Le stylo de votre enfance

[mmarcus]

En cette période de Noël, retournons nous un peu vers notre enfance; avez-vous des souvenirs liés à l'écriture ou au stylos-plumes ?
Il y a déjà trop longtemps, j'ai appris à écrire avec un porte-plume en bois. Je me souviens de l'odeur de la craie et de l'encre qui régnait dans la salle de classe, de mon instituteur qui sortait son énorme bouteille d'encre pour remplir nos encriers de porcelaine emboités dans l'orifice au coin de la table, de ses colères lorsque l'un d'entre-nous le renversait et de son amusement devant nos efforts pour reproduire les pleins et déliés de la date inscrite sur le tableau. Le changement de plume était un petit moment de solennité, il nous la remettait en nous faisant promettre de la faire durer, de ne pas la casser. Nous, nous étions ravis d'avoir un petit morceau de métal tout brillant au bout de notre porte-plume. L'année suivante ces instruments étaient définitivement remisés au placard au bénéfice de stylos bille reynolds avec un joli embout en plastique bleu translucide. Je garde de ses années, une petite boule au bout du majeur acquise à force de serrer le porte-plume.

Puis vinrent les années collèges vers 1972-1973 et l'arrivée du Stypen dont le nom avait un parfum de modernité venu d'Amérique. La fantaisie et la variété des motifs imprimés sur son corps de plastique conquirent la cours de récré en quelques semaines. Nous comparions les couleurs et nous amusions à intervertir les capuchons. Le mien était de couleur crème avec des zébrures brunes du plus bel effet. Malheureusement, il fut vite synonyme de mésaventures : panne sèche en pleine interro, bavures (mes premières depuis le CP) et cataclysme au fond de la trousse inondant gomme et criterium, maculant d'un beau bleu océan et bleu lagon cahiers et livres. Alors peu sensibles aux effets de couleurs je le rangeais au fond d'un tiroir d'où il disparut de mes souvenirs.

Les années passèrent, puis au hasard de la sortie d'une collection fascicule je découvris un monde de finesse, d'objets d'écriture aux matières précieuses, aux pièces assemblées avec amour, des formes art déco que j'aime tant. Les stylos qui les accompagnait s'inspiraient librement du Man 100 et du MB; ce dernier étant baptisé le "Nil noir", dénomination qui m'évoquait les romans d'Agatha Christie. Ecrire avec se révélait être une véritable torture tant les plumes étaient mauvaises. Leur qualité médiocre me donnèrent envie d'acquérir un vrai et beau stylo, ce fut un Parker Sonnet laque de chine vison (sic site Mora) noir et ocre moucheté aux reflets chatoyants. Une révélation.

[Loositen]

Pour ma part jusqu'en 1971, fin de la primaire, dans l'école que je fréquentais nous n'étions pas autorisés à autre chose qu'au porte-plume et cette encre violette si caractéristique dans des encriers incorporés à la table. Ils finissaient généralement l'année pleins de craie. Les plumes finissaient leur vie plantées et torturées sur les tables en bois. Sur le moment je pestais régulièrement contre l'usage du porte plume que je trouvais bien désuet. Bien plus tard, j'ai appris à en chérir le souvenir en me rendant compte que cela nous obligeait à bien écrire ce que l'on apprend plus vraiment aujourd'hui.
En tous cas, c'est à cette période que j'ai tenu pour la 1er fois un stylo plume. Mon père m'a filé son Waterman Flash à plume capotée qu'il n'utilisait guère. Je l'ai toujours!
Dans le même temps sont venus quelques Stypens dont un écrivait admirablement et fuyait tout autant, il a fini dans la tourmente des récréations, tout comme un beau Parker 45 noir acquis quelques années aprés et volé dans la foulée.
Dans le même temps, on m'a offert un Waterman typique de l'époque, un Concorde que j'ai encore mais qui, dommage, n'a jamais vraiment bien fonctionné, des blancs et des blancs et encore des blancs! mais celui-ci, interdiction de lui faire franchir la grille du lycée!
De loin en loin, il m'arrive encore de reprendre un porte plume pour comparer et retrouver de vieilles sensations.

[petitdauphinzele]

Un Parker 45 que j'ai toujours, gravé de mes initiales et apporté par le grand Saint Nicolas. Un cadeau de l'association des anciens élèves de mon école primaire à tous les élèves de l'école.

Utilisé en primaire, il restera dans un tiroir pour le reste de mes études. A l'époque, j'utilisais beaucoup de parker mais surtout des rollers.

Je suis tombé dessus, débarrassant mon bureau de mes affaires d'étudiant. Et depuis il repose dans ma collection au côté de stylos-plume plus précieux, mais n'ayant pas autant de valeur.

[AL+]

Mon premier stylo était un Swallow reçu lors de mon entrée en 3ème primaire, si j'ai bon souvenir. (vers 1962/63 ?)
Mon père me l'a offert car les séances d'écriture au porte-plume avaient tendance à me laisser beaucoup trop d'encre sur les doigts. Si le stylo a été un réel coup de coeur pour moi à l'époque, il a été un calvaire pour mes parents. Il a coulé partout ! Dans le plumier, dans le cartable, sur les livres et cahiers ... Bref, il ne faut jamais le ranger à plat quand il est encré ! Pourtant, je le possède toujours et je m'en sers de temps en temps car la plume est douce et flexible mais le trait est épais et la consommation ... énôôôrme ! On peut vider la pompe en une petite journée de travail lol

[timanu]

Mon tout premier stylo plume fut un cadeau de mon père c'était je crois un Primavara à piston et plume capotée mais fin des années 70 je voulais un stylo à cartouches alors ce fut un JIF rouge, puis pour mon passage en CM2 un Waterman Facette et plume acier longtemps convoité puis le Flash de ma mère à cartouche CF et plume acier douce si douce, puis le Cf de ma communion mon premier CF qui fit toute ma scolarité et que je chéris encore aujourd'hui or gris et décor Shératon

il y avait en parallèle des Sailors en plastique transparent à décor à pois ou illustré des personnages de BD du moment, des Daniels Hechters en plastique des Stypens ... chacun écrivant d'une couleur particulière ... le ver fut vite dans le fruit ... je les encore presque tous !

[LYTH]

Rien à voir, mais ce fil ne semble pas à sa place.

Par ailleurs, vos évocations sont tout à fait émouvantes.