Le celluloïde semble de bonne facture et je dirais que le style correspond aux années 1950…60. Longueur totale de 132 mm et diamètre au plus fin de la section de 9 mm. Le plus intéressant est la plume. Probablement d’origine, marquée de « RUBIN F WARRANTED 14CT OSMIRIDIUM », elle semble de bon aloi et présente une souplesse prometteuse, c’est elle qui m’a poussé à l’achat. Un petit bouton-poussoir pour un prix d’ami et qui ne devrait pas être trop compliqué à remettre en route, je ne pouvais pas dire non !
Comme je n’ai pas beaucoup à raconter sur la marque, j’ai choisi de documenter sa rénovation. Du basique, je précise que je ne suis pas un expert, ceci est mon premier essai et les choix ne sont pas optimaux. Voyez cela comme un journal de réparation mais pas comme une référence.
La section se dévisse gentiment et le sac pétrifié tombe de lui-même hors du corps (cas d’école !). Juste un peu de restes à décoller de l’embout de section (au tournevis d’horloger, pas bien pour la section, ni pour le tournevis d’ailleurs…).
Une fois bien rincé, je cherche un sac au diamètre adéquat, le rentre dans le corps (avec la barre de pression et le bouton en place), laisse 2…3 mm de jeu au fond et marque la position de l’extrémité du corps sur le sac (en pointillé). Je refais ensuite un nouvelle marque (en continu) en reportant la longueur du filetage de la section et je coupe à cet endroit.
Je devrais juste coller le sac au shellac mais comme je ne suis pas encore décidé sur l’encre j’opte pour une solution temporaire, une ligature au fil (c’est le printemps, je suis en mode greffage). Je me dis que ce sera plus facile à enlever pour rincer par après mais en fait ce n’était pas une si bonne idée… Comme on dit, il faut être pris pour être appris!
Un petit coup de talc sur le sac, un peu de graisse de silicone sur la barre de pression et puis je revisse le corps. Je viens glisser la dite barre par le trou et termine en pressant le bouton en place. J’actionne quelques fois mais cela me semble assez dur, pour ne plus fonctionner du tout après 2…3 essais ! Je démonte et comprends mon erreur, la barre reposait sur la ligature et, alors trop longue, s’est pliée lorsque j’utilisais le bouton… Rien de cassé heureusement, juste un peu moins idiot maintenant!
Une fois remis en place, je teste l’étanchéité à l’eau. Par curiosité je vérifie le niveau dans le sac et celui-ci est rempli à moitié. Est-ce ce à quoi on doit s’attendre pour ce type de système?
Niveau écriture, il y a effectivement du flex, voire même un peu beaucoup… Je ne me prétends pas un expert ici non plus mais là je me rends compte qu’il va falloir beaucoup d’entraînement pour apprivoiser la bête! C’est un peu on/off comme effet, soit le trait est très (très) fin soit la plume ouvre soudain les écluses si l’on appuie un tout petit peu plus, sans vraiment de transition entre les deux états (très différents du Parkette par exemple, qui est très progressif à ce niveau). Du coup ça me donne des ombrages qui partent un peu dans tous les sens avec mon écriture « habituelle » (ci-dessous, sans essayer quoi que ce soit au niveau pleins et déliés), ce qui n’est pas très esthétique je trouve.
Jusqu’à maintenant j’ai essayé avec Herbin Vert Empire (la photo), Diamine Golden Brown et Green Umber et ça me donne l’impression que je devrais peut-être tenter une encre plus visqueuse, histoire de ralentir les écarts de débit. Auriez-vous des suggestions ? Ou bien je fais fausse piste et je dois juste m’appliquer ?
Question secondaire : je verrais bien du Robert Oster Verde de Rio là-dedans mais je m’étais promis de ne pas acheter d’encre chère… En vaut-elle la peine?
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