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Les Man 200 ont fait assez peu l'objet d'essais sur notre forum, le formidable index en atteste.
On se concentre davantage sur le Man 100 et sa variété de motifs, de couleurs, d'habillages.
Moi-même, j'ai été l'heureux possesseur de trois Man 100. J'en goûtais à chaque fois la qualité de la plume, et je ne m'intéressais guère au petit frère Man 200. Après tout, pourquoi "perdre du temps" avec un Man miniature quand le grand modèle se trouve relativement facilement ?
Or justement, la taille ne fait pas tout, surtout chez les Man (que les esprits mal tournés n'y voient aucune allusion grivoise...).
C'est précisément pour des questions de taille que j'ai fini par me séparer de mes 100 : quelque chose n'allait pas quand j'écrivais avec ; il m'a fallu du temps pour comprendre que le modèle 100 était tout simplement trop gros pour ma main.

J'ai donc commencé à m'intéresser davantage au Man 200. J'avoue avoir du mal à résister à un beau stylo habillé d'argent, qu'il soit vintage ou moderne.
Or l'habillage argent Night & Day, que je trouve magnifique, n'existe qu'au format 200. Il ne me manquait plus qu'une occasion pour satisfaire ma curiosité.
Voilà le résultat :


Le Man 200 reste un long stylo (14,1cm contre 14,5cm pour le Man 100), mais il est nettement plus fin que son grand frère.
La fermeture du capuchon à encliquetage me semble plus douce que sur mes précédents Man 100.
Le stylo est équipé d'une plume bicolore 18K. C'est la même qui équipe les Watermina des années 70 et les Gentleman, si je ne fais pas erreur.


Le Man 200 Night & Day est habillé de lamelles plaqué argent. On voit la résine noire du stylo entre chaque lamelle.
Il y a des poinçons sur le corps et le capuchon. J'imagine qu'ils attestent du placage.


Etant un amoureux des habillages argent, il m'a semblé intéressant de mettre ce Man 200 Night & Day, sorti dans les années 90, en perspective avec ses deux inspirateurs, le Watermina des années 70 et surtout le 52 1/2 des années 1920/30. Le plus ancien porte un habillage or massif. Le Watermina quant à lui est habillé d'argent massif. Les années passant, Waterman est donc passé au simple placage...


La plume du Watermina est une plume de 1ère génération, encore en or blanc. Les générations suivantes porteront une plume bicolore, la même que celle du Man 200.


Waterman poursuivra l'habillage Night & Day sur d'autres modèles, notamment l'Exception présenté ici par bebe (http://stylo-plume.org/viewtopic.php?f=26&t=12030), mais le changement de décor est très notable.

Merci beaucoup pour cette revue où les photos sont tout aussi élégantes que les stylos.

Très bel essai avec de belles photos et pleins d'explications intéressantes. Merci toltotoll.

Merci pour cette très belle revue, Toltotoll !
Ce Man 200 est très joli... et ses prédécesseurs tout autant !

Merci pour cette très belle présentation ! Effectivement, le Man 200 qui partage beaucoup de qualités avec le Man 100, est un bon choix quand on recherche un stylo plus fin. Cette version Night & Day est superbe !

Les deux modèles plus anciens sont aussi très jolis : à l'époque du 52 1/2, on trouvait des habillages somptueux.

Merci pour vos commentaires.

C'est très intéressant d'écrire avec ce Man 200 après avoir beaucoup pratiqué le Watermina et le Man 100.
Le 200 est un peu la synthèse des deux autres. Il a l'équilibre parfait du 100 tout en rappelant un peu le côté aérien du Watermina.
Je ne parle pas de l'esthétique mais vraiment de la sensation d'écriture.

Très beaux stylos. Même si je suis pas un fan des overlays, ceux-ci sont bien réussis.

Avec la qualité des Man, ce 200 est certainement un stylo que tu vas garder longtemps

Merci pour cette chouette revue, si bien illustrée !
Cette plume conserverait elle un peu de la souplesse de celle du "100"?

@darazs : le risque des overlays, c'est le côté clinquant, c'est vrai, mais l'argent apporte une sobriété qu'on ne trouve pas avec l'or, y compris sur des décors très travaillés. D'ailleurs je me garderai bien de le nettoyer, je l'aime patiné comme il est. En tout cas, oui, je devrais le garder un moment et bien écrire avec.
@silverado : cette plume et moi sommes encore en train de lier connaissance, mais elle fait sans aucun doute preuve de souplesse. C'est une F, pas forcément très juteuse, mais dès qu'on met un peu de pression on obtient des effets de shading assez sympathiques. J'ignore s'il y a eu sur le Man 200 plusieurs générations de plumes comme pour le 100. En tout cas la plume de ce Man Night & Day et certainement plus souple que celle en or blanc du Watermina.

En grand fan des waterminas j'avoue découvrir cette très jolie revue du man 200 que j'avais (par snobisme sans doute ) laissé de côté

le côté plaqué argent que je trouvais "petit bras", alors même que je suis très fan des overlays

bon il faut parfois faire amende honorable ... et comme toi je trouve le man 100 un peu gros re

très jolie revue en tout cas et je vais peut être me laisser tenter dans mes prochains achats

merci pour ces jolies photos

toltotoll a écrit : ↑25 nov. 2018 19:20 @darazs : le risque des overlays, c'est le côté clinquant, c'est vrai, mais l'argent apporte une sobriété qu'on ne trouve pas avec l'or, y compris sur des décors très travaillés.

Oui, et puis je trouve que la simplicité géométrique des ces overlays les rend séduisants. L’argent patiné a aussi une qualité esthétique bien à lui. Bref, ces stylos me plaissent

Caribou a écrit : ↑25 nov. 2018 15:17 Merci pour cette très belle revue, Toltotoll !
Ce Man 200 est très joli... et ses prédécesseurs tout autant !

+1

Merci pour cette magnifique revue Toltotoll, à la fois sur le plan documentaire (très intéressante synthèse historique), que d'un point de vue esthétique. Pour moi, rien de trop clinquant ici, ce stylo tout comme ses prédécesseurs, est juste équilibré et beau.
Les overlays (plaqué/) argent sont rares à l'époque des modernes et n'en ont que plus de charme. Si la plume est plutôt souple, l'ensemble doit être plus qu'agréable.
Bravo. Profitez bien de votre acquistion.

C'est bien, il y a déjà pas mal de convaincus.
Pour les autres, je ne voudrais pas avoir l'air de faire du prosélytisme, mais avouez que c'est beau, un stylo en argent...

Effectivement voila une très belle série !

J'aimerais partager un petit retour d'expérience au sujet de ce Man 200. Pour ma part j'ai fait une véritable découverte.
Absolument conquis par l'équilibre et l'esthétique de ce stylo, je trouvais sa plume F certes douce et souple, mais trop sèche. Mon plaisir d'écriture en était gâché. Au bout de quelques jours, incriminant un peu vite ladite plume F, je la remplace par la plume L d'un Gentleman, certes monochrome, mais que je sais plus généreuse. Bizarrement je n'y trouve toujours pas mon compte... Je commence à désespérer, puis j'ai l'idée d'échanger non pas les plumes mais les conduits entre le Man et le Gentleman. Je remets donc sa plume d'origine au Man 200 accompagnée du conduit du Gentleman. Eh bien cette fois ça y est ! Douceur, souplesse... et débit absolument parfait.

La leçon du jour étant : si vous n'êtes pas satisfait du débit d'un stylo, n'accusez pas tout de suite la plume, pensez aussi à aller voir du côté du conduit.
Question connexe : comment se fait-il que deux conduits en théorie identiques puissent provoquer une telle différence de débit ? Je croyais que les conduits étaient toujours les mêmes quelle que soit la taille de la plume au-dessus. Je me trompe ?

Tu viens de découvrir le raisonnement scientifique ! Blague à part, j'ai fait hier l'expérience d'un conduit complètement obstrué empêchant l'encre d'arriver jusqu'à la plume. Celui-ci étant en plastique noir, il m'a fallu l'observer sous fort éclairage et à grossissement élevé pour me rendre compte que ses rainures étaient bouchées par de l'encre séchée, extrêmement dure. Moralité, un conduit ayant vécu peut être obstrué sans que cela se voit à l'œil nu. Evidemment, si l'échange se fait entre deux conduits neufs, la cause peut être différente.

Les deux options sont possibles : certaines marques adaptent les conduits aux tailles de plumes (je ne sais pas pour Waterman), et le conduit peut être encrassė. Il faudrait regarder les deux sous la loupe pour juger.

Pour rappel, sur le dėbit, c'est principalement le conduit qui intervient comme un "double robinet" qui règle le dėbit d'encre qui descend vers la plume et aussi le dėbit d'air remontant dans le réservoir d'encre (quel qu'il soit). Le conduit joue aussi le rôle de "vase d'expansion" pour absorber le surplus d'encre lors des variations de pression. C'est certainement la partie la plus technique de nos stylos, bien qu'elle soit invisible.

Belle revue !