www.stylo-plume.org

Pour moi, le premier critère est la plume. Il m’a fallu du temps (et quelques dépenses) avant de trouver les fabricants dont les plumes le conviennent. Comme dit darazs, la plume, c’est l’âme du stylo...
En deuxième lieu le corps. J’aime les courbes, caresser mon stylo... un stylo aux arrêtes anguleuses me plait moins car on est plus souvent arrêté dans la caresse. Puis il doit être élégant. L’élégance est, pour moi, un mélange de beauté et de subtilité. J’ai toujours été fasciné par cette phrase du tao : tout le monde sait que la beauté est belle, voilà ce qui en fait sa laideur. La vrai beauté se doit d’etre subtile, sans ostentation, sans richesse inutile...
En troisième critère, il y a la projection. J’ai acheté un mont-blanc juste parce que l’imaginais dansant avec de la kon peki... accessoirement, il répondait au deuxième critère mais pas au premier. Le vendeur joue beaucoup aussi dans ce critère.

Puisqu'il est ici question à la fois de l'armée et de critères
mouvants et insaisissables, voilà ce que mon passage forcé chez les paras de 1969 à 1970, à la suite des évènements de mai 68 m'a appris : " Heureux celui qui a compris qu'il ne fallait pas chercher à comprendre. "
Voici qui pourrait être le mot de la fin...

Bertrand

Je suis heureux que ce sujet lancé par un manieur (ou manipulateur) de chiffres se transforme en pensées lettrées. Personne n'a évoqué la rareté de l'objet offrant ce sublime sentiment d'une relation singulière. Du miel pour l’ego. Et donc, ma récente accumulation de stylos m'interroge. Oui, j'ai toujours aimé ces objets, depuis l'age où j'ai appris à écrire en me salissant le pouce et l'index. Mais ce tout nouveau comportement, compulsif, multipliant ces relations forcément de moins en moins singulières m'incite à penser que je suis dans un état régressif (ou que ma libido mute).
Je viens de faire l’acquisition d'un Montegrappa "Monte Grappa". Lancé en 2018, il n'a pas vraiment de nom et n'est déjà plus dans leur catalogue. Un bide commercial ? Non, un objet devenu rare...

Attention Jérôme, les Montegrappa sont mortifères, mais seulement en usage exclusif. Hemingway, cantonné avec l'armée américaine près de la fabrique au début des années 20, y est resté fidèle jusqu'à la fin qu'on lui connaît.
Ce qui n'a pas empêché la maison Montblanc de lui dédier sa première série limitée annuelle des stylos d'écrivains. Récupération abusive?

Bertrand