur de trait fin, le calibre de la plume joue aussi, une plume F généreuse et une encre fluide donneront l'impression d'une M entre mes mains.

L’Unic à anneau est un stylo de bal, donc plus anecdotique que vrai outil. Il me faut d’ailleurs lui trouver un sac. À encre, pas à main, j’ai ma besace et mon sac à dos. Le celluloïd est très beau et ma foi je me pose la question de savoir s’il ne m’accompagnera pas au prochain thé dansant avec une belle cordelière dont la couleur sera accordée à celle de mes béquilles. Équipé ainsi, je devrais faire le buzz dans les sonotones.

Noodler’s Konrad : pour moins de 20€ vous avez un stylo à piston avec une plume acier au flex qui devrait satisfaire les ceusses qui... Attention toutefois ce n’est pas un outil de calligraphie. Un passage au Mir vaisselle est plus que recommandé après déballage, de même il vous faudra bien caler et aligner la plume et vérifier que le piston soit bien vissé sans forcer pour autant. Vous ne voulez pas que pour ce prix là ces opérations soient faites à la production ? Si ! Alors que dire de ... et ... même ... qui livrent des outils pas toujours top fini.

L’Abditus m’agaçait depuis ... bien longtemps. J’ai craqué et suis sans regret. Pourquoi ? Le fantasme des robes fourreaux qui doucement guident l’œil du pli du cou jusqu’à celui de chevilles. Là c’est tout droit. Oui mais soyez imaginatifs que diable ! Noir, bordeaux et blanc cassé : les couleurs de la tentation. Et bien ça le fait. Et il a trouvé à se lover sans souci entre mes petits doigts boudinés et laisse tel un escargot sur une vitre humide une belle trace. La section est toute droite, comme tout le stylo. Le doigt se pose sur du lisse et n’est pas retenu en bord de section. Cela ne me gène pas, peut-être serait-il possible de demander un grifage de la section ? Mais un rebord de la section casserait la ligne. Les plumes sont sous calibrées à mon avis. La M est plutôt une B et la EF une F+. Je me suis contenté de plumes acier. Je dirai que ce sont des Jowo à moins que je ne me trompe.
Il intrigue, posé sur une table, ce beau cylindre. Seul le clip va orienter l’esprit vers un outil d’écriture. Le haut du capuchon porte un « F » gravé en gothique allemand d’imprimerie et au dessus de la bague blanche le nom de la marque et le numéro de modèle sont gravés. J’aurai préféré « Abditus » à un chiffre. Mais est-ce là l’important ?

Les encres, vaste sujet s’il en est. Entre le goût personnel qui pousse vers une ou autre couleur, la destination de votre écrit, le calibre de votre plume et le support de votre écriture, les résultats seront différents. La Diamine grey ne montre ses nuances qu’avec une M, pour celles que je possède ou pu essayer. La Sheaffer brown rend même en EF. La Rohrer & Klingner verdigris est assez proche de la Sheaffer quand au rendu de nuances.
J’utilise aussi la J Herbin violette pensée, Diamine mediterranean blue, Pélikan vert brillant, la Rohrer & Klingner alt-goldgrün et la sublissime (et trop rare) Mahatma Gandhi siglée du flocon de neige. Mais cela pour mes écrits domestiques. Entre-nous, je ne connais pas une femme qui résiste à un mot écrit avec la violette pensée, quelques pleins et déliés même s’il ne sont pas d’école.

Vous allez me dire : Oui mais ! .... Où sont les photos ? Sur les sites des différents fournisseurs & fabricants. Lorsqu’elles sont faites par des pros, que vous proposer de mieux ? Pour les encres, entre les différents supports, mon écriture et le scanner, je crains que ce que je puisse vous proposer ne soit plus que médiocre. Toutefois je vais y réfléchir.

Vous avez tous vu que Brian Gray est maintenant disponible en Europe, pour sa gamme courante, comparez les prix. Gageons que Noodler’s le soit sous peu. Cela n’entache pas la qualité et la réputation de nos artisans français, bien au contraire. Mais fréquentons-les ! Les actionnaires de M... mangeront même si vous n’achetez pas leur produit en r... précieuse ou pas. Mais pas F... ou J-P..., ni même A... Quant à Adriana, elle vous a envoyé Robert et le journal de France 2 est sponsorisé par le Baron B. et son 4 couleurs en plastique or(dinaire) et son si copié mais inimitable cristal.

Je ne suis pas commissionné, mais si l’un d’entre-eux veut faire quelque chose je suis preneur. Merci d’avance, sans illusion toutefois.

Re: Invisible, indicible ou le retour du départ de la suite

Posté : 28 sept. 2012 11:45
par lyrane
Encore mieux que des photos... Des essais d écriture !!! Ok j'exagère mais ce serait génial :D

Re: Invisible, indicible ou le retour du départ de la suite

Posté : 28 sept. 2012 13:24
par Leibniz
lyrane a écrit :Encore mieux que des photos... Des essais d écriture !!! Ok j'exagère mais ce serait génial :D
Tu pourrais sûrement en faire toi aussi des essais non? :lol: :lol:

Re: Invisible, indicible ou le retour du départ de la suite

Posté : 28 sept. 2012 13:47
par Mael
platyphyl a écrit :Vous allez me dire : Oui mais ! .... Où sont les photos ? Sur les sites des différents fournisseurs & fabricants. Lorsqu’elles sont faites par des pros, que vous proposer de mieux ?
Les photos des pros sont souvent trop belles et ne montrent pas la réalité.
De plus, nous, nous pouvons montrer des photos où se cotoient plusieurs stylos pour faire des comparatifs.
Vous pouvez aussi les montrer dans la main pour se rendre compte de la taille.

Re: Invisible, indicible ou le retour du départ de la suite

Posté : 28 sept. 2012 22:27
par platyphyl
Image

De gauche à droite :


Unic ; Edison Pearl laqué ; tortue stop stylo Fred FaggionaTo ; Pelikan M800 (silver feather clip) ; Franklin-Christoph, model 33 - Abditus (ø : 16,5 mmm, l : 146 mm) ; Noodler's Konrad


Image

De gauche à droite :


Unic ; Edison Pearl laqué ; tortue stop stylo Fred FaggionaTo ; Pelikan M800 (silver feather clip) ; Noodler's Konrad ; Franklin-Christoph, model 33 - Abditus

Re: Invisible, indicible ou le retour du départ de la suite

Posté : 28 sept. 2012 23:06
par manohan
Merci Platyphil pour cette présentation. L'Edison est un très gros stylo ! On ne s'en rend pas compte en regardant les photos du site.
Quel est le 2e stylo à partir de la droite ? Le Fagionato ?

Est-ce que le Noodler's Konrad est équipé de la même plume que l'Ahab, ou d'une plume plus flexible ?

Merci par avance.

Re: Invisible, indicible ou le retour du départ de la suite

Posté : 28 sept. 2012 23:51
par lyrane
Oui je veux bien mais mon scan est mort !!!

Re: Invisible, indicible ou le retour du départ de la suite

Posté : 29 sept. 2012 02:05
par Leibniz
lyrane a écrit :Oui je veux bien mais mon scan est mort !!!
Pas d'appareil photo numérique? :( :(

Re: Invisible, indicible ou le retour du départ de la suite

Posté : 29 sept. 2012 08:13
par platyphyl
Bonjour,

Ce qui vient de Fred FaggionaTo c’est la tortue stop-stylo, il n’y a pas sur cette photo l’un de ses outils d’écriture.

Pour le Noodler’s Konrad, la plume me semble être identique à celle de l’Ahab. La question peut être posée à Nathan Tardiff ou Dick Egolf, le premier étant le concepteur et le second le commercial. Ce qui donne le flex à leurs plumes c’est : la forme des dents et la longueur de la fente et les qualités mécaniques du métal utilisé. Voir à ce propos le document de Richard Binder.

J’ai aussi sous chaque photo indiqué l’ordre des stylos. J’ai inversé sur celle où les stylos sont décapuchonés les deux de droite.

Cordialement

Re: Invisible, indicible ou le retour du départ de la suite

Posté : 29 sept. 2012 21:29
par lyrane
Si mais il me faut les mettre après sur le forum !!! Je ne sais pas le faire et j ai très peu de temps !