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C'est fait tous les jours peut-être, mais pour quel résultat ?
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Pour préciser ma pensée : Google, c'est simple, c'est efficace - bon, il ne faut pas regarder de trop prêt non plus - et donc on a un mot : googleliser. La démarche va dans le bon sens : pratique > mot pour en parler.
Là, c'est l'inverse : on donne des mots pour obtenir une pratique.
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Pour préciser ma pensée : Google, c'est simple, c'est efficace - bon, il ne faut pas regarder de trop prêt non plus - et donc on a un mot : googleliser. La démarche va dans le bon sens : pratique > mot pour en parler.
Là, c'est l'inverse : on donne des mots pour obtenir une pratique.
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Et aux 100 mètres, les femmes courent 10 % moins vite que les hommes ...Alma Aura a écrit :C'est fait tous les jours peut-être, mais pour quel résultat ?
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Plus honnêtes, elles ne se dopent pas.Pollux a écrit :Et aux 100 mètres, les femmes courent 10 % moins vite que les hommes ...Alma Aura a écrit :C'est fait tous les jours peut-être, mais pour quel résultat ?
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Je l'ai mentionné l'autre jour : ce sont des maïeuticiensJérôme DELFOSSE a écrit : Et au fait, que fait-on pour les sages-femmes hommes ?
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Re: Inclusif.
Ah mince, je ne connaissait pas l'étymologie, en restant à la notion d'interrogation.couleurs_et_stylos a écrit :Je l'ai mentionné l'autre jour : ce sont des maïeuticiensJérôme DELFOSSE a écrit : Et au fait, que fait-on pour les sages-femmes hommes ?
Pas compris le rapport du coup. (Ce seront des accouchements prise de tête. )
Jérôme
Re: Inclusif.
Si ce n'est pas pour "faire avancer la cause des femmes", pourquoi serait-ce donc ? Par ailleurs, si les progrès sont si lents, c'est peut-être notamment du fait des nombreuses réactions de personnes qui s'opposent au changement préconisé.Breizhexil a écrit :Je n'ai pas écrit que la féminisation des professions était un problème, mais bien une imbécillité. Tout d'abord parce qu'imposée de but en blanc soit disant pour faire avancer la cause des femmes. Il est vrai que les progrès furent fulgurants a compter du décret
Ensuite car les noms de professions désignent une fonction qui est indépendante du sexe de celui qui l'exerce.
Ensuite et surtout parce que l'écriture de ces féminisations a été faite sans aucun respect du français lorsque cela ne plaisait pas aux auteurs de la réforme. A ce titre, contrairement à ce que vous écrivez, non justement pas de professeuses mais bien des professeures. Idem pour ingénieur (le terme serait d'ailleurs à double sens). Et il y e a d'autres.
Et puis désolé, mais écrivaine ou agente, je ne peux pas, tout simplement
Pour ce qui est de la question de la fonction, je mets en lien ma première intervention, c'était ici.
Pour ingénieur, la forme retenue est "ingénieure". Quant aux auteurs de la réforme, c'est l'INALF.le même document a écrit :Au Québec et en Suisse professeure ; en Belgique professeur. Le verbe professer s’entendant aujourd’hui au sens de « enseigner », la forme professeuse, attestée, est envisageable.
Le sujet de l'écriure inclusive semble assez éloigné des questions de rôle de la langue française dans le monde. Il s'agit d'une question bien française ici et pas même suisse, belge, ou etc. si je suis bien.Bop a écrit :À mon sens, c´est une imbécilité de plus, cette pseudo évolution.
Après, le débat sur la langue française, pour avoir été expert pédagogique et directeur d' Alliance Française dans différents pays, il faut arrêter de croire que la position officielle vis-à-vis de la langue française serait soit de l' instaurer comme langue internationale (combat perdu d' avance et d' arrière-garde) soit de la préserver de toute évolution. La plupart des linguistes "éclairés" reconnaissent que l' usage prime, et que certains mots, comme dans toute langue, tombent en désuétude (pour revenir parfois, par effet de mode).
Ceci dit, l' État peut bien légiférer et rendre cette décision "légale". Combien de lois sont inapplicables et prennent la poussière?
La question, le problème même, derrière cette "inklusivatur" de la langue française, c' est qu' on traite les symptômes avec une prescription inadaptée, au lieu de s' attaquer aux raisons de cette réformicule (j' aime bien ce néologisme d' un de mes élèves). Parce qu' au fond, que veut-on? Davantage d' égalité?
Lorsque les Français sont invités à modifier un paramètre de la langue française, ils rechignent généralement et invoquent souvent l'usage pour justifier leur refus futur de se plier au changement. Ce sont cependant souvent les mêmes (mais il ne s'agit pas ici de viser "Bop" à qui je n'emprunte que le sujet) qui soutiennent, parfois fermement, qu'il est important que l'école apprenne aux enfant à écrire un français correct, etc. Pourquoi alors ne pas laisser faire l'usage ? Certaines normes, transmises par le ministère de l'éducation nationale, seraient correctes et les autres à contourner ?
La loi est tout à fait applicable dans les secteurs concernés par la loi Toubon, grosso-modo les services publics.
Il semble, en effet, discutable de ne tenter de modifier la "situation homme/femme" que par le rappel de certaines règles créées vingt ans plus tôt. Le point médian est venu remettre un peu d'animation par-dessus. Cependant, si cela ne règle pas le souci, cela ne signifie par pour autant que ce soit complètement à jeter. Pour anticiper les messages suivants. Ce n'est pas parce qu'il y aurait peut-être mieux à faire du côté de la rémunération qu'il n'est pas également opportun de s'occuper de linguistique.
Pas de Bolle.PDZ a écrit :Comme le dit, ma cheffe, la commissaire générale, autrice de nombreuses notes de service ... il suffit d'essayer, vous verrez ce n'est pas si difficile.
Cela fait longtemps qu'en Belgique la patronne d'un café est une cafetière, et qu'au niveau de nos sapeurs, les pompières sont présentes.
La langue est le cumul des paroles de ceux qui s'expriment dans cette langue. Si elle englobe des usages très différents certains constituent des normes et de nombreux changements sont imposés par un biais, parfois explicite comme l'école, parfois plus discret comme la publicité ou l'appartenance à un milieu social ou professionnel.Jérôme DELFOSSE a écrit :La langue se façonne d'elle-même ; Allez donc imposer les changements, tant qu'il ne paraissent pas évidents et d'un usage logique.
(Hormis ce que ceux ou celles en situation de pouvoir peuvent imposer à leurs subalternes.)
En tout cas, on s'éloigne du sujet qui était l'écriture inclusive avec les points et les tirets, pour passer à la féminisation de la façon d'interpeller oralement les individus en fonction de leur qualité ou profession.
Certains corps de métier manquent cruellement de modestie, et si on se contentait de s'adresser aux médecins, avocats et autres présidentes et directrices par un simple Monsieur ou Madame, la question serait réglée.
Je me garderai bien d'omettre - par lâcheté - "Madame la Présidente" si j'étais amené à prendre la parole au tribunal, mais je ne donne ni du docteur ni du maître aux gens dont je suis le client.
Et au fait, que fait-on pour les sages-femmes hommes ?
Concernant la prééminence de la pensée sur les mots, ce n'est pas si simple ; il a fallu des millénaires parfois pour qu'une notion prenne corps car elle est nommée.
A contrario, c'est bien dans l'idée des dictateurs d'interdire de nommer ce qui les ennuie, non ?
Je conseille "Les langages de Pao", de Jacques Vance, un très beau roman de SF où une société est manipulée au travers de la philologie.
L'écriture dite inclusive comprend à la fois la question de la féminisation des titres, grades, fonctions, etc. et la question du point médian.
Quant à la modestie de certains corps de métiers, je m'étonne. Est-ce valable pour les seuls médecins, avocats et autres présidents ? Ou est-ce aussi un souci également à appliquer à d'autres corps de métiers ; la sergente est-elle trop fière ?
Les propositions de rectifications de l'orthographe (qui les suit ?) indiquent qu'il faudrait désormais écrire sagefemme. Quant aux hommes, ce sont, comme l'indique couleurs_et_stylos, des maïeuticiens. Cependant, pour avoir eu l'occasion d'en discuter, avec deux d'entre eux récemment, l'usage semble être encore sage-femme, "maïeuticien" étant barbare à la majorité de la population.
Pour les curieux, quelques transformations du féminin au masculin :
une bonne > un domestique
une bonne d'enfants > un garde d'enfants
une chambrière > un valet de chambre
une dame de compagnie > un monsieur de compagnie
une jardinière d'enfants > un jardinier d'enfants
Il ne s'agit pas avec la féminisation des titres, etc. d'empêcher de nommer mais bien au contraire de nommer plus précisément. Je ne comprends pas l'association avec l'idée de dictature.
J'ai hâte ! Peut-être sera-t-il alors jugé plus simple de revenir à l'état précédent en figeant une forme unique.Alma Aura a écrit :Pour en revenir à la forme inclusive : quid des gens différents ?
L'inclusif permet de s'adresser à plus de monde, dans un soucis d'égalité. Sauf que finalement, on parle d'hommes et de femmes. Or, certains ont une réflexion plus poussée, ou plus réaliste : "état intermédiaire entre l'homme et la femme ou une appartenance simultanée aux deux sexes (dans des expressions comme « l'esprit d'un homme dans le corps d'une femme »), l'état de neutralité, la capacité à changer de sexe, ou encore une catégorie complètement séparée d'homme et de femme. Cette dernière interprétation est considérée comme la plus stricte."
Il me semble que mettre une secouée de petits points rend un texte illisible, et n'apporte pas grand chose.
Ce qui est compliqué avec les accords, ce serait la mise en place du choix entre l'ensemble ou le dernier terme et l'application surtout à l'école. Si peu d'élèves comprennent ce qu'ils lisent lorsqu'ils passent le bac de français que j'aurais été curieux de les voir s'escrimer face à un texte récrit avec des points médians et des accords "latins" de temps à autre.Bop a écrit :Ceci dit, dans la forme, ce n´est guère pratique, notamment avec la chaîne d´accords dans la phrase, et sur le fond j´aurais préféré que toute cette débauche d´énergie (positive?) porte sur des aspects qui me semblent plus prioritaires lorsque l´on aborde la question de l´égalité entre les sexes.
Les femmes gagnent combien de % de moins au cent mètres ?Pollux a écrit :Et aux 100 mètres, les femmes courent 10 % moins vite que les hommes ...
Jamais. Les femmes ne trichent pas. Il suffit de voir ce qu'ont pu donner les femmes en politique à la tête de l'Argentine, du Brésil, de la Corée du Sud, etc. D'ailleurs, les hommes ne se dopent pas non plus, c'est fini, le sport est propre.Alain146 a écrit :Plus honnêtes, elles ne se dopent pas.
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Re: Inclusif.
Si je peux me permettre...noon a écrit :Euh ... le français est défini comme la langue officielle dans la constitution et puis il y a aussi la loi toubon qui oblige les entreprises françaises à utiliser au moins cette langue il me semble.
Heureusement que l'Etat est le garant légal de cette langue sinon ça ferait belle lurette qu'on parlerait anglais ... à part peut-être un irréductible village de gaulois
je vis dans un pays fort voisin, que je partage (volontiers ) avec d'autres contributeurs, qui compte à la fois quatre langues nationales et aucune loi Toubon. Et pourtant, les locaux (car nous avons, en tout cas dans la région que j'habite, bon nombre d'étrangers - immigrés, expatriés...) parlent encore leur langue (dans mon cas le français), et pourtant, l'anglais est la langue dominante dans bon nombre d'entreprises...
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Mais...on dirait la Suisse ou je me trompe ?Scriitch a écrit :Si je peux me permettre...noon a écrit :Euh ... le français est défini comme la langue officielle dans la constitution et puis il y a aussi la loi toubon qui oblige les entreprises françaises à utiliser au moins cette langue il me semble.
Heureusement que l'Etat est le garant légal de cette langue sinon ça ferait belle lurette qu'on parlerait anglais ... à part peut-être un irréductible village de gaulois
je vis dans un pays fort voisin, que je partage (volontiers ) avec d'autres contributeurs, qui compte à la fois quatre langues nationales et aucune loi Toubon. Et pourtant, les locaux (car nous avons, en tout cas dans la région que j'habite, bon nombre d'étrangers - immigrés, expatriés...) parlent encore leur langue (dans mon cas le français), et pourtant, l'anglais est la langue dominante dans bon nombre d'entreprises...
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Kalvingrad pour être précisAlain146 a écrit :Mais...on dirait la Suisse ou je me trompe ?Scriitch a écrit :Si je peux me permettre...noon a écrit :Euh ... le français est défini comme la langue officielle dans la constitution et puis il y a aussi la loi toubon qui oblige les entreprises françaises à utiliser au moins cette langue il me semble.
Heureusement que l'Etat est le garant légal de cette langue sinon ça ferait belle lurette qu'on parlerait anglais ... à part peut-être un irréductible village de gaulois
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Si mes Terminales (filière générale Economique et Sciences sociales) pouvaient déjà arrêter d'inventer des mots ("je suis confusé" ) et écrire convenablement sans une faute tous les 3 mots, on pourrait éventuellement penser à les faire écrire avec l'écriture inclusive
Et je vous rassure, l'utilisation du français a encore de belles années de vie en prévision, quand je vois les abîmes de perplexité dans lesquels sont plongés mes élèves avec l'utilisation des structures for ... to / While ... do / if .. then ... else
Et je vous rassure, l'utilisation du français a encore de belles années de vie en prévision, quand je vois les abîmes de perplexité dans lesquels sont plongés mes élèves avec l'utilisation des structures for ... to / While ... do / if .. then ... else
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Mais...on dirait la Suisse ou je me trompe ?[/quote]Scriitch a écrit : je vis dans un pays fort voisin, que je partage (volontiers ) avec d'autres contributeurs, qui compte à la fois quatre langues nationales et aucune loi Toubon. Et pourtant, les locaux (car nous avons, en tout cas dans la région que j'habite, bon nombre d'étrangers - immigrés, expatriés...) parlent encore leur langue (dans mon cas le français), et pourtant, l'anglais est la langue dominante dans bon nombre d'entreprises...
Kalvingrad pour être précis[/quote]
Je te jure j'ai failli chercher sur Google Earth où c'était . Quel abruti je fais !
Modifié en dernier par Alain146 le 28 janv. 2018 14:23, modifié 1 fois.
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Alain146 a écrit :Mais...on dirait la Suisse ou je me trompe ?Scriitch a écrit : je vis dans un pays fort voisin, que je partage (volontiers ) avec d'autres contributeurs, qui compte à la fois quatre langues nationales et aucune loi Toubon. Et pourtant, les locaux (car nous avons, en tout cas dans la région que j'habite, bon nombre d'étrangers - immigrés, expatriés...) parlent encore leur langue (dans mon cas le français), et pourtant, l'anglais est la langue dominante dans bon nombre d'entreprises...
Kalvingrad pour être précis
Je te jure j'ai failli chercher sur Google Eath où c'était . Quel abruti je fais !
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What's else ? ( Traduction : Veux-tu un café ? )Mrs Hobie a écrit : quand je vois les abîmes de perplexité dans lesquels sont plongés mes élèves avec l'utilisation des structures for ... to / While ... do / if .. then ... else
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Non plus de Bolle.scribouillard a écrit :Pas de Bolle.PDZ a écrit :Comme le dit, ma cheffe, la commissaire générale, autrice de nombreuses notes de service ... il suffit d'essayer, vous verrez ce n'est pas si difficile.
Cela fait longtemps qu'en Belgique la patronne d'un café est une cafetière, et qu'au niveau de nos sapeurs, les pompières sont présentes.
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petitdauphinzele a écrit :What's else ? ( Traduction : Veux-tu un café ? )Mrs Hobie a écrit : quand je vois les abîmes de perplexité dans lesquels sont plongés mes élèves avec l'utilisation des structures for ... to / While ... do / if .. then ... else
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Si tu veux mon avis PDZ ça fait un bon moment que les Belges parlent un peu n'importe comment !( Et pas que les Liégeois !) Enfin c'est ce qu'ils me disent les prétentieux d'ici .petitdauphinzele a écrit :Non plus de Bolle.scribouillard a écrit :Pas de Bolle.PDZ a écrit :Comme le dit, ma cheffe, la commissaire générale, autrice de nombreuses notes de service ... il suffit d'essayer, vous verrez ce n'est pas si difficile.
Cela fait longtemps qu'en Belgique la patronne d'un café est une cafetière, et qu'au niveau de nos sapeurs, les pompières sont présentes.
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Re: Inclusif.
Il faut dire que les Belges font de l'essence, roulent leur voiture et disent "s'il-vous-plaît" en rendant la monnaieAlain146 a écrit :
Si tu veux mon avis PDZ ça fait un bon moment que les Belges parlent un peu n'importe comment !( Et pas que les Liégeois !) Enfin c'est ce qu'ils me disent les prétentieux d'ici .
Je rebondis un peu tard, mais je voulais préciser que le neutre de l'anglais désigne un objet, pas une personne de sexe indéfini. D'ailleurs, il m'est arrivé de voir des "s.he" (et la boucle est bouclée...)
En Californie, j'entends aussi beaucoup "they" pour désigner une personne. "your music teacher will tell you if they need you to buy a book" (ton prof de musique te dira si tu dois acheter un livre)
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Ce que j'aime bien ici en Suisse à propos de monnaie c'est "J'ose vous demander l'addition ? "
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Je suis tombée par hasard sur ce texte, qui ne saurait mieux exprimer ma pensée sur le sujet.
Le Sexe des mots - Une belle leçon de français.
Jean-François Revel (1924-2006) commente ainsi la féminisation des mots :
La querelle actuelle découle de ce fait très simple qu’il n’existe pas en français de genre neutre comme en possèdent le grec, le latin et l’allemand. D’où ce résultat que, chez nous, quantité de noms, de fonctions, métiers et titres, sémantiquement neutres, sont grammaticalement féminins ou masculins.
Leur genre n’a rien à voir avec le sexe de la personne qu’ils concernent, laquelle peut être un homme.
Homme, d’ailleurs, s’emploie tantôt en valeur neutre, quand il signifie l’espèce humaine, tantôt en valeur masculine quand il désigne le mâle. Confondre les deux relève d’une incompétence qui condamne à l’embrouillamini sur la féminisation du vocabulaire. Un humain de sexe masculin peut fort bien être une recrue, une vedette, une canaille, une fripouille ou une andouille.
De sexe féminin, il lui arrive d’être un mannequin, un tyran ou un génie.
Le respect de la personne humaine est-il réservé aux femmes, et celui des droits de l’homme aux hommes ?
Absurde !
Ces féminins et masculins sont purement grammaticaux, nullement sexuels.
Certains mots sont précédés d’articles féminins ou masculins sans que ces genres impliquent que les qualités, charges ou talents correspondants appartiennent à un sexe plutôt qu’à l’autre. On dit: «Madame de Sévigné est un grand écrivain» et «Rémy de Goumont est une plume brillante». On dit le garde des Sceaux, même quand c’est une femme, et la sentinelle, qui est presque toujours un homme.
Tous ces termes sont, je le répète, sémantiquement neutres. Accoler à un substantif un article d’un genre opposé au sien ne le fait pas changer de sexe. Ce n’est qu’une banale faute d’accord.
Certains substantifs se féminisent tout naturellement : une pianiste, avocate, chanteuse, directrice, actrice, papesse, doctoresse. Mais une dame ministresse, proviseuse, médecine, gardienne des Sceaux, officière ou commandeuse de la Légion d’Honneur contrevient soit à la clarté, soit à l’esthétique, sans que remarquer cet inconvénient puisse être imputé à l’antiféminisme.
Un ambassadeur est un ambassadeur, même quand c’est une femme. Il est aussi une excellence, même quand c’est un homme. L’usage est le maître suprême.
Une langue bouge de par le mariage de la logique et du tâtonnement, qu’accompagne en sourdine une mélodie originale. Le tout est fruit de la lenteur des siècles, non de l’opportunisme des politiques.
L’Etat n’a aucune légitimité pour décider du vocabulaire et de la grammaire. Il tombe en outre dans l’abus de pouvoir quand il utilise l’école publique pour imposer ses oukases langagiers à tout une jeunesse.
J’ai entendu objecter: «Vaugelas, au XVIIe siècle, n’a-t-il pas édicté des normes dans ses remarques sur la langue française ?». Certes. Mais Vaugelas n’était pas ministre. Ce n’était qu’un auteur, dont chacun était libre de suivre ou non les avis. Il n’avait pas les moyens d’imposer ses lubies aux enfants. Il n’était pas Richelieu, lequel n’a jamais tranché personnellement de questions de langues.
Si notre gouvernement veut servir le français, il ferait mieux de veiller d’abord à ce qu’on l’enseigne en classe, ensuite à ce que l’audiovisuel public, placé sous sa coupe, n’accumule pas à longueur de soirées les faux sens, solécismes, impropriétés, barbarismes et cuirs qui, pénétrant dans le crâne des gosses, achèvent de rendre impossible la tâche des enseignants.
La société française a progressé vers l’égalité des sexes dans tous les métiers, sauf le métier politique. Les coupables de cette honte croient s’amnistier (ils en ont l’habitude) en torturant la grammaire.
Ils ont trouvé le sésame démagogique de cette opération magique : « faire avancer le féminin faute d’avoir fait avancer les femmes.»
Source: Site Jean-François Revel
Le Sexe des mots - Une belle leçon de français.
Jean-François Revel (1924-2006) commente ainsi la féminisation des mots :
La querelle actuelle découle de ce fait très simple qu’il n’existe pas en français de genre neutre comme en possèdent le grec, le latin et l’allemand. D’où ce résultat que, chez nous, quantité de noms, de fonctions, métiers et titres, sémantiquement neutres, sont grammaticalement féminins ou masculins.
Leur genre n’a rien à voir avec le sexe de la personne qu’ils concernent, laquelle peut être un homme.
Homme, d’ailleurs, s’emploie tantôt en valeur neutre, quand il signifie l’espèce humaine, tantôt en valeur masculine quand il désigne le mâle. Confondre les deux relève d’une incompétence qui condamne à l’embrouillamini sur la féminisation du vocabulaire. Un humain de sexe masculin peut fort bien être une recrue, une vedette, une canaille, une fripouille ou une andouille.
De sexe féminin, il lui arrive d’être un mannequin, un tyran ou un génie.
Le respect de la personne humaine est-il réservé aux femmes, et celui des droits de l’homme aux hommes ?
Absurde !
Ces féminins et masculins sont purement grammaticaux, nullement sexuels.
Certains mots sont précédés d’articles féminins ou masculins sans que ces genres impliquent que les qualités, charges ou talents correspondants appartiennent à un sexe plutôt qu’à l’autre. On dit: «Madame de Sévigné est un grand écrivain» et «Rémy de Goumont est une plume brillante». On dit le garde des Sceaux, même quand c’est une femme, et la sentinelle, qui est presque toujours un homme.
Tous ces termes sont, je le répète, sémantiquement neutres. Accoler à un substantif un article d’un genre opposé au sien ne le fait pas changer de sexe. Ce n’est qu’une banale faute d’accord.
Certains substantifs se féminisent tout naturellement : une pianiste, avocate, chanteuse, directrice, actrice, papesse, doctoresse. Mais une dame ministresse, proviseuse, médecine, gardienne des Sceaux, officière ou commandeuse de la Légion d’Honneur contrevient soit à la clarté, soit à l’esthétique, sans que remarquer cet inconvénient puisse être imputé à l’antiféminisme.
Un ambassadeur est un ambassadeur, même quand c’est une femme. Il est aussi une excellence, même quand c’est un homme. L’usage est le maître suprême.
Une langue bouge de par le mariage de la logique et du tâtonnement, qu’accompagne en sourdine une mélodie originale. Le tout est fruit de la lenteur des siècles, non de l’opportunisme des politiques.
L’Etat n’a aucune légitimité pour décider du vocabulaire et de la grammaire. Il tombe en outre dans l’abus de pouvoir quand il utilise l’école publique pour imposer ses oukases langagiers à tout une jeunesse.
J’ai entendu objecter: «Vaugelas, au XVIIe siècle, n’a-t-il pas édicté des normes dans ses remarques sur la langue française ?». Certes. Mais Vaugelas n’était pas ministre. Ce n’était qu’un auteur, dont chacun était libre de suivre ou non les avis. Il n’avait pas les moyens d’imposer ses lubies aux enfants. Il n’était pas Richelieu, lequel n’a jamais tranché personnellement de questions de langues.
Si notre gouvernement veut servir le français, il ferait mieux de veiller d’abord à ce qu’on l’enseigne en classe, ensuite à ce que l’audiovisuel public, placé sous sa coupe, n’accumule pas à longueur de soirées les faux sens, solécismes, impropriétés, barbarismes et cuirs qui, pénétrant dans le crâne des gosses, achèvent de rendre impossible la tâche des enseignants.
La société française a progressé vers l’égalité des sexes dans tous les métiers, sauf le métier politique. Les coupables de cette honte croient s’amnistier (ils en ont l’habitude) en torturant la grammaire.
Ils ont trouvé le sésame démagogique de cette opération magique : « faire avancer le féminin faute d’avoir fait avancer les femmes.»
Source: Site Jean-François Revel
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noon a écrit :Je suis tombée par hasard sur ce texte, qui ne saurait mieux exprimer ma pensée sur le sujet.
Le Sexe des mots - Une belle leçon de français.
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Source: Site Jean-François Revel
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