Petite revue d'un Platinum à décor de maki-e

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Un rapide essai d’un joli petit stylo japonais qu’on vient de m’offrir : un Platinum en résine au décor de maki-e. La personne qui me l’a offert devait connaître mon goût pour les japon(i)aiseries… et les motifs de grues. Ce stylo est en effet décoré d’un classique motif du Mont Fuji et d’un vol de grues à têtes rouges. Je possède un autre stylo gravé de grues, un Pilot en argent des années 70 réédité depuis, je ne me lasse pas de ce motif traditionnel.

Fabriqué en résine noire brillante, de forme très classique et très sage, le stylo est fin. Le capuchon se clipse, j’avais un peu perdu l’habitude des capuchons qui ne se vissent pas. Le corps se termine par une bague dorée, ainsi que l’extrémité de la section. Le capuchon comporte une bague dorée légèrement renflée gravée « Platinum Japan ». Le clip strié longitudinalement est de forme très simple, tout droit, sans fioritures. Le motif élégant et joliment réalisé qu’on a tout le temps envie de regarder trouve bien sa place sur le corps du stylo. C’est un plaisir délicat que de l’avoir en mains. Le dessin du stylo serait assez banal sans ce joli maki-e.

Il est assez léger : 21 grammes complet avec le convertisseur, 13,9 grammes sans le capuchon, exactement le même poids que le corps d’un Sailor 1911. L’équilibre est excellent avec et sans capuchon (écrire avec le capuchon ne serait pas une bonne chose avec ce modèle, cela risquerait d’abîmer le motif). Le stylo mesure 13,6 cm fermé, 12,2 cm sans le capuchon. Il est fin, nettement plus fin par exemple qu’un Pelikan 400 qui n’est pas un gros stylo. La section est très longue et fine également, sans rien qui gêne la prise. Ces dimensions me vont très bien en mains : la prise en mains est très agréable et on peut écrire très longtemps sans fatigue. Mais j’avoue de plus en plus un faible pour les petits stylos légers.

La bonne, l’excellente surprise est la plume. Classiquement disponible en F, M et B, mon stylo est équipé d’une plume fine. Fine à la japonaise, c'est-à-dire nettement plus fine qu’une F européenne. Une vraie plume fine 18 carats, étroite, « sertie » sur le feed. La plume n’est pas raide, elle est très légèrement souple, elle répond bien. Elle est douce. C’est vraiment une très bonne surprise. Le débit d’encre est réglé légèrement sec, je dirais environ 5 à 5,5 sur une échelle de 1 à 10, 6 étant la moyenne. Aucun raté, aucun problème de démarrage.

Le remplissage se fait à l’aide d’un convertisseur, le même que celui des Nakaya, puisque les deux marques ont les mêmes origines (en passant, pour bien nettoyer ce convertisseur, il est bon de le démonter, sinon l’encre stagne à l’entrée). On peut aussi utiliser les cartouches Platinum (leurs encres sont excellentes) et le stylo est livré comme les Nakaya avec un adaptateur qui permet d’utiliser les cartouches internationales.

Sur le site de Loïc Rainouard, le Platinum est proposé à 138,00 euros, ce qui à mon avis (disclaimer : pas d’actions chez Loïc et tout et tout…) est vraiment un très bon rapport qualité-prix.

En conclusion, j’ai été plus qu’agréablement surpris par ce stylo. Bien sûr, on n’est pas dans les merveilleux et très souvent inaccessibles maki-e de Namiki, de Nakaya ou de Danitrio, pour ne citer qu’eux, mais ce petit sylo élégant et sans prétention est une jolie introduction à ces techniques. Je ne connais pas bien les Platinum, Loïc pourra peut-être en dire davantage sur les autres modèles à décor peint. Les qualités d’écriture du stylo m’ont beaucoup surpris : beaucoup de stylos bien plus chers font beaucoup moins bien. C’est aussi un joli stylo à offrir.

Je n’ai pas le temps de faire de photos pour accompagner ces quelques lignes.

Cette rapide revue sera peut-être l'occasion d'un petite discussion sur les maki-e.

Jimmy