Dernièrement deux présentations ont attiré mon attention; la très complète et documentée Parker Duofold Special Lapis Lazuli de Shimaree et les superbes photos de Jddgap pour le Parker Vacumatic Standard noir 1936.
Hazard ou pas, mon dealer officiel en vacances à la maison et à qui je voulais offrir le P51 de ses études avant de finalement repartir avec un Vacu Silverpearl (le bougre ! ) m'a offert une trouvaille de brocante.
Dans une drôle de boite en carton et fer blanc recouverte d'un papier déco délité par le temps un vieux Parker qui demandera les bon soins de notre ami Pollux avant de se laisser découvrir, alors pleinement fonctionnel.
La référence aux revues plus haut n'est pas qu'innocence et respect pour la beauté du travail accompli. En les relisant attentivement on découvre un "chaînon manquant": que c'est-il passé avec Parker à l'aube des années 30 ?
Ehhh oui, "la" grande dépression de 1929 et son célèbre jeudi noir.
Chez Parker il a alors fallut rebondir, raboter les coûts, proposer un produit qui permette à l'entreprise de rester à flot sans pour autant brader son produit phare. Surprenant au regard des méthodes d'aujourd'hui, la firme préférera ne pas réduire le prix de vente du Duofold par respect pour ceux l'ayant acheté avant la crise.
La solution trouvée a été celle d'un modèle plus petit, plus abordable, qui viserai une population essentiellement étudiante ou féminine en faisant entre autre appel aux manufactures canadiennes, anglaises et même françaises.
Cette production d'un temps, vendue à un public des fois peu soigneux (là je pense aux "machouillis" d'étudiants)
et l'utilisation d'un matériau (la Permanite) se teintant un peu trop facilement de l'encre utilisée rend ce stylo difficile à trouver dans un état correct. Ceux fabriqué au Canada perdrons l'appellation de Duette, raison de l'omission dans le titre du sujet.
Le petit truc en plus de ce petit stylo, c'est la plume ! Et quel "truc" !
Douce jusque dans les horizontales, elle glisse sur le papier, non pas comme une patinette, mais juste ce qu'il faut pour ne pas perdre le contrôle.
Graduellement flexible, elle autorise une variation de trait sans effort particulier, avec un retour à sa position d'origine rapide mais sans imposer de rebond. Encore une fois la sensation de contrôle est présente.
En écriture lente et appuyée elle continue à surprendre. Le débit reste suffisant, sans excès.
Aujourd'hui je comprends mieux cet engouement pour les plumes canadiennes de cette époque: il y a de la magie là dedans!
Pour plus d'informations et de photos, je vous invite à consulter la bible sur le sujet.
(elle corrigera sûrement les erreurs de ce texte rédigé au souvenir de sa lecture il y a de nombreuses semaines)
Mais déjà quelques clichés rapides.
Un peu d'écriture (en bleu pour le côté étudiant)
La gravure de près
La plume coté face
Et son "pile" (le conduit donc)
(sur un modèle un peu plus grand, mais là je chipote)
