Les artisans, c'est tout un poème. Avec toutes les gradations possibles du poème, de l'épopée au sonnet, de la tragédie à la bluette.
Certain y voit l'avenir de l'humanité comme Richard Sennett dans son très intéressant
Ce que sait la main*, d'autres en attendant leur plombier, toujours pas polonais, pensent plutôt à son extinction. Je crois qu'il faut distinguer le sur mesure et l'artisanat. Un artisan peut très bien avoir, tout fait, ce que vous désirez, comme un industriel. La différence à mon avis est le contact humain et le fait d'être touché ou pas par la passion, le savoir-faire et l'intelligence de celui ou celle qui a construit l'objet que l'on utilise. Il est plus facile de faire appel à un sav en râlant que de trousser un mail tout en nuances sur le fait que le stylo reçu ne correspond pas aux attentes.
Dans mon cas personnel et pour les stylos cela donne ça :
- quelques Bulkfiller de CONID. C'est presque une histoire sans histoire tant ils correspondent exactement à ce que j'aime et dont j'ai besoin, sauf le plume titane qui ajoute la poésie manquant à noirsurblanc.
- un Faggionato. Un PKS en ébonite, merveilleux mais à la plume manquant de poésie pour le coup, même après le passage efficace de Patrick la cuillère.
cela donnera
- D'autres Faggionato
- un Oldwin au moins
- un Mat bientôt après le test appronfondi de jeudi (oui,mardi tombe un jeudi une fois encore)
- un ou des Franklin Christoph, mais les plumes
- pas de Lepine, je pense, car pour moi un stylo est noir et simple. Je n'en admire pas moins sa créativité.
Le point faible des artisans c'est à mon avis les plumes. Pourquoi sommes-nous privés de plumes flexibles ? Je vois que Romillo fait lui même son alliage et le forge, sans pour autant proposer de plume flexible et moderne. Je vais tout de même me rapprocher de lui à ce sujet.
*il n'est pas actuellement disponible sur le site du Bleuet
http://www.lebleuet.fr. Je vous laisse donc chercher ailleurs.