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Procédons comme autrefois, du temps des romans-feuilletons, et avançons par épisodes. Après tout, au vu de mes péripéties (Cf "Discussions générales"), la patience est une vertu, notamment lorsqu'elle est bien récompensée (bon, là, je parle pour moi...).

Donc, ce matin, le sympathique livreur UPS sonne à ma porte bisontine (pour les vacances je retourne aux racines) et me tend un joli colis que je m'empresse de déballer. Petit détail qui m'a surpris, même les sachets d'air de protection sont marqués de l'étoile Montblanc, c'est vraiment le détail qui tue ! Et je confesse avoir demandé le paquet cadeau, je suis resté un grand enfant !



Ensuite, je n'ai décidément rien perdu au change, puisque pour avoir commandé directement chez Montblanc et pendant une offre spéciale, j'ai également reçu un cadeau, soit un porte carte de crédit en cuir, ce qui fait toujours plaisir...



Mais abordons les choses sérieuses, soit le paquet, et son coquet noeud-noeud (comme dirait ma femme)



Quant au contenu, sur-boîte et livret adaptés à la collection, écrin somme toute bien classique, un peu trop peut-être...



Et le contenu du contenu me direz-vous, l'objet du délit, bref le stylo ? Et bien, au prochain épisode !

Arghhhh quel suspense !!!
Vivement le prochain épisode.

Ah ! suspense, suspense...

Beaucoup de rouge et un peu de noir, ou l'inverse ?

Merci pour cet apéritif qui ouvre l'appétit de la curiosité !

Même pas drôle !!!

Le suspens est à son comble ...
Mais en tout cas, ça démarre fort bien !

Pfff... pas sympa du tout,
Rêve ou cauchemar

pas grave, il est noir et rouge le reste ......

J'aime bien le Rouge et Noir…

Sur la dernière photo, parallèle saisissant entre ce beau cadeau… et ce qui semble être une lettre du ministère des Finances !! mais je vois que tu sais aussi rester philosophe…

o1984 a écrit : ce qui semble être une lettre du ministère des Finances

Pour certains ce ne sont pas des mauvaises nouvelles, mais celui qui verse la paie

QUOI ??? tu as une porte bisontine et tu ne viens pas nous dire bonjour !!! ??? J'en crois pas mes oreilles de ce que je vois là !

Nous sommes le 16, lendemain du 1er épisode, ne devrions nous pas avoir la suite aujourd'hui ?
A moins que ce soit un épisode par semaine...

Épisode deux : passons aux choses sérieuses. Mais auparavant, je remarque avec plaisir votre sens de l’observation à tous, oui, je laisse traîner les rebus de l’administration fiscale, bien qu’à la différence de cette pauvre Cosette Thévenoud (mais pas de polémique !), si je suis par moment moi-aussi atteint de phobie administrative, je m’acquitte consciencieusement de mes obligations (sais pas pourquoi, mais ma femme rit…). Et c’est vrai aussi qu’étant de temps en temps bisontin, je pourrais venir frapper à la porte du petit musée, mais comme Madame (qui elle conduit) a toujours quelque chose à faire, je prends mon mal en patience… Mais j’y pense, très sérieusement même.

Revenons donc à l’objet du délit, MB Rouge et Noir, version « cheap » (je maintiens que la version ébonite est une escroquerie financière…), modèle noir (qui me plaisait beaucoup plus que la version corail, ne serait-ce qu’en vertu de sa cohérence, le noir et le rouge étant ici bel et bien présents), plume en or 14K rhodiée de taille F.



À titre personnel, j’ai été d’emblée séduit par l’élégance de l’objet, sa finition parfaite, et le charme tout particulier de l’agrafe-serpent en métal vieilli. Signalons pour le détail que sur ce modèle les yeux du reptile ne sont pas sertis, qu’il porte en dessous l’inscription « Made in Germany Metal » et que le numéro individuel est gravé sur sa queue. Par ailleurs, le capuchon est gravé ton sur ton de l’ancien logo Mont Blanc séparé par une montagne (rehaussé en blanc sur l’EL anniversaire de 2006).



Pour autant, admettons que l’objet peut dérouter à première vue. Rien à voir avec les autres productions Montblanc contemporaines, ce qui n’est pas forcément négatif, mais le décalage est tout de même notable, pour un stylo qui par conséquent peut s’avérer « clivant » (comme on dit aujourd’hui), bref, on aime ou on aime pas du tout.

C’est en effet un stylo qui apparaît à la fois très long et très fin. Pour la longueur, surtout accentuée par la finesse, elle n’est cependant que relative, puisqu’elle ne demeure que très légèrement inférieure à celle d’un 149 ou d’un 146, mais qu’elle est néanmoins bien supérieure à celle d’un Héritage 1912 fermé.



La finesse, elle, est indubitable, le diamètre étant à peu de chose près comparable à un Meisterstück bille classique (et peut-être d’un 144 mais n’en ayant pas, je ne peux l’affirmer).



Il en ressort ainsi une impression de fragilité, qui s’évanouit complétement une fois le stylo en main, celui-ci s’avérant tout sauf léger pour son gabarit (36 g, par comparaison un 146 = 31g)

PROCHAIN ÉPISODE : STYLO OUVERT ET IMPRESSIONS D'ÉCRITURE...

EPISODE TROIS (THE LAST ONE)

Une fois ouvert (précision : on ne peut pas vraiment placer le capuchon sur le culot du stylo), on découvre en effet la section métallique qui pourrait décevoir certains d’entre nous mais qui ne me gêne pas.



La plume est à peu de choses près similaire à celle de l’héritage, avec son orifice triangulaire, et seule la tête de serpent gravée constitue une différence notable.



En main, le stylo est remarquablement équilibré, très confortable y compris sur la durée (je l’ai rôdé tout mon vendredi après-midi pour corriger des mémoires de Master). La plume, beaucoup moins rigide que sur les modèles classiques, offre une écriture d’une grande douceur avec un glissé parfait, à 100% égale à celle d’un 1912. Je note néanmoins que la différence entre la taille F du RN et la taille M de mon 1912 est à mon sens inexistante (je ferai un comparatif d’écriture plus tard, le 1912 étant vide à l’heure actuelle).

Au final je ne vois pas de points négatifs à soulever, mais que du bonheur à partager (du moins j’espère). On pourrait critiquer l’impossibilité de mesurer le niveau d’encre et donc d’anticiper la panne sèche, ce qui peut être gênant pour un usage extérieur, tout le monde ne se promenant pas avec un encrier. En fait, pour ce stylo (et à la différence du 1912), il y a une petite astuce. Lorsque j’ai manipulé le stylo pour la première fois, j’ai eu une petite frayeur car on entend et on sent très distinctement quelque chose bouger à l’intérieur. J’ai vite réalisé que cela provenait du piston, qui est similaire au convertisseur qui équipe les Pilot capless, autrement-dit avec une pièce métallique amovible dans le réservoir. Aussi suffit-il de bouger délicatement le stylo : avec un peu d’expérience, on peut prévoir la panne en fonction du mouvement de la pièce métallique. Avec moi, ca marche (mais j’admets qu’en utilisation intensive comme hier, le réservoir est vite vide…).

Ainsi donc de ce que je pouvais vous dire de ce que je considère comme une très belle pièce, vite adoptée et déjà guettée en coin par Madame (« mais tu comptes t’en servir tout le temps ? », « Je suppose que tu vas le ramener à Aix », « Je peux l’essayer ? »), en espérant ne pas avoir été trop nul pour ma première « vraie » participation à la rubrique essais…

Merci pour cette belle présentation.
j'espère bien pouvoir le tester avec toi dans quelques semaines, d'ici là ne l'use pas trop.

Merci pour ce 2ème et 3ème épisodes, toujours joliment illustrés ! Ce stylo semble vraiment très réussi, et on ne peut que se féliciter de voir ainsi MB sortir un peu des sentiers battus avec cette série Rouge et Noir (hormis celui en ébonite, qui est franchement une erreur commerciale à mon sens...).

Foscari a écrit :en espérant ne pas avoir été trop nul pour ma première « vraie » participation à la rubrique essais…

Au contraire, le niveau est plutôt élevé !

Merci pour ta revue par épisode très réussie.

Merci Foscari. Superbe présentation. Voici un stylo très élégant, avec un design attractif!

Félicitations pour cette acquisition.

Très beau stylo.

Merci pour une très bonne revue. Jolies photos et bon texte.
Enjoy the new toy