Herbin "Bleu pervenche"

[Loucques]

Dans ma réponse aux conseils qui m’étaient donnés suite à mon texte de présentation, je disais avoir fait l’acquisition d’un pot d’encre Herbin « Bleu pervenche ». J’avouais ma déception lors de la première utilisation de cette encre, la trouvant trop proche des nuances similaires de chez Waterman ou Pelikan. Après quelques dizaines de pages écrites, je reviens sur cette impression et je m’amende : le « Bleu pervenche » est en fait bien plus lumineux, je dirais plus tropical, plus « caribéen », quasi fluo lorsque le débit se fait abondant, et cette teinte se révèle finalement agréable et surprenante. Deux pages complètes en vis-à-vis d’un cahier « Oxford » en papier recyclé en deviennent reposantes à contempler même si on a transpiré pour les pondre. Ce qui m’amène à conclure - mais d’autres l’auront fait avant moi - en sortant d’une utilisation intensive de la Waterman bleu noir, que la nuance d’une encre, quel que soit le contenu du texte et avec une écriture identique, donne à celui-ci une personnalité tout à fait différente. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’elle en transforme la lecture, mais bon. J’enfonce peut-être des portes ouvertes, mais cette nuance de chez Herbin - j’ai pourtant déjà fréquemment utilisé la nuance similaire chez d’autres - a eu le mérite de me révéler ce que les Waterman, Parker et autres Pelikan n’ont pas été en mesure de faire.

D’autre part, ma première impression concernant son excellente fluidité s’est agréablement confirmée. J’accorde autant, sinon (un peu) plus d’importance à la fluidité, facteur essentiel dans la vitesse d’écriture, surtout sur un papier « accrocheur », qu’à la teinte. Dans le cas de ce « Bleu pervenche », je suis d’autant plus satisfait que les grandes marques me contrariaient par leurs imprévisibles variations de débit, que ce soit en pot ou en cartouches, et ce avec une plume B d’un « Van Gogh » qui n’est quand même pas ce qu’on peut appeler une plume « constipée ». Est-ce que les membres du forum qui ont utilisé d’autres nuances de chez Herbin seraient en mesure de me dire si toutes les nuances de ce fabricant, en pot ou en cartouches, font preuve de la même fluidité, auquel cas j’en essaierai volontiers l’une ou l’autre.

Dernière précision : c’est un des mérites de ce forum et non des moindres que de m’avoir révélé l’existence de cette encre comme celle d’autres, mon univers de consommateur se limitant auparavant à celles déjà citées en y ajoutant Dupond et Montblanc.

[dboulonnais]

J'utilise aussi beaucoup de Herbin y compris des encres Subtiles, parfumées...
Le bleu pervenche encre deux de mes Waterman, avec toujours un grand bonheur, même avec une utilisation parcimonieuse, je prends le stylo et hop, ça repart comme si de rien n'était !
J'utilise aussi le Perle noire, rose cyclamen (superbe rose fushia, lumineux, éclatant), l'orange indien, le diabolo menthe (joli vert, pris au départ sur instance de ma fille !!, mais que j'apprécie de plus en plus - l'encre, pas ma fille !!), j'ai aussi ambre de Birmanie mais j'apprécie moins cette couleur ; j'ai aussi l'encre rouge 1670 anniversaire de Herbin et deux échantillons de bouton d'or
J'apprécie l'encre Herbin qui offre toujours une bonne fluidité : le stylo, même au repos pendant plusieurs jours, repart dès sa reprise en main
J'utilise aussi de l'encre Pelikan 4001 (un rouge pétant) et de la Waterman bleu pour sa fluidité
J'aimerais une belle bleu-noir : celle de Waterman me déçoit encore, de même que la bleu nuit de Herbin, joli, mais je n'y ai pas trouvé ce que je cherche, un bleu-noir tirant sur le noir mais avec des reflets bleu...

[petitdauphinzele]

J'aimerais une belle bleu-noir : celle de Waterman me déçoit encore, de même que la bleu nuit de Herbin, joli, mais je n'y ai pas trouvé ce que je cherche, un bleu-noir tirant sur le noir mais avec des reflets bleu...

La Mont Blanc bleu-noir pourrait vous convenir au niveau de la couleur. Toute fois elle ne rencontre pas la confiance de plusieurs membres du forum au niveau des vintages, mais je sais que vous avez une préférence pour les modernes.

Y.

[Robert]

Je confirme également la bonne qualité des encres Herbin, tant en terme de richesse de teintes, qu'en matière de fluidité et de compatibilité avec des plumes et des papiers différents.

Pour étayer mon propos, je viens de recenser onze flacons différents dans mon tiroir à encres: il est vrai que cette maison est l'une des rares à être bien représentée dans notre capitale régionale, car le marché local a sombré dans un monolithisme d'encres en cartouches d'une pauvreté décevante !

[Loucques]

Merci à vous pour votre description de toutes ces encres et des sensations qu’elles vous procurent.

Je reste également sur un sentiment mitigé par rapport à la Waterman bleu noir. Elle n’a pas le même rendu d’un papier à l’autre, apparaissant plutôt bleu sombre sur du papier recyclé ou lorsque le débit du stylo est suffisamment abondant. Elle prend alors une nuance véritablement « nuit » en un contraste intéressant avec le côté « bis » du papier, mais moins intéressant lorsque le débit s’atténue et que l’encre pâlit.
Sur des papiers blancs, il lui arrive du prendre en séchant une nuance verte que certains apprécient mais qui à mes yeux serait plutôt un « vert de gris ».

Mais le principal reproche que je lui fais, d’ailleurs comme aux autres teintes Waterman ou Pelikan, c’est son inconstance dans la fluidité. Abondant lorsque le « plein » vient d’être fait, le débit se raréfie à mesure que l’écriture avance, il faut forcer la plume pour que celle-ci s’humidifie un tant soit peu et curieusement, en fin de réservoir, il se fait à nouveau abondant. Je mettais très injustement cette versatilité dans la fluidité sur le compte d’une mauvaise capillarité de mon « Van Gogh », mais le « Bleu pervenche » vient de me démontrer qu’en fait, c’était les encres avec lesquelles je l’alimentais qui étaient responsables de cette irrégularité.
Ce phénomène est irritant à partir du moment où sous votre plume, l’écriture s’assèche, des ratés apparaissent, et qu’il vous faut forcer sur la plume pour l’alimenter.
Les seules qui faisaient preuve d’une fluidité agréable était la Waterman violet et la Parker noire que j’utilisais jadis avec un Dupond.

J'aimerais une belle bleu-noir : celle de Waterman me déçoit encore, de même que la bleu nuit de Herbin, joli, mais je n'y ai pas trouvé ce que je cherche, un bleu-noir tirant sur le noir mais avec des reflets bleu...

Comme vous je recherche également une encre d’une teinte bleu noir satisfaisante ou plus exactement bleu « nuit » et qui serait d’une fluidité comparable au « Bleu pervenche ». Si les autre teintes Herbin font preuve de la même qualité, je serais assez tenté par « Poussière de lune » qui me semble plus intéressant que les violets habituels ou encore par « Eclat de saphir », « Bleu myosotis » ou « Terre de feu ». Le remarquable nuancier de François en donne un aperçu tout à fait engageant.

La Mont Blanc bleu-noir pourrait vous convenir au niveau de la couleur. Toute fois elle ne rencontre pas la confiance de plusieurs membres du forum au niveau des vintages, mais je sais que vous avez une préférence pour les modernes.

Cette allusion m’incite à faire le détour d’autant que les encriers Montblanc m’ont déjà été suggérés pour leur plus grande facilité à y glisser une plume telle que celle du « Van Gogh ».

[Bluebird]

Poussière de Lune est jolie en effet , si vous avez envie de bruns , je vous recommande Café des Iles et Cacao du Brésil qui , contrairement à son nom , hésite entre le brun , le gris foncé et même le mauve me semble-t-il .

J'avoue préférer maintenant les encres plus soutenues , plus pigmentées.

[Loucques]

Poussière de Lune est jolie en effet , si vous avez envie de bruns , je vous recommande Café des Iles et Cacao du Brésil qui , contrairement à son nom , hésite entre le brun , le gris foncé et même le mauve me semble-t-il .

Merci de vos suggestions en ce qui concerne les encres brunes car je reste insatisfait par "Havane" de Waterman qui m'a souvent largué en cours d'écriture par manque de fluidité. Il me semble qu'elle encrasse aussi très rapidement les plumes et les conduits. J'ai eu l'occasion d'apercevoir Cacao du Brésil qui me semble effectivement une teinte tout à fait intrigante. J'en ferai incessamment l'essai en cartouches.