Je suivi mon interlocuteur pensant qu’il allait m’emmener dans son bureau. Ben non. Il s’arrête du côté d’un banc en pierre, dans un des longs couloirs du Palais de justice et sort de sa besace, un sac en plastique avec, dedans, la fameuse boite du fameux Meisterstück.
Pendant qu’il prépare le stylo pour un essai, je lui demande ce qu’il fait comme boulot, car jusque là je n’avais aucune indication sur ce qu’il faisait.
Il m’annonce qu’il est lieutenant de police et fait partie de la brigade des stup de Paris. Il m’explique dans la foulée qu’il vend le stylo avec lequel il a passé ses concours de police et de la fonction publique. Il a fini par le reléguer dans un tiroir, vu que le MontBlanc n’est pas trop le genre de la maison. C’est vrai qu’un flic qui se trimballe avec une plume c’est déjà suspect. Mais avec un Montblanc ….
J’accepte l’argument et lui en fourni un de mon côté pour justifier l’achat en occasion d’un stylo que j’aurais pu acheter neuf …
En fait j’ai pris la semaine dernière un Roller MontBlanc en finition Solitaire Doué Silver Barley. Il est magnifique et le plume correspondant me tentait aussi. La vendeuse ne l’avait pas et en plus il n’était pas donné. Avant de le commander pour compléter la parure, je me suis mis en tête d’en essayer en situation un classique en occasion, avant de lancer la commande d’un neuf.
Il me tend l’objet convoité après l’avoir trempé dans un des 2 encriers qu’il donne avec. J’écris plusieurs mots avant de me décider. Je trouve le stylo un peu baveux à mon goût et un peu trop mou à mon goût. Etant habitué au Waterman CF qui fût mon Graal durant de nombreuses années (et qui le redevient petit à petit …)
Il me sens hésitant, et me dit, si vous ne le trouvez pas bien, pas de problème ! Je lui répond, non et lui propose de le payer en lui disant que j’avais déjà raté mon RDV pour récupérer ma voiture avant la fermeture du midi. Je devais, attendre la réouverture du garage pour récupérer ma voiture. Donc 2h de plus dans Paris sans objectif précis. Il s’en excuse et me baisse spontanément le prix de 40€ vu le désagrément de l’attente qu’il m’a fait subir. « Ça vous paiera le resto ! » dit-il.
Je prend le stylo et lui demande gentiment, s’il n’a pas la facture du stylo. Il me rassure en souriant qu’il est vraiment à lui et qu’il n’a juste pas pu remettre la main sur la facture d’origine, perdue quelque part. Il m’a promis de m’envoyer par mail une attestation de vente.
Je lui fais confiance en espérant que le stylo n’a pas appartenu au Juge Quintela.
Je repars donc avec ce stylo dont je ne connais pas grand-chose de son passé, à part qu’il a servi à passer des concours. Avec succès selon son (présumé) ex-proprio et qu’il ne demande qu’à reprendre du service.
J’attends toujours l'attestation de vente, LA VRAIE, parce que la seule chose que j'ai reçu de la part du vendeur, c'est un mail avec la photo du Montblanc et disant qu'il certifiait qu'il m'avait vendu le Stylo en photo jointe,
Son mail est plus qu'intrigant de la part d'un agent d'autorité. Aucune référence à son adresse ou No de carte d'identité comme dans un vrai certificat devente entre particuliers ... C'est peut être sa profession qui lui impose d'être prudent mais je ne peux m’empêcher d’échafauder toutes sortes de scénarios quant à l’origine de ce stylo …
Si vous avez des idées n’hésitez sutout pas à poursuivre l’histoire !
Moi de mon côté je prépare la revue avec photos tant attendue
, d'avoir réuni ces sympathiques dédicaces...
