et bé… pour quelqu'un qui n'a pas de souvenir, voici de bien belles sensations qui font plaisir à lire… vous dites ne pas être littéraire, je ne me sens guère scientifique, néanmoins je les vois vos belles “arabesques celtiques” parce que vous avez su me les faire voir… alors littéraire, matheux, un peu… beaucoup… pas si important, non ?jimbo a écrit :Je vais aller à contre sens alors: je n'ai pas vraiment de souvenir d'écriture...
Je ne peux que remercier encore Loïc d'avoir eu l'idée de ce fil… combien sont émouvantes et justes tes observations timanu, je souhaite à madame de les lire…superbe.timanu a écrit :…le cahier n'est pas complètement plein, il a été remplacé par des Post it "Peux tu acheter du pain", je t'aime est devenu bisous mais la passion pour les stylos est resté aussi forte, l'envie d'écrire à l'autre aussi, mais le quotidien a freiné ces envies, on se parle, on vit ensemble on se fait rire et la vie continue ...ensemble
Pas vraiment un souvenir non, plutôt du quotidien, banal, sans prétention, anonyme, intemporel, un petit plaisir que je partage. Mais ce n'est pas important en effet, seul ce plaisir compte.petizan a écrit :et bé… pour quelqu'un qui n'a pas de souvenir, voici de bien belles sensations qui font plaisir à lire… vous dites ne pas être littéraire, je ne me sens guère scientifique, néanmoins je les vois vos belles “arabesques celtiques” parce que vous avez su me les faire voir… alors littéraire, matheux, un peu… beaucoup… pas si important, non ?
Impeccablement résumé Jimmy… entre nous, je les soupçonne d'avoir aimé la balade autant que nous à les suivrejpeg a écrit :Une fois qu'on a ôté les barres qui en empêchaient l'entrée, la visite de vos soi-disant catacombes sans intérêt n'est pas franchement désagréable, non ?
… suivant ! , je remonte en douce aux premiers moments. Colargol était un super prof ! Bluebird, déjà du bleu ? En repensant, à cette époque, vous souvenez-vous de la Linea, cette ligne qui se déformait pour devenir une silhouette qui bougeait sur cette ligne comme sur un fil ? quatre ans…heu… après réflexion, j'en avais un peu plusBluebird a écrit :J’ai quatre ans…demain.
Jimbo, j'aime bien votre côté "Ché du stylo-plume" ! Dans le monde très feutré du stylo-plume, vos écrits apportent couleurs et vigueur ! Vous sous estimez vos écrits et laissez moi vous dire simplement que j'ai plaisir à vous lire...jimbo a écrit :Pas vraiment un souvenir non, plutôt du quotidien, banal, sans prétention, anonyme, intemporel, un petit plaisir que je partage. Mais ce n'est pas important en effet, seul ce plaisir compte.petizan a écrit :et bé… pour quelqu'un qui n'a pas de souvenir, voici de bien belles sensations qui font plaisir à lire… vous dites ne pas être littéraire, je ne me sens guère scientifique, néanmoins je les vois vos belles “arabesques celtiques” parce que vous avez su me les faire voir… alors littéraire, matheux, un peu… beaucoup… pas si important, non ?
Oh là là Bluebird, vous avez réveillé en moi tellement de souvenirs émus parce que moi aussi j'avais le 45 tours de Colargol !bluebird a écrit :Je suis par terre , avec tout mon monde qui est par terre , les billes , les cubes, les machins , les bouts de ficelle , le tourne-disque et Colargol. J’ai quatre ans , ou un peu avant , ou un peu après . Le sifflement de la cocotte dans la cuisine , l’odeur de la soupe , la radio. Le Bic ou le crayon , non , le Bic , il est bleu , dans ma main droite . L’important , c’est de tracer les vagues , bien droites sur les lignes du cahier , des petites vagues de gauche à droite , ça fait des petits mots , une grande vague sur toute la ligne , ça fait une phrase comme dans les livres que je n’arrive pas à lire. Si je continue à faire des vagues comme ça , un jour , je vais savoir écrire , ça va finir par arriver . ça va bien finir par arriver le a , le e , et après il n’y aura plus de vagues , après il n’y aura plus à attendre comme cela qu’elles n’en finissent plus de sortir du stylo , du crayon . Toutes bleues, sur la feuille.
Tout à l’heure , je sais écrire. Tout à l’heure , demain.
Bon , pendant que vous vous prenez tous un peu les pieds dans vos barres ,
Je suis par terre , avec tout mon monde qui est par terre , les billes , les cubes, les machins , les bouts de ficelle , le tourne-disque et Colargol. J’ai quatre ans , ou un peu avant , ou un peu après . Le sifflement de la cocotte dans la cuisine , l’odeur de la soupe , la radio. Le Bic ou le crayon , non , le Bic , il est bleu , dans ma main droite . L’important , c’est de tracer les vagues , bien droites sur les lignes du cahier , des petites vagues de gauche à droite , ça fait des petits mots , une grande vague sur toute la ligne , ça fait une phrase comme dans les livres que je n’arrive pas à lire. Si je continue à faire des vagues comme ça , un jour , je vais savoir écrire , ça va finir par arriver . ça va bien finir par arriver le a , le e , et après il n’y aura plus de vagues , après il n’y aura plus à attendre comme cela qu’elles n’en finissent plus de sortir du stylo , du crayon . Toutes bleues, sur la feuille.
Tout à l’heure , je sais écrire. Tout à l’heure , demain.
Petiezan, vous êtes tombé dans la "potion magique" quand vous étiez petit, non ?! C'est magnifique de vous lire et c'est moi qui vous remercie !timanu a écrit :Le cahier n'est pas complètement plein, il a été remplacé par des Post it "Peux tu acheter du pain", je t'aime est devenu bisous mais la passion pour les stylos est resté aussi forte, l'envie d'écrire à l'autre aussi, mais le quotidien a freiné ces envies, on se parle, on vit ensemble on se fait rire et la vie continue ...ensemble
quote]
Là je n'ai rien à ajouter mais je peux dire quand même que c'est magnifique ?
julien a écrit :Allez, j'vais m'empresser de vous descendre tout ça plus bas que le niveau d'la mer
Sans surprise, mes premiers souvenirs sont, comme tout le monde, ceux d'un écolier pas bien studieux, qui prenait à l'arrache des notes dans une graphie déplorable. Je me suis bien essayé aux poèmes, avec un tout meugnon Parker metallique, mais quand je comparais mes bafouilles aux vers du sieur Baudelaire, des larmes d'impuissance venaient polluer mes feuilles carrelées. J'ai vite abandonné.
Mon orientation professionnelle m'a fait découvrir qu'un bout de fusain était bien plus à l'aise dans ma main. Exit donc, plumes et papiers ligné, bonjour taches de peinture acrylique et doigts colorés.
Pendant pas mal d'années, rien, pas une ligne. Et puis, l'envie est revenue. C'est à l'ordinateur que j'ai donné mes premiers mots, m'essayant aux histoires pour enfants. Un éditeur un peu timbré, forcement, à même été assez déraisonnable pour en faire un livre.
mais de stylo, niet, pas besoin.
C'est le boulot qui me fera tomber dans l'encre. Quoi de plus ennuyeux qu'une réunion, et des réu, j'en bouffe, alors pourquoi ne pas y trouver une source de plaisir.
Avec une belle plume, une ineptie a toujours l'air un peu plus intelligente. Les stylos me servent donc, maintenant, à offrir quelques neurones supplémentaires et un peu d'élégance à de splendides platitudes. Plus les phrases sont creuses plus je m'enfonce dans la contemplation des lignes tracées, une vraie libération.
Au train ou vont les choses, je ne suis pas prêt de baisser ma consommation stylographique, ils sont nombreux à m'y pousserJulien, ce thème des réunions qui n'en finissent pas... Voilà un thème qui me fascine : je l'ai connu et je respecte et je comprends tellement. On aimerait dans ces moment là jeter une bouteille à la mer avec un SOS !julien a écrit :C'est le boulot qui me fera tomber dans l'encre. Quoi de plus ennuyeux qu'une réunion, et des réu, j'en bouffe, alors pourquoi ne pas y trouver une source de plaisir.
Avec une belle plume, une ineptie a toujours l'air un peu plus intelligente. Les stylos me servent donc, maintenant, à offrir quelques neurones supplémentaires et un peu d'élégance à de splendides platitudes. Plus les phrases sont creuses plus je m'enfonce dans la contemplation des lignes tracées, une vraie libération.
Au train ou vont les choses, je ne suis pas prêt de baisser ma consommation stylographique, ils sont nombreux à m'y pousserpetizan a écrit :Je ne peux que remercier encore Loïc d'avoir eu l'idée de ce fil… combien sont émouvantes et justes tes observations timanu, je souhaite à madame de les lire…superbe.timanu a écrit :…le cahier n'est pas complètement plein, il a été remplacé par des Post it "Peux tu acheter du pain", je t'aime est devenu bisous mais la passion pour les stylos est resté aussi forte, l'envie d'écrire à l'autre aussi, mais le quotidien a freiné ces envies, on se parle, on vit ensemble on se fait rire et la vie continue ...ensemble
En tout cas, après ces articles, qui osera nous taxer de mauvaise foi quand nous achèterons nos futurs stylos de rêves en jurant la main sur le cœur qu'il s'agit d'une noble cause
; tout un programme qui justifie pleinement l'interdiction faite à mon épouse de lire mes écrits, surtout dans mon dos .
dboulonnais a écrit :La solution pour écrire : prof avec pleins de devoirs à corriger et de longues annotations à faire sur les copies, en rose cyclamen, rose tendresse, orange indien, rouge caroubier (Herbin), rouge Waterman ou rouge Pelikan (plus saignat, plus vif, style vermillon).
Depuis que je me suis remis à la plume, je n'ai jamais autant mis d'annotations et conseils à mes élèves, juste pour le plaisir d'écrire.
J'adapte la taille de la plume à l'écriture de l'élève : un CF plume fine pour les pattes de mouches, un Man plume M pour les larges et volubiles.
Je retrouve plaisir à la correction
Par contre, je ne goûte pas tous les papiers utilisés : la qualité des copies est très variable, parfois la plus glisse, parfois, l'encre semble couler, les interlignes restent en surface, certains papiers de copie sont très désagréables : je n'ose pas demander à mes élèves d'en changer, quand même !!
Et je gribouille un peu partout, en toutes couleurs........
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