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La tenue en main du stylo est fondamentale pour en profiter pleinement.
Pouvez-vous nous montrer comment vous tenez principalement vos stylos au cours de l'écriture (les doigts, la paume, etc ...) et quels en sont les avantages et les inconvénients ?

Oui, c'est très important. À l'origine je tenais les stylos très haut avec le fameux death grip, comment traduire ça, la prise à mort? Tant, que j'avais une entaille au bout de l'index... Retour à la case zéro, j'ai essayé de trouver la position la plus confortable et détendue pour écrire avec zéro préssion, presque avec le seul poids du stylo... Il me sert bien le typique trépied.



Sauf que la mode du flex, j'en ai pas trop à faire.

Je ne sais pas si je vais faire des photos aujourd'hui. Mais cette prise hyperclassique avec le stylo qui repose dans le creux entre l'index et le pouce est précisément celle qui offre le moins de liberté possible car elle verrouille la main et l'avant-bras. Il faut pouvoir faire pivoter à la demande le manche vers l'avant donc avec l'extrémité opposée à la plume bien plus verticale, ainsi qu'avec, si on le souhaite, une rotation vers la gauche pour s'autoriser toute possibilité de produire une écriture libre et déliée, notamment avec une plume stub ou italique. La prise classique, très conventionnelle, est adaptée à l'écriture non moins conventionnelle de l'anglaise ou la Copperplate, la plume abordée de face sur le papier ( et qui donne des résultats pas très jolis avec les plumes plates).

je rajoute que j'incline le papier de 30 degrés ou plus par rapport à la "verticale", afin de ne pas me casser le poignet

(Difficile de faire une photo tout en écrivant)



Il y a plus de dix ans, je tenais le stylo plus vertical — environ 55° — puis j'ai découvert les plumes "architect" et l'angle de 45° s'est imposé comme me facilitant l'écriture et aussi la régularité. Du coup, le corps du stylo est venu se loger, presque complètement, dans l'intersection entre le pouce et l'index, contribuant à une plus grande stabilité et à une diminution de la fatigue lors de longues séances d'écriture.
Quand je n'utilise pas des "architect" je garde aussi cette position qui est donc devenue l'attitude "normale".

Pour ce qui est de la préhension de la section : le stylo repose sur le majeur (qui garde la trace de cet appui quand j'écris beaucoup) et est contenu par le pouce et l'index. Par rapport à la photo (gros stylo / Santini Giant), la position du pouce et de l'index peut différer légèrement en fonction du diamètre de la section; ils se resserrent pour des sections plus fines.
La préhension peut être plus ou moins proche de la plume suivant la taille du stylo, de la plume et de la forme de la section.

Contrairement à lui , je ne tiens pas mes stylos entre les dents mais ainsi :



dans une position assez verticale qui s'adapte au stylo et surtout à la plume

Merci pour vos contributions senzen, Mirifix78, Xavier, o1984 et grindsel


Mon écriture penche nettement à droite. J’ai longtemps adopté pour la prise en main de mes stylos-plume une position basse d'environ 45°, avec la plume tournée vers la gauche et la feuille tournée vers la droite. C'est quelque chose qui me va bien naturellement, qui convient bien aux iridiums « faciles », de type kugel.
C'est encore la position que je conserve pour ce petit Montblanc 142 afin de pouvoir faire jouer, sans risque pour elle, la belle flexibilité de sa plume :


En adoptant les plumes de type italique, j'ai fini par admettre que de redresser très nettement les stylos, au-delà de 70° permettait, non seulement d'obtenir un tracé plus précis en positionnant les becs de la plume à la perpendiculaire des lignes montantes, mais que la difficulté même de tenir cette position, pour moi contraignante, me procurait une écriture plus régulière, à force de concentration :

Tu serrerais moins tes doigts contre la paume de ta main, tu t'autoriserais plus de liberté de mouvement et ton écriture serait plus souple et mieux arrondie.

Mirifix78 a écrit : ↑03 déc. 2023 14:00 Tu serrerais moins tes doigts contre la paume de ta main, tu t'autoriserais plus de liberté de mouvement et ton écriture serait plus souple et mieux arrondie.

Merci pour ce conseil. Je vais m’y entraîner.

En géneral, mais surtout quand je dessine, je tiens le stylo plutôt à plat et je le saisis plus loin. De cette manière, la main reste relaxé et les traits sont portés de manière fluide sur le papier

Je suis admiratif de vos photos, pleines de technique…

Mon aîné vient de me porter secours pour prendre deux photos avec mon téléphone.

Je suis gaucher, et je tiens mon stylo « normalement » mais en l’inclinant horizontalement de quelques degrés. Ainsi, je parviens presque à « tirer » la plume comme le ferait un droitier.

Bonsoir,

Une alternative est de faire passer le corps du stylo entre l'index et le majeur (le pouce sous l'index). Ca permet une inclinaison du stylo vers la droite. C'est pas terrible avec une oblique mais assez agréable avec une plume classique.

albert65 a écrit : ↑03 déc. 2023 17:31 Bonsoir,

Une alternative est de faire passer le corps du stylo entre l'index et le majeur (le pouce sous l'index). Ca permet une inclinaison du stylo vers la droite. C'est pas terrible avec une oblique mais assez agréable avec une plume classique.

c'est spécial

Mirifix78 a écrit : ↑03 déc. 2023 17:40

albert65 a écrit : ↑03 déc. 2023 17:31 Bonsoir,

Une alternative est de faire passer le corps du stylo entre l'index et le majeur (le pouce sous l'index). Ca permet une inclinaison du stylo vers la droite. C'est pas terrible avec une oblique mais assez agréable avec une plume classique.

c'est spécial

Oui je le conçois. Au lycée j'avais un copain qui écrivait ainsi. Il nous avait inspiré...
C'est aussi assez pratique si tu veux avoir deux stylos dans la même main. Un dans la paume (qui servira à souligner par ex) pendant que l'autre sert à l'écriture.

albert65 a écrit : ↑03 déc. 2023 18:37

Mirifix78 a écrit : ↑03 déc. 2023 17:40

albert65 a écrit : ↑03 déc. 2023 17:31 Bonsoir,

Une alternative est de faire passer le corps du stylo entre l'index et le majeur (le pouce sous l'index). Ca permet une inclinaison du stylo vers la droite. C'est pas terrible avec une oblique mais assez agréable avec une plume classique.

c'est spécial

Oui je le conçois. Au lycée j'avais un copain qui écrivait ainsi. Il nous avait inspiré...
C'est aussi assez pratique si tu veux avoir deux stylos dans la même main. Un dans la paume (qui servira à souligner par ex) pendant que l'autre sert à l'écriture.

C'est encore plus acrobatique, j'aimerais bien une photo !

Il m'est arrivé de tenir ma plume de la façon que décrit Albert 65 : entre index et majeur. Cela me donnait l'impression d'avoir le stylo un peu plus vertical.
Aujourd'hui, je le tiens de façon bien plus classique, entre pouce et index, et avec un angle d'environ 35°à 40°.
C'est l'angle que j'ai souvent indiqué aux nibmeisters pour me faire confectionner des retailles "Architect".
On constate souvent que plus la plume se couche horizontalement, et plus l'écriture s'écoule en douceur. D'où le succès des plumes Waverley pour certains.
On peut également trouver cette douceur d'écriture en saisissant le stylo loin de la plume, de telle façon que le bout d'"iridium" soit plus à plat sur le papier.
C'est d'ailleurs l'un des avantages du stylo "Memento" (que l'on doit à Matthieu Faivet et à Toltotol) : tout le corps du stylo peut devenir la section, et rien n'empêche de poser ses doigts n'importe où sur le corps (Hum…).
Désolé pour les photographies, mais contrairement à certains artistes contorsionnistes, je ne puis tenir à la fois un stylo-plume et un reflex…

C'est beaucoup le polissage de la plume qui permet à l'écriture d'être plus douce, quel que soit l'angle d'attaque, en fait (mais à condition d'avoir une certaine surface de contact, c'est à dire que les plumes très fines et très étroites ont moins de chance de bien glisser que les autres).

Je tiens mon stylo "normalement", comme sur les photos de O1984 ou Grindsel plus haut. Il y a un petit espace entre le pouce et l'index, qui laisse juste assez de place à l'agrafe du Capless. J'écris au stylo-plume quasiment sans appui, juste en faisant glisser la plume sur le papier.

L'angle d'écriture est autour de 45°, classique aussi.

Les seules exceptions sont les Parallel Pens de Pilot que je tiens parfaitement verticaux, les vraies plumes italiques aussi que je vais beaucoup redresser pour éviter d'accrocher dans le papier et les stylos à bille quand je suis contraint d'en utiliser, et que je tiens aussi droits comme des piquets pour retrouver de l'appui : il ne manque que l'appui au creux de la paume en fait, les doigts sont quasiment dans la même position que pour les plumes.

silverado a écrit : ↑03 déc. 2023 19:35
On peut également trouver cette douceur d'écriture en saisissant le stylo loin de la plume, de telle façon que le bout d'"iridium" soit plus à plat sur le papier.

C'est ainsi que les dessinateurs tiennent le crayon avec un affûtage "longue mine" pour faire ce que l'on appelle un "plat de crayon " : la mine est quasi parallèle au support et la tenue du crayon, du fusain, ...loin de la mine permet un appui léger et large.

grindsel a écrit : ↑04 déc. 2023 08:28

silverado a écrit : ↑03 déc. 2023 19:35
On peut également trouver cette douceur d'écriture en saisissant le stylo loin de la plume, de telle façon que le bout d'"iridium" soit plus à plat sur le papier.

C'est ainsi que les dessinateurs tiennent le crayon avec un affûtage "longue mine" pour faire ce que l'on appelle un "plat de crayon " : la mine est quasi parallèle au support et la tenue du crayon, du fusain, ...loin de la mine permet un appui léger et large.

Oui, ça, ça va bien pour faire un aplat de gris. Mais pour tracer des traits, mieux vaut tenir le manche un peu plus fermement. Pareil avec un stylo : ça donne une écriture de docteur, mais un chirurgien ne tiendra jamais son bistouri comme ça.