après une première incursion dans les plumes du Soleil Levant (ici), la famille s’est quelque peu agrandie :
Voici donc quelques impressions succinctes après utilisation intensive pendant ces derniers mois.
Commençons par le benjamin, le Pilot Custom 74 :
C’est un stylo d’une taille raisonnable (143mm environ), plutôt fin (12mm environ sur la partie la plus renflée du corps).
La section est translucide comme le reste du stylo — avec les éventuelles tâches d’encre que cela implique (dès le premier encrage mais jamais depuis pour celui-ci) — , et plutôt fine (9mm environ dans sa partie la plus incurvée).
Le capuchon est équipé de l’agrafe traditionnelle Pilot, avec la petite boule (je ne m’en sers jamais, je ne peux donc faire aucun retour concret…). On y trouve l’anneau habituel de la marque (double en fait), gravée d’une étoile (j’ai lu quelque part que les étoiles correspondent aux différentes tailles de la plume : une étoile pour la 5, deux pour la 10 et trois pour la 15, mais ne me demandez pas où !) et les mots « Custom 74 * Pilot Made in Japan * ». Un petit regret : que les gravures ne soient pas noires comme sur les modèles supérieurs.
Il est fourni (pour tout achat auprès d’un revendeur français, il semble que cela ne soit pas le cas au Japon) avec un converter à dépression CON-70, d’une grande capacité (ci-dessous gorgé de Yama Budo).
Il est équipé d’une plume en or 14ct rhodiée, de taille 5 (la plus petite de la gamme Pilot), et du feed maison, avec évent pour un remplissage facilité.
Il s’agit ici d’une plume M, qui étrangement pour un japonais taille presque un M européen. Son débit varie beaucoup suivant la pression exercée. Elle est d’une belle douceur, sans être exceptionnelle, et offre un feedback très agréable. Elle présente une certaine souplesse (sans qu’on puisse vraiment parler de flex).
Je trouve ce stylo extrêmement agréable à tout point de vue. Seul bémol, mais il s’agit d’un problème personnel : la taille de la plume et le diamètre de la section ne correspondent pas à mon confort d’écriture optimal. Je le réserve pour cette raison à des corrections et de brèves prises de note, et pas pour de longues séances d’écriture.
Ce stylo m’a accompagné cet hiver pour un voyage jusqu’à Istanbul et retour par la route à travers les Balkans (10 000 km en trois semaines). Compte tenu de l’état des routes dans cette région, je peux considérer qu’il a été secoué d’à peu près toute les façons, et soumis à des changements de température assez importants d’un jour à l’autre. Contrairement aux autres stylos que j’avais emportés (Faber-Castell E-Motion, Kaweco Student et Sailor 1911 large), je n’ai eu à supporter aucun caprice, et il n’y a jamais eu besoin de le réamorcer. Un stylo qu’on peut donc considérer comme un candidat idéal au Every Day Carry, même dans des conditions extrêmes !
A bientôt pour la suite !
